Testé en expé : Arc'teryx Acrux FL GTX

D’abord, on pense qu’on sera à l’étroit en tentant d’y insérer le pied; puis celui-ci se fait littéralement aspirer par le chausson intérieur englobant, comme dans un sachet sous vide.

C’est l’effet de la doublure Adaptive Fit, qu’on sent s’adapter à la forme du pied, justement, assurant du coup un confort moulant et enveloppant, sans rogner sur la rigidité et la solidité de la structure de la chaussure elle-même. La coquille, légère, est d’ailleurs bien ferme, tout comme la semelle Vibram, dont on sent vraiment l’aplomb et l’effet mordant en marchant. En revanche, certains usagers peuvent s’y sentir à l’étroit et auraient avantage à choisir une demi-pointure de plus qu’à l’habitude, après l’avoir essayée avec une paire de bas appropriée. 

Côté imperméabilité, l’Acrux est fort efficace tout en respirant bien (pas d’odeur fétide en dix jours d’utilisation intense), mais les panneaux latéraux de Gore-Tex, recouverts d’un tissu respirant, sont quelque peu ardus à désencrasser — tout comme c’est le cas de l’espace entre la coquille et la doublure, lorsque la boue s’y incruste. 

Trop rigide pour le bitume, cette chaussure se révèle être une véritable pantoufle d’assaut en sentier, notamment en montée; en prime, elle supporte bien le froid (avec des chaussettes de laine mérinos, en l’espèce); par sa rigidité, elle peut aussi servir de chaussure de vélo (avec des pédales sans cales); et son design contemporain est très réussi, tout comme la finition et la palette de couleurs dans laquelle elle se présente.

Pays : Bolivie
Saison : automne austral
Lieux : déserts de sel, sentiers et routes de terre et de rocaille, bitume
Activités : rando pédestre, vélo de montagne
Période : 10 jours en juin 2016
Variations de température : de 0 à 30 °C
Prix : 260 $
arcteryx.com