Un championnat du monde au Québec
Il y a à peine trois ans, Daniel Des Rosiers mettait sur pied sa première course en raquette au Québec. Il connaissait heureusement l'organisation de courses en sentier avec sa compagnie Courses en Forêt. Aujourd’hui, la communauté croissante de coureurs à raquettes accueillera, le 11 mars prochain, un Championnat du monde à la forêt Montmorency, au nord de la capitale nationale. « La Finlande, la Russie et l'Italie étaient en lice pour cette cinquième formule de championnat mondial sur invitation. Je crois que c'est la qualité du site et nos antécédents à titre d'organisateurs du championnat québécois qui ont fait pencher la balance en notre faveur », explique-t-il avec enthousiasme.
En 2011, un championnat semblable avait été présenté au Japon et avait couronné le Québécois d'origine bretonne David Le Porho, qui défendra son titre à domicile. « Je courais déjà sur route et en sentier depuis quelques années [avec des résultats plus qu'honorables, dont le meilleur temps canadien au récent Marathon de Boston] lorsque l'opportunité de la raquette s'est présentée en 2009. C'est en effet plutôt surprenant de se retrouver avec un tel titre en si peu de temps, mais compte tenu du caractère limitatif de la formule sur invitation, je sais que les courses européennes, mieux structurées et plus populaires, comptent des participants redoutables. Nous serons d'ailleurs trois compatriotes [avec Marie-Josée Dufour et Mélissa Chénard] à participer à une des plus grosses courses en Italie, la Ciaspolada, cet hiver, puis à deux épreuves en Nouvelle-Angleterre. Ce sera stimulant de se comparer à d'autres contingents, surtout en préparation de l'évènement à la forêt Montmorency. »
David Le Porho affectionne particulièrement le tracé permanent établi en 2010 sur le site du département de foresterie de l'Université Laval, situé à 670 mètres d'altitude pour des conditions d'enneigement sans surprise. « Le parcours balisé est travaillé mécaniquement, ce qui nivelle la surface et les conditions de course [contrairement au Japon où le chemin avait été tracé à pied quelques heures avant la course]. Mais il demeure que comme, en ski de fond, les dépassements doivent être bien planifiés et la reconnaissance du terrain et la stratégie sont des éléments-clés pour aspirer aux honneurs. »
Le sport, sous l'égide de l’International Snow Shoeing Federation, est encore à se forger une légitimité au niveau international, en poussant les pays à se doter de fédérations pour aspirer à une candidature olympique. En attendant, le happening québécois s'intègre à la finale du championnat provincial, mais aussi à la programmation participative et multisports (ski, vélo de montagne, raquette) des 36 Heures de la forêt Montmorency. « Nous limitons à 50 places les inscriptions pour le Championnat du monde [élite internationale + qualifiés locaux lors de la course des Plaines d'Abraham du 22 janvier], auxquelles s'ajoutera une centaine de compétiteurs issus du championnat québécois », spécifie Daniel Des Rosiers. Et en guise de prologue, un volet populaire sera ouvert en début de journée, sur des distances de 5 et 21 kilomètres.
Encore plus
• raquettequebec.com
• 36hforet.com