Vanlife Mtl : road trip en quête de poudreuse
Un mois de mars, alors que pas moins de 30 cm de neige fraîche allait tomber au Massif du Sud, en Chaudière-Appalaches, notre journaliste est montée à bord d'une fourgonnette aménagée louée par VanLife Mtl, pour une longue fin de semaine de planche à neige en toute liberté et en quête de poudreuse. Elle nous raconte son expérience.
Jamais je n'avais un jour imaginé partir en road trip en plein hiver. Pour moi, un camper van était synonyme d'été, de camping près de la plage, de planches de surf sur le toit. Le moyen de transport idéal pour partir sur les routes vers le soleil de la Floride, les plages de Californie ou encore la chaleur du Mexique. Alors, dormir dans une fourgonnette par -15°C, vraiment ?
« Vous réglez le chauffage à la température souhaitée et vous devriez rester au chaud toute la nuit; peut-être même allez-vous avoir trop chaud! » nous a assuré David, le fondateur de VanLife Mtl lors de son briefing de départ. Car le système de batterie branché au moteur, jumelé aux panneaux solaires installés sur le toit du véhicule, est censé nous fournir l'énergie nécessaire à l'éclairage, au mini-frigo ainsi qu'à plusieurs prises de 120 volts pour recharger les cellulaires et appareils photos. Un peu comme à la maison, mais en plus petit, si je comprends bien.
C'est d'ailleurs l'un des slogans de VanLife Mtl : chez soi, partout! Une fois les planches à neige et les bagages embarqués, l'épicerie rangée dans le frigo, les ceintures bouclées, c'est parti pour l'aventure à bord de ce « prêt-à-voyager » de luxe. Cap à l'est vers les sommets du Massif du Sud où nous attendent des sous-bois gorgés de poudreuse.
© Frédérique Sauvée
Après 330 km défilés depuis Montréal, nous voilà seuls sur le stationnement de la station, à 21 h. Ou disons plutôt, les tout premiers à attendre l'ouverture de la guérite des billets, qui croule déjà sous la neige fraîche. Nous éteignons le moteur, déployons le lit suspendu au-dessus du canapé et fermons les rideaux pour l'une des nuits les plus tranquilles et les chaudes que nous ayons connues.
Bip, bip, bip! À l'aube, c'est le son des dameuses sur les pistes qui nous sert de réveil-matin. Encore en pyjama, une tasse de thé bien chaude à la main, nous ouvrons les rideaux devant le regard ébahi et clairement jaloux des skieurs qui font la file en voiture pour se trouver une place sur le stationnement déjà bondé. Aussi vite qu'il suffit pour le dire, nous débarquons de notre maison roulante pour dessiner les premières traces de la journée.
© Frédérique Sauvée
Après six descentes dans les sous-bois de la Cathédrale, du Septième Ciel ou encore de la Skinusite, nos cuissent brûlent comme jamais. Il est temps de s'offrir une petite pause lunch, bien au chaud dans notre véhicule avec vue. Nous réchauffons le Pad Thai préparé la veille sur le poêle de camping avant de faire une sieste récupératrice. Le luxe sûpreme pour des skieurs nomades.
© Frédérique Sauvée
L'après-midi passe aussi vite que la matinée, dans des sous-bois et des pistes qui se recouvrent de neige aussitôt que nous sommes passés. Il est bientôt 15 h et c'est déjà le temps de la dernière descente de la journée.
À notre retour à la « maison », nous avons la surprise de voir stationné à côté de nous un autre camper van aménagé. Il s'agit d'un pisteur de la station qui y dort toutes les fins de semaine de l'hiver. Après avoir dégusté une bonne bière de la microbrasserie de Bellechasse voisine, nous levons les voiles pour partir vers de nouveaux horizons... enneigés ! Mont-Sainte-Anne, Massif de Charlevoix ou Chic-Chocs, nous roulons sans itinéraire précis et c'est ça, après tout, le vrai goût de la liberté.
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