Kayak-camping au parc national des Mille-Îles
À mi-chemin entre Montréal et Toronto, le parc national des Mille-Îles est situé sur un vaste archipel à découvrir en kayak de mer, de manière autonome ou guidée. Espaces a participé à un séjour de trois jours avec l'entreprise québécoise Quatre Natures pour se laisser guider dans ce labyrinthe d'îles à explorer.
Difficile de croire que le parc national des Mille-Iles est le plus petit au Canada, lorsque notre regard embrasse le large fleuve Saint-Laurent et sa myriade de 19 îles et 85 îlots de granit. S'échelonnant de Brockville à Kingston en Ontario, les îles du parc sont les sommets d'anciennes collines qui, après le retrait des glaciers, ont été inondées par le fleuve, donnant naissance aux Mille-Îles.
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La région est bien connue des Ontariens, fervents amateurs de sports nautiques, mais étonnamment peu des Québécois, alors que la destination est plus proche de Montréal (3 h de route) que de Toronto (4 h de route).
Pour cette escapade de trois jours en kayak-camping, notre guide Yohann privilégie le secteur fluvial tranquille qui se situe à l'extrême ouest du parc. Une fois l'équipement de camping et la nourriture embarqués dans les kayaks, la mise à l'eau se fait à la marina de Gananoque. En cette saison, le niveau de l'eau atteint des records et la plupart des garages à bateau des nombreux chalets qui occupent des îles privées ont littéralement les pieds dans l'eau.
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Nous passons l'après-midi à explorer le dédale des îles Admiralty jusqu'à poser pied sur Aubrey Island, l'une des huit îles qui offrent des sites de camping insulaires. En ce weekend de la Saint-Jean, tous les emplacements sont réservés mais certains sites restent ouverts en mode premier arrivé/premier servi.
Hormis lors de l'accostage des kayaks des différents groupes de campeurs, nous nous sentons (presque) seuls sur notre île et des sentiers de randonnée permettent d'en faire le tour et de découvrir plusieurs sites incroyables pour assister au coucher de soleil.
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Le lendemain, cap vers les États-Unis! La frontière ne se trouve qu'à quelques kilomètres de coups de pagaie des îles du parc. Nous naviguons sur une mer d'huile en matinée alors que le vent se lève en après-midi. Après avoir longé une dizaine d'îles aux chalets d'un luxe démesuré, nous prenons la direction de Gordon Island sur un fleuve agité.
Après 3 kilomètres franchis à la force des bras, les kayaks sont déposés pour la soirée. Plusieurs aménagements de Parcs Canada permettent de camper agréablement (toilettes sèches impeccables, abris de cuisine) et sécuritairement (boîtes en bois pour protéger la nourriture des animaux). Il faut dire que la nuit passée, tout le groupe a été réveillé par une famille de ratons-laveurs plutôt bruyante et chapardeuse.
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Le coucher de soleil est une nouvelle fois digne des plus belles cartes postales. Qui aurait pu penser que la Saint-Jean pouvait être si plaisante, passée sur une île d'Ontario?
Le lendemain, le retour à Gananoque est tranquille et les kayaks glissent sur un miroir d'eau. Nous avons eu la chance de rencontrer plusieurs dignes représentants de la faune locale, comme des tortues se chauffant au soleil sur des rochers et un balbuzard nourrissant ses petits du haut de son nid perché sur un sapin.
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Le parc national des Mille-Iles est, on le répète, un dédale d'ilots qui mérite un bon esprit d'orientation et de navigation. D'autre part, les sites de camping réservables sont pris d'assaut de juin à mi-août. Deux bonnes raisons pour faire appel aux services d'une agence de guides comme Quatre Natures, qui offre des séjours de groupe tout-inclus et sans tracas d'organisation (équipement de kayak et de camping et délicieux repas compris). Une bonne occasion également pour se faire de nouveaux amis pagayeurs et écouter leurs meilleures anecdotes de plein air autour du feu de camp.
- Info : quatrenatures.com