Alexandre Génois, le Kilian Jornet québécois
À 29 ans, le coureur de longue distance Alexandre Genois est le plus jeune – et le seul Québécois – à s’être qualifié pour le Tor des Glaciers, un ultra-trail qui se déroulera à compter du 6 septembre prochain, dans les Alpes italiennes. Au programme : 450 km non balisés et… 32 000 m de dénivelé positif!
C’est pour souligner les 10 ans du Tor des Géants (33 km et 24 000 m de dénivelé) qu’on a imaginé cette édition, qui pousse encore plus loin les limites du… raisonnable. Mais rien pour effrayer Alexandre Genois.
« Je suis originaire d’une région agricole au bord du fleuve, explique le jeune athlète. Pour aller voir mes amis, il fallait que je parcoure 10 km. Je le faisais en courant, et l’aller-retour, c’était déjà comme faire un demi-marathon! »
Tombé dans la marmite de l’Ironman à 16 ans, Alexandre Genois a par la suite cumulé les trails comme le Tour du Mont-Blanc, la Trans-Martinique et même un double Ironman, en 2014 (7,6 km de nage, 330 km de vélo et 84 km de course), avec un sentiment de liberté en tête et un plaisir naturel à enchainer les foulées.
Au Tor des Glaciers, le coureur va donc repousser ses limites durant une semaine dans le Val d’Aoste, une région peu fréquentée par les randonneurs. Le parcours partiellement non balisé est jalonné de trois « bases de vie », où il pourra prendre un repas chaud et dormir de 2 à 3 heures maximum. Il lui faudra donc établir une stratégie pour se ravitailler, dormir dans les refuges si nécessaires et anticiper les besoins au fil des pas. « La stratégie, c’est la clé », résume l’ultracoureur, qui détient aussi deux maîtrises (droit et génie agroalimentaire). Son objectif? Finir sous la barre des 190 heures règlementaires et… avoir du plaisir. On lui en souhaite tout plein.
Alexandre Genois sera en conférence le 12 juin à 19 h 30 au Coureur Nordique, à Sainte-Foy.
