Martinique : 7 sports en 7 jours

Vélo de montagne, canyoning, randonnée en montagne ou encore kayak de mer et course en sentier: voici l'itinéraire parfait pour ceux qui veulent brûler les calories des acras de morue et du ti-punch.

Jour 1 : Randonnée au sommet de la montagne Pelée

Vue sur la côte atlantique depuis le sommet du Chinois © Frédérique Sauvée

Géante volcanique martiniquaise, toujours la tête un peu dans les nuages, la montagne Pelée est un incontournable pour tous randonneurs aguerris. Cette haute dame de 1 397 mètres est accessible via trois sentiers pédestres, plus ou moins longs, plus ou moins escarpés. Le plus populaire, l'Aileron, est la voie la plus directe (4,7 km aller) et la plus escarpée (600 m). On grimpe tout droit sur le dos de la montagne sur un sentier aménagé par un escalier de fortune. Un bel échauffement au cours duquel il ne faut surtout pas se dépêcher pour conserver son souffle. Une fois cette étape passée, on atteint la Caldeira qui longe de manière spectaculaire le haut du cratère du volcan. Puis, il faut encore grimper un méchant tronçon pour finalement atteindre le Chinois, le sommet du cône formé lors de la dernière éruption de 1929. Par temps dégagé, on contemplera la vue sur les pitons du Carbet, la baie de Fort-de-France et la presqu’île de la Caravelle. Un beau défi de rando, à ne pas prendre à la légère.

Jour 2 : Kayak de mer dans la mangrove

Kayak dans la plus grande mangrove de Martinique © Frédérique Sauvée

Si les courants sont parfois trop forts pour s'aventurer en mer au large de "l'Île aux Fleurs", les mangroves et leur dédale de voies navigables sont propices à de belles sorties en kayak. C'est aux Trois-Ilets, au départ du village de la Poterie, que l'on peut s'embarquer en direction de la plus grande mangrove de Martinique. Il faut d'abord franchir les courants de la baie avant de se retrouver aux portes des bayous antillais. Plus aucune vague, plus aucun vent, mais un labyrinthe aquatique au beau milieu d'une forêt de palétuviers. Les Cé Ma Fote, petits crabes aux grosses pinces, regardent sans réaction les embarcations passer et quelques aigrettes s'envolent agilement. À coups de pagaie, on accède au musée de la Sucrerie avant de faire demi-tour. Une escapade de quelques heures pour découvrir un milieu naturel tropical fascinant.

À lire aussi : 7 jours actifs, du nord au sud de l'Île aux fleurs

Jour 3 : Vélo de montagne à travers la Savane des pétrifications

Pause baignade à l'Anse Trabaud © Frédérique Sauvée

Une savane, en plein milieu des Antilles ? Site d'un ancien marais asséché, la Savane des pétrifications doit son nom aux curieux troncs d'arbres pétrifiés qui jonchaient auparavant ce secteur de la côte. En vélo de montagne, au départ de la célèbre plage des Salines, sur la commune de Sainte-Anne, notre guide nous entraine sur la Trace des Caps, un sentier de randonnée de 27 km qui longe la pointe sud de la côte atlantique, avec sa barrière de corail et ses plages de sable blond. On roule, par temps sec, sur un désert jonché de blocs de jaspe jaune, rouge ou noir, donnant au paysage un étonnant aspect lunaire. Attention toutefois d'éviter les lieux après une pluie tropicale, au risque de vous embourber profondément. Le sentier permet de franchir plusieurs étapes pour pique-niquer ou se baigner. Les services d'un guide sont fortement recommandés pour parcourir la Trace des Caps en vélo de montagne.

Jour 4 : Canyoning au Saut du Gendarme

Descente de la cascade du Saut du Gendarme © Frédérique Sauvée

Une activité trippante qui offre une perspective unique sur la jungle martiniquaise! C'est en amont du Saut du Gendarme, cascade hautement photogénique et accessible depuis la route de la Trace, que l'on se jette à l'eau. Équipé d'un harnais, d'un casque et d'une combinaison, on se fraye tout d'abord un chemin dans le canyon au fond duquel coule la rivière. Une première cascade à descendre nous permet de nous initier, sur les conseils de notre guide, aux techniques de rappel. Bien assis dans notre harnais, on se laisse glisser sur la falaise ruisselante. Puis les choses se compliquent devant une marmite naturelle dans laquelle il faut plonger. Le décor de fougères géantes, de palmiers forestiers et d'orchidées sauvages est luxuriant. Une dernière dose d'adrénaline nous attend en haut du fameux Saut du Gendarme. Pas moins de 10 mètres de rappel sous les embruns de la cascade rendent la roche vraiment glissante... et les jambes tremblotent encore une fois les deux pieds au sol. 

À lire aussi : Les destinations de rêve 2018 des journalistes d'Espaces

Jour 5 : Seabob dans les fonds sous-marins des Anses d'Arlet

Seabob © Shutterstock

Trop matante pour vous, le snorkeling? Essayez donc le seabob, pour changer d'avis! Ce drôle de guidon motorisé nous tire avec aisance jusqu'aux profondeurs marines afin d'observer sa flore et sa faune. Pas besoin de s'épuiser à nager jusqu'au large, ni même à lutter contre la flottaison de son corps avec ce seabob électrique. Il est possible d'en faire l'essai une ou plusieurs heures au départ de la plage des Anses d'Arlet, bien connues des amateurs d'observation sous-marine. En quelques accélérations à peine, nous voilà rendus au-dessus d'une colonie d'étoiles de mer et d'un tapis de coraux multicolores. Le temps de remonter à la surface pour reprendre sa respiration et hop, on tombe nez à nez avec une tortue de mer. Une belle ride sous-marine à se payer en Martinique.

Jour 6 : Parapente au-dessus du Diamant

Vue sur le Diamant depuis les airs © Shutterstock

S'il y a une activité à couper le souffle en Martinique, c'est bien le parapente! Souvent associé aux hauts sommets alpins, le parapente ne nécessite pourtant pas tant de dénivelé pour s'élancer dans les airs. Plusieurs parapentistes aiment décoller du haut de la montagne Pelée, mais les vols commerciaux, ouverts au grand public, s'effectuent la plupart du temps du haut du Morne Larcher, en face du mythique rocher du Diamant. En parapente biplace, on court quelques mètres sur le promontoire avant de s'envoler à 150 mètres de hauteur, droit sur la mer des Caraïbes. Le bleu de la mer et celui du ciel se marient et seules les voiles blanches des catamarans se distinguent sur l'eau. On effectue plusieurs grands cercles autour du Diamant, cette île rocheuse inhabitée aux flancs biseautés comme un joyau. Le vol dure ainsi une vingtaine de minutes à plus de 600 mètres de hauteur. On peut facilement contempler la femme couchée, que forme symboliquement le massif du Morne Larcher. Un baptême de l'air oxygénant!

Jour 7 : Course en sentier autour de la presqu’île de la Caravelle

Presqu'île de la Caravelle à la course © Frédérique Sauvée

Votre sac d'hydratation sera aujourd'hui votre meilleur allié. Arides et peu ombragés, les 12 km de sentiers de la presqu’île de la Caravelle se révèlent un défi aussi spectaculaire qu'exigeant pour les coureurs qui ne redoutent pas la chaleur. On chaussera les souliers aux aurores (avant 8 h si possible) avant de se diriger sur le Grand Tour dans le sens des aiguilles d'une montre. Direction le sommet du phare et son point de vue à 360 degrés avant de redescendre vers les hautes falaises baignées par les embruns de l'Atlantique. On longera ensuite la superbe baie du Trésor avant d'y faire trempette pour (tenter) de se rafraichir. Puis, on retourne au point de départ à travers un dédale de sentiers dans la mangrove, juste avant les grosses chaleurs.