L’escalade aux Olympiques en 2020?
Le 12 février dernier, le Comité international olympique (CIO) a reconnu officiellement la Fédération internationale d’escalade sportive (IFSC). Mais n’espérez pas voir des grimpeurs sur les murs de Londres en 2012, car il ne s’agit que de la première d’une longue série d’étapes pour voir ce sport apparaître aux Jeux olympiques.
Il y a deux ans à peine qu’est née la IFSC, une étape essentielle pour l’autonomie de la discipline trop longtemps associée à l’alpinisme. Cette année, à Vancouver, le CIO a donc permis à l’escalade d’être inscrit parmi les sports en lice pour une des places convoitées aux Olympiques de 2020 (la décision sera prise en 2013). « Si un sport n’est pas sur cette liste, il n’a aucune chance d’accéder un jour au programme officiel », précise Maria Izquierdo, la présidente de la commission compétition à la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME). Trois disciplines se bousculent pour figurer au palmarès : l’escalade de bloc, de vitesse et de difficulté en voie. « L’évolution est très importante depuis quelques années dans l’escalade au niveau mondial », ajoute Maria Izquierdo. « À l’échelle du Canada et du Québec, les choses avancent bien, même si la discipline n’est toujours pas reconnue comme elle peut l’être dans les autres pays! »
Toujours considérée comme une fédération de loisir, la FQME fait ce qu’elle peut pour obtenir une reconnaissance « sportive » provinciale et nationale pour acquérir une visibilité et un soutien financier nécessaire à son développement. « Alors que le Canada est un des pays les mieux équipés en centres d’escalade intérieurs et en parois naturelles, la délégation canadienne est très peu présente dans les compétitions internationales. Il n’y a même aucun québécois dans l’équipe nationale », déplore Maria Izquierdo.
Jeune grimpeuse prometteuse, Éva Pépin-Hélie a remporté le Championnat canadien d’escalade en 2009. Elle est persuadée que l’intérêt du grand public et des commanditaires changerait la donne si sa discipline entrait aux Jeux olympiques : « On accéderait enfin à un soutien financier et surtout à un encadrement adéquat des athlètes comme peut l’apporter le Conseil de sport de haut niveau au Québec (CSHNQ) qui offre des services de préparation physique, de psychologie, de médecine, de massothérapie et de nutrition. » Un premier circuit de compétition a d’ailleurs été lancé cette année pour les jeunes grimpeurs du Québec. De futurs athlètes qui représenteront peut-être le Canada si l’escalade accède au sommet olympique. La réponse en 2013.