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  • Baracoa, Cuba © Adobe Stock

Cuba, véritable paradis de la randonnée

Oui, vous avez bien lu. Le titre n'est pas : « Cuba, véritable paradis des plages ». Et pour cause : nous n'avons pas vu l'ombre d'un grain de sable durant les deux séjours qui nous ont conduits dans les sentiers pédestres de cette île des Caraïbes. Même que dans la forêt tropicale humide cubaine, on se serait cru… au Costa Rica.


Les parcs nationaux

Cuba compte neuf parcs nationaux (et six réserves de la biosphère), dont deux sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO :


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Chaînes de montagnes

La Gran Piedra dans la Sierra Maestra © Adobe Stock

Trois chaînes de montagnes principales traversent la plus grande île des Caraïbes : la Sierra de los Organos, dans l’ouest, la Sierra del Escambray, ou massif de Guamuhaya, au centre, et la Sierra Maestra, dans le sud-est, là où se trouve le Pico Turquino, le plus haut sommet de Cuba, culminant à 1974 mètres.

Elles sont toutes les trois idéales pour pratiquer la randonnée pédestre, le trekking, l’ornithologie, le camping, le rafting, le canot, la tyrolienne d’arbres en arbres, l'observation de la nature, l'équitation... 


Au centre de l’île, Sierra del Escambray

Topes de Collantes © Adobe Stock

Au cœur de cette chaîne de montagnes, principalement dans la province de Sancti Spiritus, la réserve naturelle appelée Paysage naturel protégé Topes de Collantes comprend six parcs : Altiplano, Codina, Guanayara, Vegas Grandes, El Cubano (les plus proches de la ville de Trinidad) et El Nicho (à partir de Cienfuegos).

Généralement, on y va en excursion à partir des hôtels de plage, accompagné par des guides biologistes, indispensables si on veut se familiariser avec la faune et la flore du pays, mais aussi pour bien se repérer dans les sentiers, très peu balisés.

On se rend au Centre d'accueil des visiteurs à Topes de Collantes (à 21 km de Trinidad), d'où partent les vieux camions, ou plutôt les mastodontes provenant de l'armée russe, qui emmènent les groupes de touristes dans les différents parcs de la réserve naturelle. On peut aussi aller au Centre d'accueil en taxi et réserver un guide à partir de là.


Quelques sentiers à Topes de Collantes

Chute El Rocío dans le parc Guanayara © AdobeStock

  • Le parc Guanayara

Le sentier des sentinelles du ruisseau mélodieux (sendero de las Centinelas del río melodioso) est le plus touristique, mais il en vaut la peine. De niveau facile à intermédiaire, il forme une boucle d'environ 5 km (plus ou moins trois heures). Il traverse des plantations de café, se rend à la chute El Rocío, longe le ruisseau mélodieux qui conduit à l'étang du cerf (Poza del venado), où on se rafraîchit avant de repartir vers la ferme rurale de la Casa de la Gallega. À cet endroit, on trouve un restaurant où l'on dîne (délicieux poulet fermier), ainsi que des tentes sur plateformes et un écogîte.

  • Le parc Codina

Le sentier La Batata commence à côté de la Casa de Café (où on apprend comment est produit le café). De niveau facile, il fait 3 km et mène à des grottes aux eaux souterraines, une petite cascade et un étang où se baigner. On peut aussi faire le sentier du tapis magique (Alfombra mágica) qui se rend à la ferme Codina pour dîner et pour marcher dans le jardin des orchidées.

  • Le sentier Caburní

Il commence à côté de la Villa Caburní, qui fait partie du complexe touristique de Topes de Collantes où se trouvent aussi l'hôtel Helechos et le Kurhotel Escambray, un centre de cure thermale ouvert en 1936. D'une longueur de 3,5 km aller-retour, le sentier descend de façon assez à pic vers une chute et un étang où on se rafraîchit avec délice. La randonnée prend environ trois heures, selon la durée de la baignade et les conditions du sentier.


À l’est, Baracoa, dans la province de Guantánamo

Baie de Baracoa © AdobeStock

Le massif de montagnes Nipe-Sagua-Baracoa domine la province de Guantánamo, couvrant partiellement deux autres provinces (Holguín et Santiago de Cuba). À Baracoa, le parc national Alejandro de Humboldt, enclavé dans la Réserve de la Biosphère de Cuchillas del Toa, est l'aire protégée la plus vaste de Cuba. Nous y avons parcouru le sentier du cacao avec un guide expliquant la culture de cette fève et sa transformation en chocolat.

Nous avons également parcouru le sentier del Recreo, l'un des plus faciles du parc, soit 3 km en trois heures, incluant la pause baignade bien appréciée sous un soleil de plomb. Le circuit commence par la traversée en bateau de la baie de Taco. Celle-ci est le refuge de lamantins (ou vache marine; manatí en espagnol), une espèce en voie de disparition. On peut les voir surtout l'été, de juin à août.


Une végétation luxuriante

© Adobe Stock

Cuba jouit d'un climat subtropical humide, favorisant la croissance rapide de la végétation. On y a répertorié jusqu'à 8000 espèces végétales, dont d'immenses palmiers royaux, des fougères géantes, des cocotiers, des pins, du bambou, de l'eucalyptus, des caféiers, des arbres fruitiers (manguier, papayer, etc.) et des essences précieuses comme le baobab, le cèdre et l’acajou. En saison humide, entre mai et octobre, la floraison est à son meilleur. On y verra par exemple de nombreuses variétés d'orchidées, dont l'Oncidium Sharry Baby, qui sent le chocolat! On humera aussi le puissant parfum de la fleur nationale, la mariposa blanca, car elle ressemble à un papillon blanc.


Une faune diversifiée


© Adobe Stock

On peut observer de nombreux oiseaux, dont le plus petit colibri du monde (5 cm!), nommé colibri abeille, et le magnifique tocororo, au plumage arborant les couleurs du drapeau cubain (bleu, rouge et blanc). Également, on repère des espèces endémiques comme le colimaçon polymita picta, très coloré, la minuscule rainette Colín, l'une des plus petites grenouilles de la planète, et le hutía ou jutía, un genre d'hybride entre un gros rat et une marmotte. En plus bien sûr des classiques flamants roses, pélicans, perroquets. tortues, crocodiles, iguanes… Tropical, n'est-ce-pas?


Conseils pratiques


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