FivFinger : Lâché dans la (dé)nature?

Le KSO Trek, version « rando/course » de la gamme FiveFingers, est sur les tablettes. Nous avons testé ce chausson qui fait jaser et remet en cause la valeur des chaussures de sport classiques.

Réglons la question de l'esthétique : au minimum, les gens sourcillent ou sourient à la vue de ces souliers inusités – presque clownesques. Depuis que je les teste, mon fils de deux ans m'associe au singe de l'émission pour enfants Cornemuse! À l'extrême, une collègue m'a avoué qu'elle avait exigé de son copain qu'il les retourne au magasin pour éviter qu'il lui fasse honte. La réaction peut donc être épidermique... dans les deux sens.

Chausser cette nouveauté est initialement aussi aisée que d'enfiler des gants à un enfant en bas âge : il faut de la patience et du doigté. Mais le jeu en vaut la chandelle pour « libérer » ses orteils. Le choix de la bonne pointure est crucial, mais ne garantit pas à tous un ajustement parfait puisque la morphologie des orteils (surtout le petit) est variable d'un individu à l'autre. Si vous êtes comme moi un adepte de la vie en sandales dès que la température le permet, il y a de fortes chances que vous soyez charmés par la formule du « pied libéré ». Dans le contexte de la randonnée, le roulement biomécanique du pied fait un véritable retour aux sources, lui qui est habituellement conditionné par nos souliers traditionnels. Pour les coureurs, il faut passer par une rééducation progressive et complète de la foulée pour jouir pleinement des FiveFingers et surtout éviter de se blesser en voulant aller trop vite, car les risques d'impacts mal encaissés sont bien réels.

Les plus : Sensation accrocheuse de légèreté, propice au décloisonnement articulaire, allure sur mesure pour les extravertis.
Les moins : Non recommandable pour les individus ayant des déficiences plantaires, usage mitigé par temps froid, allure à proscrire pour les introvertis.

Encore plus
Voir l’article Apologie des va-nu-pieds sur espaces.ca