Plus d'aires protégées au Québec et au Nunavik
Le Québec vient de passer la barre des 10 % d’aires côtières et marines qui seront protégées de toute activité industrielle ou minière, alors que le ministère de l’Environnement ajoute 17 nouvelles réserves de territoires à sa liste.
Ces 17 nouvelles réserves de territoires aux fins d’aires protégées (RTFAP) totalisent plus de 14 000 km2. Six d’entre elles se trouvent dans l’estuaire du Saint-Laurent, tandis que les 11 restantes se situent dans le golfe du Saint-Laurent.
Au total, ces surfaces représentant 9,1 % des aires côtières et marines du Québec. Il s'agit d'ajouts majeurs, puisqu'auparavant, les surfaces protégées représentaient seulement 1,3 % du territoire marin et côtier, contre 10,4 % dorénavant.
« Leur désignation fait l'objet d'un consensus entre le ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles. Les communautés autochtones concernées ont également été consultées », a indiqué dans un communiqué le ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques.
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L’annonce a été faite dimanche par le ministre Benoît Charrette, qui souligne au passage que le Québec a dépassé la cible internationale de 10 % fixée par les parties à la Convention sur la diversité biologique.
La nouvelle désignation n’est toutefois que le début d’un processus administratif qui devrait déboucher sur un statut légal de protection en vertu de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel ou de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune.
8 nouvelles aires naturelles au Nunavik
La rivière George © Lkovac, Wikimedia Commons
Québec a également ajouté huit nouveaux territoires sur sa liste des aires protégées au Nunavik, signifiant ainsi que le cinquième du territoire nordique est protégé, un objectif que le gouvernement visait à accomplir pour 2020.
Les huit nouveaux secteurs qui obtiendront le statut de réserve de territoire aux fins d’aire protégée (RTFAP) sont les suivants : Rivière-Innuksuac, Rivière-Arnaud, Tursujuq-Nord, Tursujuq-Centre, Tursujuq-Sud, Canyon-Eaton, Marais-Maritime et Rivière-George-Nord.
De plus, des aires qui existaient déjà seront agrandies. Il s’agit de la Rivière-Marralik et de la Rivière-George.
Aucune forme d’activité industrielle ne pourra donc se tenir sur ces aires.
Québec souligne que cet effort est le fruit d’un «fort travail de collaboration» avec l'Administration régionale Kativik, la Nation naskapie de Kawawachikamach, la Société Makivik et le Gouvernement de la Nation crie.
Avant ces extensions, 14 % du Nunavik était constitué d’aires protégées.
Ces ajouts font passer du même coup la superficie des aires protégées du Québec de 10,7 % à 12,7 %, soit une augmentation de 2 %.
