Le Défi FousDeRando : 48 sommets pour la vie
La randonnée, c’est super. Amasser de l’argent pour une bonne cause également. L’idée de combiner les deux gagne de nombreux adeptes. Mais le Défi FousDeRando va un brin plus loin.
Alexandre Lauzon peut vraiment être qualifié de « fou de rando ». Déplorant le manque d’amateurs de randonnée en montagne dans son entourage, cet informaticien de métier créé le forum FousDeRando (fousderando.com). Puis, il se fait approcher par Leucan pour collaborer à un voyage au Guatemala au profit de la fondation. Il trouve l’idée bonne, mais un peu élitiste : « Tout le monde n’a pas le loisir de s’offrir un voyage d’une semaine qui coûte plusieurs milliers de dollars », confie-t-il.
Connaissant bien les montagnes du New Hampshire, à seulement quelques heures de route de Montréal, il décide d’organiser un événement plus démocratique qu’il baptise Défi FousDeRando. L’objectif ludique : gravir simultanément les 48 montagnes de plus de 4 000 pieds de cette région. Le but : amasser de l’argent pour Leucan. Seule condition de participation à l’événement : faire un don à la fondation. « Certains font des dons personnels, d’autres organisent de véritables campagnes de financement, chacun choisit son mode d’implication, souligne-t-il. La première année, en 2010, j’organisais ça tout seul, à la bonne franquette. Une quarantaine de randonneurs se sont quand même joints à moi et j’ai vraiment pu voir le potentiel d’un tel événement. L’année suivante, nous avons mis sur pied un véritable comité d’organisation. »
Représentant Leucan, Suzie Mailloux fait partie du comité : « En 2010, trois ou quatre personnes reliées à la maladie participaient. En tout, 45 sommets furent atteints et 3 120 $ furent recueillis. En 2011, une quinzaine de personnes en rapport avec Leucan y ont participé : 47 sommets furent atteints et 17 120$ furent amassés. C’est une progression fulgurante! » s’enthousiasme-t-elle.
Le côté démocratique de l’événement compte pour beaucoup dans son succès. Que l’on soit un athlète de haut niveau ou un randonneur débutant, chacun peut y aller selon son expérience, s’amuser à plein, vivre une fin de semaine de plein air des plus amusantes à un prix minime : « À part les dons, il n’en coûte que l’essence pour s’y rendre et aussi peu que 6 $ par nuit si l’on choisit de camper sur les lieux », explique Suzie Mailloux.
Pour certains, l’expérience se transforme carrément en aventure thérapeutique. Pour Isabelle Daigneault, mère d’un enfant atteint de cancer, ce fut une véritable découverte : « Depuis la maladie, nous avons appris à aimer la nature, le ciel, et les oiseaux en famille. Notre ascension du mont Moriah (4 049 pieds) a été une expérience très positive pour toute la famille en juin dernier. Ça m’a même donné un élan pour commencer le jogging, que je pratique maintenant deux fois par semaine. »
Un autre des participants initiaux influença son entreprise qui décida d’en faire une activité de team building. Sa patronne, pas très en forme au départ, s’en est même inspirée pour se prendre en main elle-même. Elle s’alimente et s’entraine désormais en fonction cet événement.
Bien-être personnel et professionnel, dépassement de soi, altruisme, découverte, pur plaisir, existe-t-il vraiment une raison pour ne pas participer à cette campagne de financement unique?
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defifousderando.com