Montréal veut développer 200 km de pistes cyclables de plus
D’ici 2027, la Ville de Montréal prévoit développer 200 km de pistes cyclables supplémentaires, incluant 10 nouveaux axes du Réseau express vélo (REV), au coût de 30 millions $ par année.
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« On sait que les aménagements de pistes cyclables vont bousculer les habitudes, mais on est convaincu que c’est nécessaire pour l’avenir de la mobilité pour tout le monde dans la métropole », a reconnu Sophie Mauzerolle, responsable du transport et de la mobilité au sein du comité exécutif de la Ville.
Elle présentait mardi matin le plan de Vision vélo 2023-2027 de la Ville de Montréal, qui orientera le développement du réseau cyclable pour les prochaines années. En tout, 40 projets sont prévus, incluant les 10 axes du REV.
Dans les projets à venir, la Ville prévoit notamment développer un REV sur la rue Jean-Talon, près du tracé de la ligne bleue. D’autres seront entre autres installés sur les boulevards Henri-Bourassa et Lacordaire.
« Ce sont des axes structurants qui vont permettre à tous les Montréalais qui veulent choisir le vélo, de pouvoir le faire en toute confiance », a expliqué Marianne Giguère, conseillère associée aux transports actifs au sein du comité exécutif de la Ville.
Les axes présentés permettront notamment de relier des arrondissements excentrés aux quartiers centraux et à des infrastructures de transport collectif.
« Les arrondissements pourront continuer de déployer des infrastructures cyclables de nature un peu plus locale sur leur territoire. La Ville de Montréal va être en accompagnement auprès de leur équipe », a précisé Mme Mauzerolle.
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Aucun échéancier pour chacun de ces projets n’est toutefois encore donné, et leur forme précise n’est pas non plus établie. Les élues n’ont également pas souhaité préciser quels axes seraient aménagés en priorité.
Des bénéfices
La Direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal voit d’un bon œil le plan présenté par la Ville. En avril dernier, l’une de ses études concluait d’ailleurs que le REV aurait des bénéfices pour la santé et la réduction des inégalités.
« Il y a beaucoup de bénéfices à mettre en place ces plans vélos et cette intermodalité du transport actif avec le transport collectif. Évidemment, on est plus actif, mais il y a aussi tout ce qui touche ce qui est lié aux changements climatiques», a souligné la Dre Mylène Drouin, directrice de la DRSP de Montréal.
Trajectoire Québec rappelle également que les pistes cyclables permettent d’offrir une alternative aux usagers de la route, surtout avec les grands chantiers actuellement en cours.
« On veut réitérer que les modes actifs et les modes collectifs se complémentent. Le vélo peut être une solution très efficace pour le premier et le dernier kilomètre, qui est le plus difficile à desservir en transport collectif », a indiqué Sarah V. Doyon, directrice générale de l’organisme.
Les projets «phares» à venir
- L’aménagement des REV Jean-Talon, Henri-Bourassa et Lacordaire;
- La mise à niveau et le prolongement la piste cyclable Côte-Sainte-Catherine, qui permettra de sécuriser l’intersection du Parc et Mont-Royal;
- Le réaménagement de la piste de la Commune, entre Berri et Saint-Laurent, pour une meilleure cohabitation avec les piétons notamment;
- La création d’une piste cyclable sur la rue Hochelaga, qui permettra de relier Mercier–Hochelaga-Maisonneuve et Ville-Marie;
- L’ajout de pistes cyclables sur Prieur et Charleroi, qui permettront de relier Ahuntsic-Cartierville et Montréal-Nord;
- L’aménagement, dans l’Ouest-de-l’île, de la branche Sainte-Anne-de-Bellevue et de la branche Deux-Montagnes de la véloroute, dans l’axe du REM de l’Ouest.
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