Les 10 commandements pour bien vivre le printemps en plein air

Par Jean-Sébastien Massicotte

Mis à jour le 29 mars 2024

Le retour du printemps fait le plaisir de plusieurs sportifs, qui ont bien hâte de pratiquer leurs activités préférées de la belle saison. Mais cette période mi-figue mi-raisin de renouveau printanier surprend encore. Question de vivre en douceur ce moment d’adaptation et d’ajustement, voici quelques conseils pour une transition réussie.

1. Tes repères, tu retrouveras

Peu importe le sport ou l’activité que vous pratiquez, le passage de l’hiver au printemps signifie que vous aurez des repères à retrouver. Après quelques mois d’arrêt, la reprise du vélo, de l’escalade ou encore de la course en sentier vous paraîtra un peu étrange. Prenez donc le temps de vous réhabituer à la sensation de vitesse sur le bitume ou sur le gravier, ou à celle du vertige, accroché à une falaise; ou encore à l’effort nécessaire pour couvrir certaines distances en randonnée ou en course à pied. Si, l’hiver, la pratique d’activités similaires (fatbike, escalade de glace ou course en raquettes, par exemple) s’avère bénéfique pour garder certaines sensations, il est tout de même judicieux de vous montrer conservateur et prudent, le temps de faire la transition.

2. Tes équipements, tu prépareras

© Muhammad Masood, Unsplash

Qui dit « changement de saison » dit aussi « inspection ». Même si vous avez pris la bonne habitude d’entretenir régulièrement votre matériel de plein air, une inspection s’impose avant le retour à l’action. Votre vélo est-il en parfait état de marche? La tente est-elle toujours aussi efficace contre les moustiques et la pluie? Vos bottes de randonnée nécessitent-elles un petit séjour chez le cordonnier? Votre corde, vos coinceurs et vos dégaines sont-ils toujours sécuritaires? Planifiez le tout alors que le matériel demeure encore difficile à trouver en cette période de pandémie.

3. Ton corps, tu adapteras

Autant en ce qui a trait aux réflexes qu’à la forme physique, le corps aura lui aussi à subir une période de transition entre les saisons et les activités. Qu’il s’agisse du manque de souplesse, de certains inconforts ressentis à vélo, du cardio qui semble vouloir flancher ou des jambes qui brûlent, votre corps vous parle, et il faut l’écouter! Le retour à l’action doit donc se faire en douceur et, surtout, graduellement. Ajustez vos efforts et vos objectifs en conséquence.

4. Le territoire, tu respecteras

© Annie Spratt

Au moment du dégel, le sol et la flore se révèlent particulièrement fragiles. Que ce soit sur les sentiers de randonnée ou encore sur ceux qui sont réservés au vélo de montagne, il est essentiel de suivre les règles et interdictions établies par les responsables des lieux visités. Ne devenez pas ce sportif désagréable qui ne peut résister à l’attente de l’ouverture des sentiers; celui qui se dit, à tort, que ce n’est pas le passage d’un seul randonneur ou d’un vélo qui changera quelque chose. Plusieurs délinquants se justifient de la sorte, et voilà la source du problème. Bref, un seul mot d’ordre, ici : respect.

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5. De la température de l’eau, tu te méfieras

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Sous un soleil de plomb, la chaleur des belles journées printanières donne envie d’en profiter. Cependant, sur l’eau, la prudence reste de mise. Un lac qui vient à peine de caler n’est pas l’endroit idéal pour vous adonner à la planche à pagaie ou au kayak en short et en camisole, et ce, même si vous portez votre vêtement de flottaison individuel (VFI). Sélectionnez donc soigneusement votre habillement en tenant compte de la température de l’eau. Si tomber à l’eau vous inquiète, c’est que vous n’avez pas la protection nécessaire! Quant aux fort populaires combinaisons de néoprène, choisissez-en une avec une épaisseur suffisante et, surtout, enfilez la vôtre complètement. Comme c’est le cas avec un VFI, il faut avoir essayé de l’enfiler une fois dans l’eau pour comprendre la complexité de la manœuvre. Imaginez maintenant dans de l’eau glacée…

6. Du soleil, tu te protégeras

© CHUTTERSNAP, Unsplash

C’est l’un des pièges les plus importants à éviter. Bien que la protection solaire soit essentielle à l’année, elle prend toute son importance au printemps. La peau qui n’a pas été exposée à la lumière naturelle depuis longtemps sera plus sensible et, résultat, les coups de soleil vous guettent. La température de l’air plus fraîche cache aussi souvent l’intensité des rayons sur la peau… jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Planifiez le tout en conséquence en ayant toujours en votre possession un écran solaire efficace et de protection élevée. Également, le port de lunettes solaires de qualité se révèle incontournable, à plus forte raison lors d’activités sur l’eau ou encore quand la neige est toujours présente et que la réverbération est forte.

7. Des autres, tu te soucieras

Le retour à l’action entre deux saisons signifie aussi qu’il faut vous réhabituer à la présence des autres, à commencer par les gens que vous rencontrez sur la route, où les automobilistes ont sans doute perdu le réflexe d’avoir les cyclistes à l’œil. Soyez donc particulièrement visible et assurez-vous d’adopter une conduite plus défensive pour éviter les incidents. Faites aussi preuve d’indulgence envers les autres sportifs que vous croiserez sur les sentiers, en bordure des falaises ou sur les plans d’eau : eux aussi seront en train de retrouver leurs repères. Moins efficaces qu’à l’ordinaire, ils s’avéreront peut-être un peu plus gênants pour vos propres plans, sans compter que tous seront concentrés aux mêmes endroits, en attendant l’ouverture plus généralisée de l’ensemble des terrains de jeu !

8. Ta liste de premiers soins, tu réviseras

© Mat Napo

Des activités nouvelles, des conditions différentes, des sorties modifiées avec d’autres compagnons d’aventure… le printemps vient avec son lot de changements; c’est donc le moment parfait pour vérifier vos équipements de sécurité et votre savoir-faire en prévision des prochains mois. La trousse de premiers soins est-elle toujours en bon état et adaptée aux aventures à venir? Vos compétences en secourisme sont-elles à jour? Certaines techniques de sauvetage — en solo ou avec des partenaires — sont également bonnes à réviser, peu importe l’activité choisie. Cette période de l’année est le moment parfait pour envisager le pire… afin qu’il ne se produise pas.

9. Les pièges du printemps, tu contourneras

La boue, le sable, les surfaces encore gelées, la neige, les flaques d’eau : le terrain est varié et particulièrement miné au printemps. Quelle que soit votre activité de prédilection, sachez vous protéger de ces pièges qui peuvent vous donner du fil à retordre dans vos sorties. Adaptez vos déplacements, votre conduite et vos équipements en gardant en tête toutes ces difficultés. Rappelez-vous également que tout n’est pas encore nécessairement mis en place aux endroits visités en cette période de transition et que l’hiver a peut-être fait des dommages, par exemple sur l’affichage se trouvant sur certains sentiers, qui pourrait avoir été endommagé.

10. Tes aventures estivales, tu planifieras

La popularité des activités de plein air, jumelée aux effets de la pandémie, rend la planification des sorties plus importante que jamais. Que ce soit pour la réservation d’une place en camping ou d’une activité guidée, ou encore pour l’achat d’équipement, le plus tôt est assurément le mieux. Cela veut dire qu’au moment où vous lirez ces lignes, si vous avez encore des réservations ou des achats à faire en prévision de certaines aventures, il commence à se faire tard… Toutefois, rassurez-vous : avec un peu de flexibilité et de débrouillardise, il y a toujours moyen de vous organiser.