Un centre d'escalade très populaire à Québec menacé de fermeture imminente
Délire Escalade lance un cri du cœur pour éviter la fermeture de sa salle située aux Galeries de la Canardière et sauver 30 emplois alors qu’elle se dit confrontée à la résiliation surprise de son bail après 16 ans d’activité.
« C’est un gros pas en arrière, je trouve, pour l’entreprise, mais c’est surtout un gros pas en arrière pour le sport », affirme Vincent Légaré, cofondateur et copropriétaire de Délire Escalade, en entrevue avec Le Journal de Québec.
Le groupe, qui possède cinq centres d’escalade dans la région, affirme avoir reçu, au printemps, un avis de résiliation de bail pour son local de 400 m2 dans le centre commercial situé près de Beauport.
© Photo tirée du site internet de Délire Escalade
M. Légaré craint maintenant de devoir fermer la succursale si aucune solution n’est trouvée avant la fin d’août.
« Redéveloppement »
Selon lui, le propriétaire de l’immeuble, Mixdev, agit en vertu d’une clause contractuelle qui l’autorise à mettre fin à leur entente à des fins de «redéveloppement».
« Il l’a fait dans les règles de l’art », reconnaît l’entrepreneur, expliquant qu’il « comprend » la dynamique d’affaires derrière cette décision, mais qu’il ne peut se résoudre à la fermeture de cet équipement sportif.
La salle se targue d’être la seule capable d’accueillir des compétitions d’escalade sportive et des événements d’envergure à Québec en raison de ses installations permettant l’escalade « de voie », c’est-à-dire en hauteur avec une corde, et d’avoir initié 150 000 personnes à l’escalade au fil des ans.
© Courtoisie Délire Escalade
« De voir qu’on perd un lieu de pratique dans un sport qui est en croissance, je trouve ça aberrant », soupire M. Légaré.
Des pourparlers pour permettre à Délire Escalade d’acheter le bâtiment, qui ont abrité il y a longtemps un cinéma, ont eu lieu, mais sont dans une impasse, affirme-t-il.
Contacté par Le Journal de Québec, le copropriétaire de MixDev, Philippe Charbonneau, s’est dit « sensible à l’enjeu » de son locataire, ajoutant qu’il ne souhaite pas son départ et évoquant une « discussion active » dans le but de le relocaliser à un autre emplacement sur le site des Galeries.
Plus tôt, Vincent Légaré avait toutefois souligné qu’une relocalisation est une opération complexe, qui pourrait prendre du temps.
Un appel à l’aide et une pétition
Dans un communiqué du 8 juillet dernier, Délire Escalade affirme qu’elle est « loin d’être contre le développement du site des Galeries de la Canardière », mais qu’elle espère plutôt « trouver [sa] place dans ce projet et participer au dynamisme du secteur ».
« Nous demandons à quiconque ayant une solution réaliste à nous proposer de se manifester. Un partenaire financier patient, un mécène ayant à cœur le développement sportif, un allié politique engagé dans sa communauté », énumère l’entreprise.
Une pétition « Sauvons DÉLIRE Escalade Beauport » a également été lancée sur le site change.org.