Confession : j'ai fait du surf une fois dans ma vie, en Australie, sur des petites vagues de trois pieds avec une planche récupérée dans mon auberge de jeunesse. Mon expérience a duré 15 minutes avant de jeter la serviette. Les gamins tahitiens (voir photo) ont plus de talent... Me voici devant l'écran géant du cinéma Imax du Vieux-Montréal pour apprécier en 3D les vagues de Tahiti et là, je tiens vraiment longtemps sur la planche! Génial, non?
Blague à part, le film de surf présenté jusqu'au 31 décembre 2010 vaut le déplacement, pas seulement parce qu'il fait voyager aux confins de l'océan Pacifique, mais parce qu'il permet d'apprécier à sa juste valeur la maestria du surfeur expert - en l'occurrence, le neuf fois champion du monde Kelly Slater.
Le ton pédagogique habituel des documentaires Imax est au rendez-vous et donne l'impression d'un monde « disneyesque » où tout le monde est beau et gentil. On aime ou on aime moins, mais on y vulgarise parfaitement la science des vagues. Côté techno, l'aspect 3D est efficace, mais se fait facilement oublier au profit de l'action - ce qui n'est pas un mal en soit. J'ai finalement plus tripé sur une autre (et ancienne) technique cinématographique : le ralenti. Voir les muscles de Slater - de la tête aux pieds, grâce à la caméra embarquée - fonctionner dans un ballet de mouvements parfaitement réglés avec les flots est le haut point de l'oeuvre. Ce film est une ode à la physiologie humaine - et aux compétences extraordinaires de l'athlète qu’est Kelly Slater. Mais il me confirme aussi une chose : lorsque j'irai à Tahïti, je me contenterai de faire de la plongée, où je dure plus que 15 minutes...
www.centredessciencesdemontreal.com/imax/tahiti-3d...