Air Canada : des vols exceptionnellement bon marché pour l'Europe cet automne

Par Agence QMI et Julien McEvoy

Mis à jour le 31 juillet 2024

L’été a été dur pour le plus important marchand de voyages au pays. Le mois d’août arrive à peine qu’Air Canada affiche déjà des prix particulièrement bas sur ses lignes vers l’Europe.

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« Pour sauver l’été, ils n’ont pas le choix. Il faut baisser les tarifs », constate John Gradek. Le vieux routier du transport aérien ne se rappelle pas quand un vol Montréal-Paris a valu si peu que 500 $.

Air Canada avait mis le paquet pour l’été 2024. De nouvelles destinations sont apparues, de nouveaux vols aussi, si bien que le transporteur avait 40 % plus de billets à vendre vers l’Europe qu’en 2023.

« Le revenge travel est terminé », observe toutefois le coordonnateur du programme de gestion en aviation de McGill. La demande a chuté, la soif de voyages des gens causée par la sécheresse et l’horreur covidiennes est étanchée.

Le marché est inondé de billets pour l’Europe qui ne se vendent pas. La chute ne touche pas qu’Air Canada, aux États-Unis et en Europe, les compagnies aériennes vivent la même chose.

« Tout le secteur revoit ses prévisions à la baisse. La demande a été surestimée partout », offre le conseiller du cabinet Alexander Hughes pour relativiser les malheurs du transporteur à la feuille d’érable.

Si le vol Montréal-Paris se vendait 1 000 $ en août 2023, on le trouve aujourd’hui à 700 $. Il est offert à 500 $ si on attend à la fin septembre.

Vous êtes moins Paris? Le billet vers Winnipeg « est au prix imbattable » de 100$ pour les mêmes dates, rigole John Gradek.

En mode liquidation

© Unsplash

Ces moqueries sont de bonne guerre. Sa stratégie aurait été la même, dit-il, s’il avait été à la place d’Air Canada.

À Montréal, des liaisons vers Madrid et Stockholm sont apparues. La cadence a aussi augmenté avec deux vols par semaine au lieu d’un vers Athènes, neuf vols au lieu de huit vers Rome, trois par jour au lieu de deux vers Paris, un par jour au lieu de quatre par semaine vers Amsterdam.

Puis les ventes n’ont pas suivi, les soldes sont apparus. On tourne la page du calendrier de juillet à août pendant que l’industrie du voyage passe en mode liquidation.

Si c’est excellent du point de vue du consommateur, c’est autre chose pour les transporteurs. Ils réduisent leurs capacités et leurs tarifs, ils annulent des vols, coupent les coûts et tentent d’augmenter leurs revenus.

Air Transat, moins ambitieuse que sa rivale cet été, doit elle aussi réduire ses prix. Le transporteur québécois n’a pas voulu commenter la chose, mardi, quand nous avons tenté de savoir ce que la direction en pense.