Course en sentier : où s'entraînent les pros ?
Élancez-vous au coeur de l’automne québécois en suivant ces sentiers conseillés par des coureurs expérimentés. S’ils ont foulé ces chemins à répétition, ils n’en restent pas moins émerveillés par les beautés changeantes des paysages alors que s’amorce la saison des couleurs.
Sentier des Grives, parc de la Gatineau (Outaouais)
Conseillé par Marc Pelosse, multiple finissant du mythique Comrades en Afrique du Sud.Ce sentier non-officiel n’est peut-être pas marqué, mais nulle crainte de s’y perdre : la mince bande de forêt dans laquelle il se dessine est sertie entre le chemin de la Montagne Nord, au sud, et la promenade de la Gatineau, au nord, sur une largeur maximale d’un kilomètre. Tout plat, ce paradis du single track alterne entre sections techniques et sentiers faciles et il longe même une tourbière. La forêt est dense, si bien qu’on en oublie rapidement la civilisation, et cette sensation d’isolement est accentuée par le faible achalandage.
Chemin du lac Lemieux, Saint-Donat (Laurentides)
Conseillé par Sophie Limoges, ultra-marathonienne endurcie.
Au départ du stationnement du mont Ouareau, sur la route 125, il faut suivre les indications sur le sentier vers le lac Lemieux. S’il n’est pas trop technique, les trous de boue peuvent rendre votre balade un peu plus intéressante. Très plaisant à faire avec son chien, qui a droit à une petite baignade au lac Lemieux avant de revenir vers la voiture ! Le sentier fait environ 16 km aller-retour si on va jusqu'au refuge du lac Lemieux, mais le secteur compte beaucoup de sentiers, alors on peut rallonger assez facilement si on à l'âme d'un explorateur!
Sentier du marais Réal D. Carbonneau (Cantons-de-l’Est)
Conseillé par Sébastien Roulier, podium au légendaire Vermont 100.Outre le sentier bâti sur pilotis dans le marais même, le chemin qui se dirige vers la droite (sentier de la Tour) peut aussi être emprunté pour ensuite traverser une passerelle en bois. Après 150 mètres, on suit les indications pour les sentiers de l’Estrie. Les affiches rouges et blanches balisent un sentier vallonné qui mène à la rue du Sanctuaire, après environ 3,5 km. Alternativement, les balises oranges et blanches vous feront décrire une boucle et rejoindre à nouveau le sentier principal. Cette aventure en single track fait découvrir une forêt de feuillus et de conifères, une balade que l’on termine en revenant sur ses pas.
maraiscarbonneau.com et lessentiersdelestrie.qc.ca
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De Maria à Carleton (Gaspésie)
Conseillé par Roxanne Tanase-Mason, ambassadrice des sentiers gaspésiens.Serpentant entre les feuillus, les magnifiques sentiers entre Maria et Carleton-sur-Mer sont assez faciles – à l’exception de celui du Mius qui vous fera travailler bien plus fort grâce à son dénivelé. Le sentier se prend par la route du lac Cascapédia, à l'arrière du lac. Méconnu et très peu achalandé, ce tracé vous fera découvrir la chute Mius, le mont Matawee et les grandes cuves du Logan.
Parc d’environnement naturel de Sutton (Cantons-de-l’Est)
Conseillé par Alister Gardner, finissant de l'UTMB 2015 et gazelle sur route.Alors que le Festival d’automne bat son plein, vous pouvez partir de l’accueil pour vous rendre jusqu’au lac Mohawk. Plus difficile, mais spectaculaire : rendez-vous jusqu’au sommet pour admirer la vue qui ne se révèlera qu’à l’issue d’un dénivelé positif conséquent. Un classique qui se mérite.
Mont St-Bruno en dénivelé maximisé (Montérégie)
Conseillé par Christiane Grégoire, prouve quotidiennement que l'âge n'est qu'un nombre.
Cette toute petite bosse à l’échelle géologique est un îlot forestier agrémenté de 30 km de sentiers, de lacs et d’une « côte de la mort », à l’entrée deSaint-Basile-Le-Grand, ainsi que d’une montée tout aussi mortelle vers la tour des télécommunications. Vous affronterez ainsi un dénivelé intéressant, en gardant le sourire ou en grinçant des dents.
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Réserve faunique Mastigouche (Mauricie)
Conseillé par David Jeker, ultramarathonien de niveau international.Le sentier National, au départ du camping du lac Saint-Bernard, se dirige d’abord vers l’ouest. C'est un parcours linéaire d’une douzaine de kilomètres qui vous fera passer par une falaise offrant une vue magnifique sur la réserve et des sentiers peu parcourus, où la nature semble avoir repris ses droits. Un environnement féerique, tout simplement, à condition de bien tolérer le dénivelé... et de garder des forces pour le retour!
Parc des falaises de Prévost (Laurentides)
Conseillé par Hélène Dumais, aventurière.Accédez à la gare par la route 117 et élancez-vous sur la boucle du sentier MOC pour admirer d’abord la réflexion des arbres sur un lac, puis poursuivez vers deux points de vue sur les falaises. Vous pouvez redescendre illico par le WZ puis le WN… ou choisir d’affronter le marais aux castors pour un terrain plus vicieux, dixit Hélène. Une expérience saisonnière dont vous sortirez rincés!
Réserve écologique des 3-Monts, Saint-Joseph-de-Coleraine (Chaudière-Appalaches)
Conseillé par Éric Breton, finissant du Tor des Géants 2015.Sur ce site, il y a un réseau de 20 km de sentiers très bien entretenus. Avec son trio de sommets culminants à 460 m (Oak), 494 m (Kerr) et 558 m d'altitude (Caribou), ainsi que des dénivelés cumulés de 250 à 300 m, vous pourrez admirer l’automne sous tous ses angles.
Sentier de la Mestachibo, mont Sainte-Anne (Québec)
Conseillé par Jean-François Cauchon, meilleur québécois UTMB 2017.C’est toujours sous le couvert de la forêt que vous accomplirez ce 25 km aller-retour, parfois très rocailleux et agrémenté d’un dénivelé de 1200 m. Évidemment, la récompense est à la hauteur des efforts déployés, puisque vous longerez la rivière à flanc de falaise et traverserez l’eau deux fois sur des passerelles à peine plus large qu'un homme!
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