Surf, grimpe et vol libre pour s'éclater au chaud à Laval

Le temps est maussade et humide, les sentiers sont détrempés, la météo est mi-figue, mi-raisin? Une petite virée à l’un des centres de « plein air intérieur » de Laval promet aux jeunes (et à leurs parents) de s’éclater, en attendant que l’hiver s’installe pour de bon. La preuve par trois.

Être soufflé par SkyVenture

©SkyVenture

Debout dans l’embrasure de la chambre d’envol, j’hésite encore un peu. Puis, à la demande de l’instructeur, je me laisse tomber par en avant, comme le tronc d’un arbre qu’on viendrait de couper. Mais je ne chuterai pas longtemps : le vent, le vent puissant me rattrape progressivement, souffle sur mon torse, relève mes jambes. Ça y est, je vole! Ou plutôt, je chute sur place, comme si je venais de sauter d’un avion et que je skydivais.

J’essaie tant bien que mal de contrôler ma chute en relevant puis en abaissant le menton et les jambes, tandis que l’air qui s’engouffre dans ma bouche souriante me gonfle les joues. Parfois, je m’approche des vitres circulaires entourant la chambre d’envol, comme un colibri qui s’apprêterait à se cogner le bec à une fenêtre. Puis, je pars en vrille et je tournoie sur moi-même, avant de redescendre vers l’instructeur qui m’attrape par le bras et me raccompagne à la porte. Un gros 60 secondes de totale lévitation.

La chambre d’envol du SkyVenture est sans doute ce qui se rapproche le plus, sur la terre ferme, d’un saut en parachute. En-dessous, un immense système de soufflerie capable de cracher jusqu’à 300 km/h de vent forme un véritable concentré d’ouragan. Au-dessus, une haute colonne évidée laisse l’air s’engouffrer et les tunnelistes en herbe s’élever. Entre les deux s’étire un filet de sécurité en câbles d’acier, sur lequel on peut marcher et au-dessus duquel on se laisse flotter, planer, voler tout en tentant de contrôler sa direction.

Pour s’envoyer ainsi en l’air, nul besoin d’être majeur et aucune expérience n’est requise : quiconque âgé de 4 ans et plus peut tenter le coup en suivant une brève formation préalable avant les envols. Ceux-ci ne durent que 60 secondes, mais 60 secondes exaltantes au terme desquelles l’instructeur invite à jouer le grand jeu : monter jusqu’au sommet du tunnel en duo, tandis qu’on met toute la gomme sur la soufflerie. Attention : le plaisir qui en résulte est dangereusement addictif…

Ouvert du mardi au dimanche.
Tarifs : 68 $ (2 envolées); 86 $ (4 envolées) ; 183 $ (10 envolées).
2700, av. du Cosmodôme, Laval
skyventuremontreal.com

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Du plaisir à la planche chez Maeva Surf

©Maeva Surf

Tout néophyte qui s’est risqué à tâter du surf le confirmera : grimper sur une planche, attraper une vague et réussir à tenir debout n’est pas donné à tout le monde, en particulier en mer.

Puisqu’au Québec, rares sont les sites où on peut s’adonner à la glisse contrôlée sur vague (froide, qui plus est), une intéressante option pour faire sécuritairement ses premières armes (et ensuite s’amuser à fond) consiste à s’initier et à peaufiner sa technique dans un centre intérieur, comme Maeva Surf.

Contrairement à Oasis Surf (au Dix30 de Brossard), où on a droit à des vagues stationnaires de 2 à 6 pieds de hauteur, le système FlowRider de Maeva Surf envoie ruisseler à 40 km/h un mince filet d’eau vive sur une toile synthétique flexible. Les possibilités et postures ludiques y sont dès lors plus que nombreuses, qu’on soit debout sur un flowboard (croisement entre un surf, une planche à roulettes et une planche à neige) ou encore à plat ventre ou à genoux sur un bodyboard.

Des instructeurs allumés sont toujours sur place, et on peut venir surfer à sa guise lors des temps libres ou encore suivre l’une des formations (plusieurs niveaux disponibles) avant de faire le plein de paninis, de halloumi frit ou de crevettes tempura au sympathique bistro attenant – le tout, en observant les pros y aller de prestations plus acrobatiques les unes que les autres.

Ouvert tous les jours
Accès à compter de 33 $
Formations de 50 à 95 $
2005 boul. Daniel-Johnson, Laval
maevasurf.com

Mur à mur au Clip ’n Climb

©Gary Lawrence

D’accord, en arrivant dans ce centre d’escalade intérieure, l’environnement immédiat laisse croire qu’il est réservé à la marmaille pré-secondaire, avec un tel tourbillon de couleurs et de formes qui se déploient sur des parcours éminemment ludiques.

L’endroit est effectivement fréquenté par des groupes scolaires et des familles, mais pas que : bien des cracks de la grimpe viennent ici parfaire leur maîtrise des prises, aussi variées en terme de difficulté que de textures en surface.

Non seulement les jeunes apprennent ainsi à évoluer dans un cadre polyvalent, mais encore les plus aguerris peuvent avoir du fil à retordre : il suffit par exemple de tenter de compléter le « haricot magique », formé de tuyaux lisses offrant peu de prise, pour s’en convaincre. Mais il y a plus.

Grâce aux ingénieux systèmes d’auto-assureurs, quiconque peut se pratiquer seul, à son rythme et à sa guise, sitôt les mousquetons du baudrier fixés. En cas de chute, le système de freinage s’enclenche automatiquement et tout en douceur, pour permettre au grimpeur de redescendre sans heurt. Ce système demeure par ailleurs un excellent moyen de se familiariser avec la technique du rappel.

Pour ceux qui n’ont pas froid aux yeux, trois « super défis » peuvent enfin être relevés au Clip ’n Climb : deux sauts de l’ange, où on s’élance vers un trapèze ou un cylindre matelassé qu’on essaie d’attraper au vol à 8 mètres du sol, ainsi que la chute libre, où on se laisser tomber sur une sorte de toboggan quasi vertical, à 10 mètres dans les airs.

Ouvert du mardi au dimanche, accessible aux grimpeurs de 10 à 150 kg.
Tarifs : 8 $/11,50 pour 5 ans et moins (semaine), 16 $/23 $ pour les 6 ans et plus (week-end). Sessions de 75 minutes. Chute libre et saut de l’ange en sus (4 $).
2929 boul. Saint-Martin O., Laval
clipnclimblaval.ca

À savoir

Tous ces sites font partie de Centropolis, le quartier des divertissements de Laval. Ils sont desservis par l’autobus 360, gratuit au départ de la station de métro Montmorency.