Salon du vélo de Montréal : les tendances et nouveautés de 2019
C’est le week-end dernier que se tenait le salon du vélo de Montréal. De nombreux kiosques permettaient aux amateurs de bêtes à deux roues de préparer la prochaine saison, que ce soit pour se magasiner une nouvelle monture ou trouver de nouveaux itinéraires et destinations. Nous y avons fait un tour (et même plusieurs) pour voir ce que l’année 2019 nous réserve en nouveautés.
Le vélo s’électrise
Difficile de ne pas remarquer les nombreux vélos à assistance électrique, tant ils prennent une place de plus en plus importante au salon, en occupant quasiment un quart de l’espace total. Ils sont désormais des incontournables du vélo et attirent un nombre croissant de cyclistes, comme l’explique Rémy Leduc, directeur de deux succursales Quilicot, dont une spécialisée dans les vélos électriques, Vélo Branché par Quilicot.
« Le vélo électrique se démocratise, dit-il. Si les stéréotypes de la personne âgée ou de la conjointe qui veut suivre son conjoint sont encore présents, la clientèle se diversifie, car selon moi, l’électrique amplifie le plaisir. Cela permet de faire du vélo en évitant certains aspects qui pourraient rebuter, comme les côtes, le vent… Le vélo électrique brise les barrières psychologiques pour des personnes qui feraient moins de vélo sans cette assistance ».
En parcourant les allées du salon, on se rend bien compte que l’électrique a envahi toutes les sphères du vélo. Traditionnellement réservés aux vélos de ballade, les moteurs électriques sont désormais partout : sur les vélos de route et de montagne, les fatbikes, les vélos urbains, pliants ou cargos. Toutes les grandes marques ont désormais une gamme électrique dans leur flotte, au point qu’il est difficile de séparer le bon grain de l’ivraie.
« Avec l’explosion de l’offre électrique, il existe aussi de mauvais produits sur le marché, notamment concernant la durabilité et l’autonomie, confie Rémy Leduc. Un bon indicateur, c’est le prix. Un bon vélo d’entrée de gamme se vend autour de 1800 $. Sous cette barre, cela devient difficile d’avoir de la qualité ».
Le vélo se féminise
On connaissait Peppermint Cycling, Jolie Ride, Brava ou encore KSL parmi les marques québécoises de vêtements de vélo pour femmes. Un nouveau joueur québécois vient d’arriver sur le marché : Lekkla.
Ann Hackett est une passionnée de vélo et de défis cyclistes (elle a notamment participé au Défi 808 Bonneville). Avec Lekkla, elle veut « offrir un vêtement de performance avec une touche de féminité ». Elle mise ainsi sur des vêtements techniques, avec des tissus italiens respirants et assurant une protection solaire 50 et plus. Les manches sont également fabriquées à partir d’un tissu aérodynamique, généralement utilisé par les cyclistes professionnels.
Technique certes, mais avec une allure en phase avec les dernières tendances de la mode. En 2019, ce sont les broderies et les motifs animaliers qui sont à l’honneur.
Pour le moment, trois kits sont disponibles, répartis en deux gammes : Diva et Stella. La première est vendue au prix de 300 $ pour le bib et le maillot, ou 280 $ pour le cuissard et le maillot. La deuxième, de plus haut calibre, se détaille 330 $.
Ann Hackett assure toutefois qu’il est aussi possible d’entrecroiser les deux gammes, toujours avec deux hauts qui peuvent être coordonnés avec un bas.
Quelques nouveautés au rayon de l’équipement
Mint’n Dry
L’entreprise québécoise Mint’n Dry propose des produits d’entretien permettant de nettoyer son vélo sans utiliser la moindre goutte d’eau. Pratique pour ceux qui habitent en appartement, mais surtout intéressant pour éviter tout risque de rouille des composantes.
Ces produits, entièrement fabriqués au Québec, sont biodégradables et biosourcés, entièrement conçus à partir de matières d’origine biologique. On retrouve :
- Un dégraisseur, constitué à partir d’une formule microémulsionnée, qui pénètre profondément dans les mailles des chaines et des engrenages pour dissoudre et déloger la saleté. Prix : 11 $.
- Un lubrifiant sec à base de microparticules de céramique, qui diminue le frottement mécanique et empêche la saleté de coller pour rouler plus longtemps entre chaque lubrification. Prix : 15 $.
- Un nettoyant sans rinçage pour le cadre, avec peintures mattes ou brillantes, et les composantes du vélo. Prix : 11 $.
L’ensemble est également vendu dans un seul ensemble au prix de 39 $.
Urban Circus
Urban Circus est une entreprise française qui conçoit des vêtements alliant mode et sécurité. C’est le cas avec Pop, une veste technique haute visibilité pour cyclistes : elle est constituée des textiles fluorescents et de matériaux réfléchissants fabriqués à partir de microbilles de verre qui permettent de renvoyer la lumière dans la direction de la source lumineuse.
La veste, qui s’adresse principalement aux navetteurs, est également respirante, imperméable et coupe-vent. Enfin, elle est réversible pour devenir une veste noire plus discrète, une fois votre déplacement à vélo terminé.
Déclinée en deux versions (verte / noire ou jaune / bleu marine) unisexes, la veste Pop est vendue uniquement en ligne au prix de 175 $.
Glint Reflective
Toujours dans le registre du lumineux, on vous en parlait déjà l’été dernier, mais on vous en refait une petite mention tant Glint Reflective vaut le détour. Cette entreprise montréalaise fabrique des autocollants réfléchissants qui se collent sur le vélo. Faciles à installer, résistants aux intempéries, discrets en journée, ils sont d’une efficacité redoutable, le soir venu.
Trois gammes d'autocollants sont proposées. On peut les coller sur les roues, le cadre et le casque, et ce en plusieurs couleurs : noir, blanc, rouge ou jaune. Prix de vente : entre 8 $ et 18 $ selon l'ensemble choisi.
