Vallée Bras-du-Nord : la future mecque du ski hors-piste ?
Après être devenue une destination de choix pour les adeptes de vélo de montagne, la Vallée Bras-du-Nord pourrait bien devenir un haut lieu du ski hors-piste, dans un proche avenir. Mais avant d’y arriver, la coopérative souhaite y aller une étape à la fois.
Dès qu’on arrive dans la Vallée Bras-du-Nord, on ne peut que constater tout le potentiel qu’offrent les montagnes qui entourent le site près de l’accueil Shannahan. En parlant avec Étienne Beaumont, le directeur adjoint de cette coopérative de solidarité, je réalise que d’anciennes coupes forestières et des aménagements récents, réalisés dans les forêts de feuillus matures, ont créé d’excellents terrains de jeu pour les adeptes du ski hors-piste.
© Philippe Jobin
En scrutant la carte des champs de neige à proximité, je constate que le domaine offre 8 secteurs skiables avec des pentes de 37 à 60 % et des dénivelés de 200 à 400 mètres. Comment se fait-il que ce joyau soit encore aussi méconnu ? « On veut prendre le temps de bien développer l’offre », explique Étienne Beaumont. Consciente de la popularité croissante du sport, la coopérative souhaite s’y ouvrir tout en maintenant la qualité de l’expérience, que ce soit pour les skieurs autonomes ou pour la clientèle guidée.
On veut donc être en mesure d’offrir de la belle neige en évitant un développement anarchique, car la situation géographique de la Vallée Bras-du-Nord, près de Québec et pas trop loin de Montréal, pourrait faire en sorte que le terrain soit tracé très rapidement. Pour éviter cela, des secteurs pourraient être dédiés aux services guidés et d’autres pour les sorties en autonomie. En outre, on n’exclut pas l’idée de limiter le nombre de skieurs sur le site, chaque jour, afin de maintenir la qualité de la poudreuse.
© Philippe Jobin
De plus, le secteur n’est pas patrouillé et il doit d’abord être bien balisé pour des questions de sécurité, d’autant plus qu’une érablière se trouve juste au bas d’un flanc de montagne escarpé. Pour éviter de briser les tubulures, on devra donc mettre en œuvre une stratégie pour que les skieurs n’endommagent pas les infrastructures d’un partenaire local.
Skier la vallée
Il faut compter près d’une demi-heure d’approche pour se rendre au pied de la montagne, puis près d’une heure pour atteindre le sommet du secteur de la Hauteur. En chemin, on peut apercevoir de nombreux rochers recouverts de rideaux de glace, typiques du secteur. La pente est douce pendant la première centaine de mètres, où on trouve beaucoup de conifères, puis elle devient plus abrupte lorsqu’on entre dans l’érablière, où des percées naturelles permettent de filer à toute allure dans l’épaisse poudreuse.
Le terrain de jeu est exaltant, et après une descente de plus de 300 mètres, je comprends pourquoi la Vallée souhaite prendre son temps pour développer ce petit joyau. Alors que je n’ai découvert qu’un versant de montagne, plusieurs autres secteurs à proximité sont tout aussi prometteurs, sans compter que d’autres zones dans la ZEC Batiscan-Neilson offrent aussi d’excellents potentiels de développement.
© Philippe Jobin
Pour l’instant, la seule manière de découvrir le secteur est de réserver un forfait guidé. En plus des sorties offertes par l’entreprise Eco plein air, prévues à l’avance à date fixe, la Vallée du Bras-du-Nord offre des forfaits guidés de dernière minute, lorsqu’il y a de bonnes bordées de neige. Ces offres sont publiées sur les réseaux sociaux à 48 heures d’avis et il faut au moins trois participants pour que l’activité ait lieu. La présence d’un guide permet aussi d’utiliser les meilleures montées et de choisir les lignes de descente optimales.
À noter que les secteurs de ski-raquette (équipement disponible en location sur place) peuvent être skiés en autonomie.
Bon à savoir
Location d’équipement hors-piste : Sport Experts Saint-Raymond
Forfaits offerts par la Vallée Bras-du-Nord : 75 $ par personne et par jour
Forfaits de jour offerts par Eco plein air : 75 $ par personne et par jour
Week-end de ski hors-piste avec Eco plein air : 350 $ par personne (diners et équipement exclus)
© Philippe Jobin