Trucs et conseils : comment survivre en forêt
Personne n’est à l’abri d’un problème ou d’un accident et n’importe qui peut se retrouver en difficulté, loin des secours. Heureusement, voici de quoi faire de vous un parfait homme des bois.
Retrouver sa direction sans boussole
Trois méthodes efficaces pour retrouver sa direction sans boussole :
1. Le soleil
Le soleil se lève à l’est, pointe vers le sud quand il est à son zénith et se couche à l’ouest. En matinée, si vous vous dirigez vers le soleil, votre direction sera l’est et votre ombre pointera à l’ouest. Inversement dans l’après-midi. Si vous avez une montre analogique, les aiguilles pourront aussi vous aider à trouver les points cardinaux. Tenez la montre bien à plat, en pointant la petite aiguille vers le Soleil. Le sud se situe à mi-chemin entre cette aiguille et le chiffre 12 du cadran.
2. L’étoile polaire
Dans l’hémisphère nord, cet astre pointe toujours vers le nord. Pour le trouver dans le ciel, il faut repérer la Grande Ourse et la Petite Ourse, deux constellations en forme de casserole. L’étoile polaire se trouve au bout de la poignée de la casserole de la Petite Ourse.
3. La lune
Si le croissant de lune se lève avant le coucher du soleil, son côté lumineux fait face à l'ouest. Si elle apparaît après minuit, le côté lumineux fait face à l'est. Également bon à savoir : la pleine lune est au sud à minuit et au nord à midi, inversement pour la nouvelle lune (non éclairée).
Attention : l’astuce selon laquelle la mousse des arbres pousserait uniquement du côté nord ne se vérifie pas toujours, car elle peut pousser tout autour, pour plusieurs variétés d’arbres.
Calculer le temps avant le coucher du soleil
Perdu dans la nature, il est parfois plus prudent de ne pas se lancer à corps perdu dans une longue marche vers la civilisation tandis que la nuit s’apprête à tomber. Une méthode simple existe pour calculer le temps qu’il reste avant la nuit : placez vos deux mains, à l’exception des pouces, entre la ligne d’horizon et le soleil. Il suffit alors de compter combien de doigts les sépare. Une main correspond à une heure, un doigt à 15 minutes. Si vous avez moins de deux heures avant le coucher du soleil, il est temps de commencer à construire un abri pour la nuit...
Un abri de survie pour la nuit
Le choix du terrain est important : plat, avec peu ou pas de racines (pensez à votre dos!) en hauteur et bien drainé pour éviter l’accumulation d’eau s’il pleut. De même, bien que rassurant, s’installer tout près d’un cours d’eau peut s’avérer dangereux en cas de crues subites. La construction de l’abri de survie dépend en grande partie de l’énergie et du temps dont vous disposez, mais il est facilement possible de se bâtir un nid (relativement) douillet pour une nuit. Utilisez tous les éléments naturels que vous pourrez trouver, ils serviront de matériaux de construction à votre « gîte » sauvage : arbres coupés, branches, feuillages... Les branches de conifères seront parfaites pour constituer un matelas isolant assez épais. L’orientation de l’abri est aussi importante : pour éviter les courants d’air, l’entrée doit se situer à l’opposé des vents dominants. Si vous n’avez pas de sac de couchage, empilez les feuilles, les aiguilles de pin, et de la mousse pour piéger la chaleur de votre corps. Dans des régions plus escarpées, les rochers en surplomb feront de bons abris sans le moindre effort. Fuyez les grottes : elles peuvent être habitées par des animaux. Elles sont aussi mal ventilées et le risque d’intoxication au monoxyde de carbone produit par le feu y est élevé. L’hiver, dans les forêts enneigées, votre salut pour la nuit viendra en creusant un trou jusqu’au sol sous les branches des conifères, puis en recouvrant de branches le fond, la paroi enneigée et le toit.
Faire une corde en fibres végétales
Outil précieux pour la construction de son abri. La méthode la plus commune pour fabriquer une corde végétale est de tresser les fibres ensemble, de la même façon que pour les cheveux. Cela en fait une corde robuste. D’autres techniques existent et rendent la corde plus souple, mais elles nécessitent une certaine dextérité et quelques compétences dans le maniement des cordes. Mais quels végétaux choisir? Il existe des centaines de plantes dont les fibres peuvent être utilisées. Chaque région de l'Amérique du Nord a ses espèces spécifiques historiquement utilisées par les cultures indigènes. Toutefois, quelques végétaux sont abondants comme l’écorce de cèdre, l’écorce de tilleul, l’apocyn (plus connu sous le nom de « gobe-mouche ») ou encore le yucca. Plus généralement, les meilleures sources de fibres naturelles sont des plantes mortes. Enfin, moins naturelle, mais tout aussi efficace, la solution des sacs en plastique, malheureusement présent partout sur le globe, qui une fois déchiquetés en long dans le sens du polymère pourront constituer une excellente corde.
Allumer un feu
Pendant des milliers d’années, l’homme a fait un feu en se passant de briquets, de bouteilles de gaz ou autres outils modernes, simplement en frottant deux bâtons ensemble. Mais c’est une méthode difficile. D’autres techniques sont moins coûteuses en énergie. La meilleure consiste à enflammer un combustible grâce au frottement entre une pierre très dure et la lame d’un couteau. L’herbe sèche, l’écorce de bouleau, l’amadou sur l’écorce des conifères sont d’excellents combustibles pour faire démarrer le feu. En frappant la pierre, des étincelles jaillissent et embrassent les brindilles. Quand le feu commence à couver, attisez-le en soufflant, puis ajouter petit à petit le combustible.
Une autre technique, celle de l’arc à roulement, consiste à utiliser un lacet de chaussure, une corde ou une lanière que l’on fixe à une branche courbée, puis à enrouler autour d’elle une tige de bois mou et sec et la faire pivoter sur une planche de bois dure et sèche. Le résultat obtenu est une fine poudre noire inflammable.
Une fois allumé, le feu ne vous attendra pas, il faut l’alimenter. Pensez à vous faire une réserve substantielle de bois sec avant de commencer. Dès que le feu flambe convenablement, vous pouvez le fournir avec de plus gros combustibles, de grosses bûches ou de gros rondins.
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Survivre à un incendie de forêt
C’est là tout le paradoxe du feu qui est à la fois une source de chaleur, de réconfort, mais aussi un danger éminemment grave, spécialement en forêt. Si vous allumez un feu, ne le laissez jamais sans surveillance. Ayez toujours un moyen pour l’éteindre, comme de l’eau ou du sable. Si un incendie se déclare à proximité, n’essayez même pas de fuir dans le sens contraire, car vous ne pourrez jamais le distancer. Enroulez un linge humidifié autour de votre visage et protégez votre campement en brûlant une cinquantaine de mètres carrés de broussailles pour créer une zone de sécurité. Si vous vous sentez d’humeur aventureuse et les nerfs suffisamment solides, vous pouvez tenter de passer au-dessus du mur de flammes, mais uniquement s’il ne dépasse pas quatre pieds de haut. Dans le cas contraire, allongez-vous face contre terre en couvrant votre corps d’un tissu humide, si possible non synthétique.
Purifier l’eau souillée
C’est un élément décisif de la survie. Trouver de l’eau doit être la préoccupation majeure de celui ou celle qui veut survivre en milieu hostile. Au Québec, trouver de l’eau ne pose pas (trop) de problèmes, mais avoir accès à une eau pure peut quand même s’avérer problématique et causer vomissements et diarrhées. L’une des meilleures façons de purifier de l’eau est de la faire bouillir. Une autre manière consiste à fabriquer un filtre au charbon. Le charbon est un excellent agent filtrant, facile à fabriquer, même s’il n’est pas efficace à 100 %. Dans un récipient à entonnoir, placez couche après couche un morceau de tissu comme filtre, du charbon pilé, du sable, du gravier et de la grosse roche. Cumulez ces deux méthodes pour avoir une eau totalement potable.
Cueillir des fruits comestibles
Si vous êtes en manque de nourriture, la cueillette est une solution pour vous alimenter et reprendre des forces. Mais comment savoir ce qui est comestible? Une méthode longue et prudente consiste d’abord à passer la chair ou la sève sur sa peau. Si, au bout de quelques minutes, aucune réaction ne se fait sentir, alors vous pouvez passer la chair sur vos lèvres. Si vous ne sentez toujours rien, croquez-en une petite partie sans l’avaler et gardez-le en bouche quelques minutes. Mâchez-le longuement avant de l’ingérer pour de bon. À chaque étape, assurez-vous qu’aucun symptôme n’apparaisse, comme des démangeaisons ou des éruptions cutanées. Cette méthode n’est toutefois pas infaillible…
Se protéger de la foudre
Tous les ans, la foudre fait dix victimes au Canada et blesse 100 à 150 personnes, selon les chiffres d’Environnement Canada. La première des choses à faire lors d’un orage est de déterminer la distance où la foudre a frappé. Vous êtes dans la zone de danger si l’intervalle de temps entre l’éclair et le coup de tonnerre ne dépasse pas six secondes. Il est essentiel de savoir quoi faire et ne pas faire en cas d’orage géographiquement dangereux.
> À faire : si vous êtes en terrain découvert, adoptez « la position de la foudre »; accroupi, penché vers l’avant et les mains sur les genoux, idéalement sur une matière isolante (ciré, plastique...). Si vous êtes en forêt, évitez de toucher les troncs. Si vous êtes dans une embarcation, accroupissez-vous au maximum dans le fond de l’embarcation, puis tentez de rejoindre la rive. Une récente étude de la National Outdoor Leadership School (NOLS) a montré que les terrains vallonnés sont les plus sécuritaires pour faire face à un orage. Recherchez un abri dans une vallée, un fossé ou un creux. Prenez toutefois garde aux inondations et crues soudaines.
> À ne pas faire : évitez les terrains surélevés. Ne vous abritez pas sous un arbre, car si un éclair frappe l’arbre, l’électricité peut se déplacer jusqu’au sol et provoquer un puissant choc. Ne vous étendez pas par terre, ne vous réfugiez pas dans votre tente ou dans une construction de petites dimensions. Débarrassez-vous (temporairement) de vos objets métalliques et de vos appareils électroniques. Ils n’attirent pas la foudre, mais aggravent ses dommages en causant des brûlures.
En cas de jambe déboitée ou cassée
La seule et unique solution pour poursuivre son périple avec un genou douloureux, c’est de se fabriquer une attelle de marche. Roulez en deux tubes votre matelas de sol, puis placez votre genou entre ces tubes en couvrant uniquement l’arrière de la jambe. Placez un objet rigide derrière le genou pour maintenir la jambe légèrement fléchie. Attachez solidement le tout avec une ou plusieurs sangles pour maintenir correctement l’attelle.
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Lutter contre l’hypothermie
Généralement, la première idée qui nous vient à l’esprit lorsque l’on est trempé, c’est d’allumer un feu. Une méthode qui permet de se sécher efficacement, mais est contre-productive pour affronter l’hypothermie. Démarrer un feu demande de nombreux efforts et prend souvent du temps. Dès que vous sortez de l’eau, l’objectif est d’éviter au maximum la perte de chaleur. Ainsi, changez-vous immédiatement avec des vêtements secs, ou si vous ne pouvez pas, enlevez au maximum l’eau de vos vêtements en les essorant. Faites quelques exercices légers, buvez une boisson chaude et sucrée pour stimuler votre métabolisme et ajouter des calories. Si l’hypothermie est plus sévère, enroulez-vous dans une bâche et dans un sac de couchage, pour augmenter rapidement votre température corporelle.
Personnellement j'ai trouver la mienne ici: https://www.natureandsurvival.fr/produit/kit-de-premiers-secours/
c'est du très bon materiel, pas cher et durable, qui est dans mon sac a dos en cas de besoin.