12 projets inspirants pour stimuler le plein air au Québec
En 2016, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a ajouté un volet plein air à la mission des unités régionales de loisirs et sports (URLS). Depuis, ces organismes sans but lucratif sont devenus des acteurs clés qui dynamisent le secteur du plein air par l’embauche de personnel et la gestion de budgets pour financer des projets partout au Québec. En voici 12, en cours de réalisation ou à venir.
Une unité mobile de kayak de rivière (Saguenay–Lac-Saint-Jean)
Pour faire connaître le kayak, il faut disposer du bon équipement et avoir accès à un bon instructeur, mais il faut aussi pouvoir transporter tout le matériel nécessaire. Grâce au financement du Regroupement de loisirs et de sports du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Kayak Saguenay a pu se procurer de l’équipement pour petits et grands, et mettre sur pied une unité mobile de kayak. Des formations d’initiation sont ainsi offertes à prix modique, ou gratuitement dans certains cas, aux enfants de moins de 10 ans.
Du camping en ville (Montréal)
Pourquoi faudrait-il s’exiler hors de la métropole pour s’adonner au camping quand il est possible de le faire dans les grands parcs riverains du territoire? C’est l’idée avancée par un groupe d’organismes piloté par Sport et Loisir de l’île de Montréal. Le plan : construire un réseau de haltes-campings urbaines, avec des plateformes, du prêt-à-camper et des micromaisons implantées dans plusieurs parcs riverains. Pour l’instant, des projets-pilotes ponctuels ont été réalisés, deux études de faisabilité sont en cours et la rédaction du plan d’affaires est amorcée. D’ici quelques années, toute la population montréalaise devrait pouvoir profiter du camping en ville.
Une garderie en pleine nature (Côte-Nord)
Depuis l’été 2019, les jeunes du Centre de la petite enfance les P’tits Bécots de Baie-Comeau passent un ou deux jours par semaine à jouer dehors, peu importe les conditions météorologiques. Le but : favoriser le développement global et la sensibilité écologique des enfants de 5 ans et moins en offrant des périodes régulières de jeu libre en milieu naturel. Pour appuyer cette initiative, qui fait partie d’un projet-pilote d’éducation par la nature, Loisir et Sport Côte-Nord a contribué financièrement à l’achat de l’équipement adéquat pour les enfants. En documentant le processus, l’organisme souhaite amorcer une démarche régionale d’éducation par la nature sur la Côte-Nord, laquelle figure parmi les objectifs du Plan d’action régional en saines habitudes de vie.
À l’école du plein air (Lanaudière, Laurentides, Montérégie, Montréal)
Pour lutter contre le déficit de plein air chez les jeunes, quatre URLS du Québec ont uni leurs efforts pour la création du Programme des écoles en plein air (PÉPA). Des activités de camping (même en hiver), de vélo, de canot, de kayak de mer, de géocache, de randonnée et de ski de fond ont donc été offertes dans 11 écoles, à plus de 300 élèves. Dotée d’un budget de 96 000 $, l’initiative a permis d’acheter du matériel de plein air durable, de mettre en réseau les enseignants intéressés par le projet et de créer du matériel pédagogique exportable. Après le projet-pilote réalisé en 2017-2018, l’année 2018-2019 a servi à la recherche de financement pour relancer le projet dans 52 écoles cette année. Le programme sera prochainement offert à la grandeur du Québec.
Une initiation au fatbike (Laurentides et Lanaudière)
Dans deux régions limitrophes de Montréal, des écoles ont reçu des subventions de leur URLS pour l’achat d’une flotte de fatbikes. À l’école primaire Notre-Dame de Saint-Jérôme, par exemple, les vélos servent à favoriser le transport actif. Dans Lanaudière, quatre écoles se partagent 34 fatbikes et 22 vélos de montagne. En plus de recevoir de la formation pendant les heures de classe, les jeunes peuvent utiliser gratuitement les vélos après les cours et leurs parents peuvent les louer pour 5 $.
Un ambitieux plan de développement du plein air (Lanaudière)
Avec le concept de corridors de plein air, Loisir et Sport Lanaudière mise sur la collaboration entre les acteurs locaux pour la création sur son territoire, au cours des douze prochaines années, de réseaux pédestres, cyclables, équestres et nautiques. En misant sur les sentiers existants, l’organisme souhaite bonifier l’offre pour relier les villes et les villages, les lieux d’hébergement et les sites d’exception sur de longs réseaux de plein air.
L’art de la survie en forêt (Bas-Saint-Laurent)
Au Bas-Saint-Laurent, 99 jeunes de 10 à 16 ans ont participé à l’un des neuf ateliers de survie en forêt en condition hivernale. En plus de découvrir les techniques de base pour bien s’habiller lors d’une randonnée, les participants ont appris à offrir les premiers soins, à maîtriser l’art de faire un feu et à se construire un abri pour être en mesure de dormir en forêt, même lors des nuits les plus froides.
Des projets de prêt de matériel (Outaouais et Montérégie)
Les regroupements de loisir et sport de l’Outaouais et de la Montérégie ont mis sur pied un projet commun de prêt de matériel de plein air pour favoriser la pratique du camping Chaque région a ainsi acheté tout le matériel (tentes, matelas, gamelles, brûleurs, etc.) pour une classe de 30 élèves et l’a utilisé dans le cadre d’un projet-pilote au parc national de Plaisance, en Outaouais, où une soixantaine de jeunes ont vécu une expérience de trois jours dans la nature. Tous ces articles de camping sont désormais gratuitement mis à la disposition des élèves de toutes les écoles des deux régions. Des projets similaires ont aussi été réalisés au Bas-Saint-Laurent, dans Chaudière-Appalaches et à Montréal.
Un guichet plein air unique (Outaouais et Abitibi-Témiscamingue)
Pas toujours facile de connaître tous les petits trésors du plein air dans une région, surtout quand on est néophyte ou en visite. Pour favoriser la pratique des sports de plein air, les URLS de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’Outaouais ont mobilisé les acteurs locaux afin de créer des répertoires Web (www.accespleinair.org et www.outaouaispleinair.ca) regroupant tous les sites de pratiques d’activités à faire sur le territoire, facilitant ainsi la recherche pour les citoyens et les touristes.
Du plein air adapté (Gaspésie)
Loisir et sport Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine a soutenu financièrement les activités d’Accès-cycle, qui fait la promotion du sport auprès des personnes vivant avec un handicap. De l’accompagnement est ainsi offert pour la pratique du vélo, du kayak et de la voile, tandis que des journées spéciales, qui attirent jusqu’à 80 personnes, permettent de s’adonner à d’autres activités comme le fatbike, la raquette, la trottinette des neiges ou le rafting.
Une concentration en plein air (Chaudière-Appalaches)
En travaillant de concert avec l’URLS Chaudière-Appalaches et plusieurs partenaires, la polyvalente de Disraeli a créé une concentration plein air intégrée à son cursus scolaire. Les jeunes de secondaire 1 à 5 ont ainsi droit à trois demi-journées d’activités en nature par semaine pour la pratique du vélo de montagne, de la randonnée, du ski de fond, de la raquette, de l’escalade ou du canot.
Un centre de vélo de montagne adapté pour les jeunes (Québec)
Pour attirer davantage la clientèle jeunesse et les débutants, Empire 47 a reçu du financement de l’URLS de la Capitale-Nationale pour ajouter à son centre de vélo de montagne un véloparc pour débutants, deux sentiers d’habiletés, un sentier d’initiation ludique pour les 3 à 9 ans et des zones de perfectionnement. Aménagés selon les normes de Vélo Québec, ces sentiers peuvent accueillir des groupes scolaires et des membres de Club de vélo de montagne.
Info : education.gouv.qc.ca/nous-joindre/unites-regionales-de-loisir-et-de-sport/