3 questions à… Alok Chowdhury
Relier les îles Canaries à Antigua (en Amérique du Sud) à la seule force des bras. C’est le défi que se sont lancé Alok Chowdhury, Robert Idsinga et Alex Nicholson. Mais ils ne seront pas seuls : 19 autres équipes prendront part à la course caritative du Woodvale Atlantic Challenge 2009 durant les deux mois qui viennent. Alok Chowdhury et ses compagnons de route vont représenter le Canada à bord du Ménage à trois, leur embarcation de neuf mètres de long. Une épopée contre vents et marées. Nous les avons rencontrés avant leur départ.
Espaces : D’où est venue cette idée de participer à une course transatlantique en aviron?
Alok Chowdhury : Je suis passionné par tous les sports de plein air et surtout ceux que l’on pratique sur l’eau. Je n’ai jamais vraiment fait d’aviron, mais j’aime les grands défis sportifs. Quand j’ai entendu parler du Woodvale Atlantic Challenge, je me suis tout de suite dit que ça pourrait être une super expérience, à la fois sportive et humaine. J’ai sauté sur l’occasion pour y participer avec Robert Idsinga et Alex Nicholson, deux grands aventuriers que j’avais rencontrés deux ans auparavant. Ensemble, nous nous sommes engagés dans cette course qui a comme objectif de récolter des fonds pour une noble cause : celle des enfants.
Comment vous êtes-vous préparé à la course?
Nous nous sommes tout d’abord distribué les rôles. Moi, le plus jeune et le moins expérimenté en mer, je m’occupe de la coordination de l’équipe et de la recherche de partenaires financiers. Je travaille dans le domaine du marketing et j’organise des événements afin de nous faire connaître et récolter des fonds pour la construction du bateau. À bord, j’aurai tout à apprendre! Dans un premier temps, je compte beaucoup sur mes deux coéquipiers. Robert est un grand sportif et un ingénieur hors pair. C’est lui qui a construit notre bateau et qui en sera le capitaine. Alex est un excellent barreur et a déjà participé à de nombreuses courses en mer. Il connaît la navigation comme sa poche. Ensemble, nous nous préparons à mettre le bateau à l’eau pour tester ses performances. Ensuite, nous irons nous entraîner en mer au cours de périples de plusieurs jours avant le grand départ en décembre prochain.
Quelles sont vos plus grandes craintes?
Nous redoutons particulièrement les gros navires marchands. Ils sont tellement imposants qu’ils ne voient pas nos bateaux et peuvent nous écraser comme un rien. Et la plupart du temps, ils naviguent sur le pilote automatique, nous sommes donc vraiment à leur merci si nous ne faisons pas attention. Notre bateau est solide, mais quand même… À part ça et les aléas climatiques, nous n’avons pas vraiment de peurs. Notre équipe fonctionne bien et j’ai totalement confiance en mes deux acolytes.
Encore plus
atlanticrace.com
2900 miles nautiques à traverser l’Atlantique entre les îles Canaries et Antigua
45 jours de course sur mer
10 000 calories brûlées par jour par membre d’équipage
20 équipes participantes, composées de un à quatre rameurs
2 heures de repos par jour