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  • Crédit: Rémi Lafrenière

65 000 km en un an

Le 22 mai dernier, Rémi Lafrenière (un jeune plombier de 26 ans), a entamé un tour des Amériques à vélo en autonomie complète, s’imposant le défi de compléter la boucle en seulement 365 jours. Entretien avec un voyageur qui aime se faire la vie dure.

Depuis que j’ai dix ans, je rêve de partir en vélo jusqu’en Alaska. Au fil des ans, j'ai fait plusieurs longs trajets et j’ai calculé une année pour m’y rendre. Mais avec ma moyenne quotidienne de 250 km, j’ai calculé que je pouvais rouler jusqu'en Argentine et en revenir. J’ai aussi l'intention d'amasser des dons pour la Fondation de l’autisme du Québec. Si ça me prend un jour de plus, ce sera un échec pour moi. Dans la vie, il faut savoir respecter ses engagements et avoir l’audace de ses paroles.

Ça commence toujours très tôt le matin. Comme je dois faire 10 à 12 heures de vélo par jour, pas le temps de niaiser. Je ne mange pas toujours assez et c’est souvent du « que je trouve sur la route. Selon ma nutritionniste, je devrais manger entre 8000 et 10 000 calories par jour. Je n’ai cependant le temps que d’en manger entre 3000 et 4500, mais je n’ai pas encore perdu une livre. Le soir venu, j’essaie de me trouver un bon endroit pour planter ma tente et me reposer le plus possible, mais les nuits sont rarement complètes. Le lendemain matin, je charge mon matériel (120 livres), et je dois retrouver la force et la motivation pour repartir. Le secret, c’est d’avoir du plaisir!

Je n’ai pas peur sur la route. Je sais que je vais revenir à la maison, peu importe les conditions. J’ai frappé des inondations dans les Prairies, de la pluie glaciale et du brouillard en Alaska –qui m’ont empêché de voir le mont McKinley– et du froid sur la côte ouest. Deux choses m'inquiètent : qu’il arrive quelque chose à l’un de mes proches et les « bibittes » du sud que je ne connais pas!
remilafreniere.com

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