5 gestes à poser pour s’alimenter de façon écoresponsable
Adeptes de sport et de plein air, vous savez déjà qu’il est primordial de respecter la nature et d’atténuer les effets négatifs de vos gestes sur l’environnement. Or, la façon dont vous vous alimentez peut elle aussi être dommageable. Voici cinq gestes simples à poser pour les minimiser.
1. Choisir des produits locaux
Bien des produits de nutrition sportive ont dû être transportés sur des milliers de kilomètres avant d’arriver entre nos mains. Le coût environnemental du transport de ces produits, sur terre, dans les airs ou sur mer, est énorme. En revanche, chaque fois que l’on opte pour un produit local, on minimise la pollution engendrée par les moyens de transport, et on soutient du même coup l’économie de sa région. Sans compter que bien des entreprises de chez nous proposent d’excellents produits de nutrition sportive, comme c’est le cas de Louis Garneau, Kronobar, Xactnutrition, Rekarb, Naak ou Spark Sport Nutrition, pour ne nommer qu’elles.
À lire aussi : 4 choses à (ne pas) faire pour réduire son empreinte écologique en randonnée
2. Privilégier les aliments frais et peu transformés
© AdobeStock
Les produits commerciaux pour sportifs sont pratiques, car déjà prêts à être consommés, mais ils sont souvent dispendieux et leurs emballages créent des déchets. La meilleure façon d’éviter tous ces inconvénients consiste à préparer soi-même ses propres produits de nutrition sportive.
Des boules d’énergie constituées de flocons d’avoine ou de riz soufflé, de fruits séchés et de sirop d’érable peuvent très bien remplacer les barres énergétiques. On peut aussi y ajouter des noix et des graines, lorsque l’effort est de plus faible intensité: comme ils forment une source de protéines et de gras, ces aliments sont plus lents à digérer que les glucides, mais ils demeurent nécessaires pour soutenir un effort de plus longue durée.
Afin de mieux récupérer par la suite, on peut aussi ajouter aux boules d’énergie de la poudre de grillon ou de la farine de pois chiches, pour les enrichir en protéines. Les insectes et les légumineuses sont par ailleurs des sources de protéines plus écologiques que celles qui sont d’origine animale.
Il est également facile de remplacer les gels énergétiques par du sirop d’érable et du sel. Il suffit de mettre 60 ml (1/4 tasse) de sirop d’érable et 1 ml (1/4 c. à thé) de sel dans un contenant de silicone utilisé normalement pour les crèmes et shampoings en voyage. Pour une dose supplémentaire d’antioxydants et d’anti-inflammatoires naturels, on peut se préparer un gel énergétique aux cerises et graines de chia. Si on préfère consommer des jujubes pendant l’exercice, on n’a qu’à ajouter un peu de gélatine à de la purée de fruits ou à un mélange de sirop d’érable et d’électrolytes, et le tour est joué!
3. Consommer plus de végétaux
© AdobeStock
Les végétaux sont bénéfiques pour notre santé et moins dommageables pour l’environnement que les produits d’origine animale, qui nécessitent des quantités astronomiques d’eau et, fort souvent, d’immenses étendues de pâturages (pour le bœuf, par exemple).
Les fruits sont non seulement plus écologiques, mais ils fournissent une dose d’énergie rapidement assimilable ainsi que des antioxydants, ce qui peut accélérer la récupération après l’effort. Si on a l’intention de pratiquer une activité intensément pendant plus de 60 minutes, il est préférable de consommer au moins 30 g de glucides par heure. On peut ainsi remplacer les gels et les barres énergétiques par l’équivalent d’une à deux portions de fruits.
À cet égard, les dattes fraîches ont une parfaite texture moelleuse, sont pratiques à trimballer et fournissent une source de magnésium et de potassium pouvant prévenir les crampes musculaires. Les bananes sont également faciles à ingérer en plus de générer une bonne dose d’amidon, un type de glucide qui donne graduellement de l’énergie pendant l’effort. D’ailleurs, si on en a assez du goût sucré des gels et des boissons, des pommes de terre grelot bouillies avec un peu de sel procureront une excellente source d’amidon très digeste, ainsi qu’une source de potassium pour aider à retrouver les électrolytes perdus dans la sueur.
4. Réduire, réutiliser et recycler les bouteilles
© AdobeStock
Nous avons tous besoin de nous hydrater pendant l’effort, et les bouteilles d’eau sont très présentes dans l’environnement du sportif et du pleinairiste. Toutefois, les bouteilles d’eau en plastique sont un fléau pour l’environnement, car elles prennent des milliers d’années à se décomposer, comme on le sait.
Si de plus en plus de ces bouteilles sont recyclées, la meilleure solution pour minimiser leur impact environnemental consiste à les éviter carrément. Non seulement elles polluent, mais des microparticules de plastique peuvent s’en détacher et demeurer dans l’eau que l’on consomme par la suite. Une récente étude de la professeure Sherri Mason a d’ailleurs démontré que 93 % des eaux embouteillées provenant de 11 marques présentaient des signes de contamination au plastique. Utilisez donc toujours votre propre gourde, idéalement en aluminium ou sans BPA.
Comme les bouteilles d’eau, les bouteilles de boissons sportives sont pratiques, mais coûteuses et non écologiques. Pour les remplacer, on peut se procurer de la poudre de boisson énergétique dans certaines boutiques en vrac ou préparer sa propre boisson maison. Rien de plus simple: il suffit de mélanger une part de jus avec une part d’eau, et d’ajouter une pincée de sel…
À lire aussi : Des capsules d'eau comestibles au prochain marathon de Londres
5. Privilégier les événements écoresponsables
Tant qu’à participer à une course, un raid ou un défi, on devrait préférer ceux qui offrent des aliments en vrac (afin de réduire les emballages), utilisent des gobelets biodégradables, prévoient des bacs de recyclage sur place ou s’associent à des entreprises locales pour fournir des produits de nutrition sportive. Depuis 2016, Équiterre organise ainsi la course Changer le monde afin de promouvoir les pratiques écoresponsables lors d’événements sportifs. On peut aussi refuser les articles promotionnels proposés lors de ces événements, surtout si on sait déjà qu’ils ne nous seront pas utiles. Si la demande diminue, les organisateurs réviseront à la baisse l’offre de tels articles lors des prochaines éditions de leur événement.