Ski de fond : les trucs de pro
L’hiver est arrivé! C’est le temps de sortir nos skis de fond. Pour profiter de la saison froide au Québec, c’est un sport des plus ludiques, facile à pratiquer et abordable. Mais tout comme notre hiver, le ski de fond peut cependant nous donner du fil à retordre lorsqu’on parle de confort ou de l’efficacité des skis.
Pour vous permettre de profiter au maximum de vos sorties de ski de fond et du même coup, goûter à l’hiver de la manière la plus plaisante possible, La Cordée vous propose quelques réponses aux questions les plus courantes des skieurs.
POURQUOI MES SKIS NE GLISSENT-ILS PAS OU TRÈS PEU?
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Peut-être qu’il s’agit d’un problème de cambrure. Contrairement à l’idée bien répandue que le choix d’un ski se fait en fonction de la grandeur du skieur, c’est plutôt en fonction de son poids que la sélection se fait.
En effet, les skis de fond sont dotés d’une cambrure qui assure deux positions à vos skis.
La première, qu’on retrouve lorsque le poids du skieur est également réparti sur les deux skis, permet de glisser sans entrave, et assure aux zones de glisse des skis d’entrer en contact avec la neige sans qu’il y ait contact avec la zone de poussée, au centre du ski.
La deuxième position, c’est justement celle où cette zone centrale de votre ski, la zone de poussée, entre en contact avec le sol. Lorsque vous mettez tout votre poids sur un seul ski et que vous appuyez vers le sol pour pousser vers l’arrière, c’est cette zone qui est engagée.
Alors, quand la glisse est mauvaise, deux solutions s’offrent à vous. Avec un spécialiste en boutique, il faut réévaluer la longueur de la zone de poussée, au centre, et la raccourcir. Si la zone devient trop courte, il s’agit malheureusement de changer pour une paire de skis compatible avec son poids.
Le problème inverse peut aussi arriver. Une personne qui aurait perdu suffisamment de masse pourrait avoir de la difficulté à écraser ses skis et à engager la zone de poussée, limitant fortement sa capacité à aller vers l’avant. La solution dans un tel cas? Malheureusement, c’est l’achat d’une nouvelle paire de skis… ou skier avec du plomb dans ses poches.
DOIS-JE FARTER MES SKIS À ÉCAILLES?
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Non! Mais qui dit ski sans fartage ne dit pas ski sans entretien. Comme les skis à farter, les skis à écailles sont dotés de deux zones de glisse : l’une à l’avant des écailles, l’autre à l’arrière. Y appliquer une cire de glisse améliorera sans doute la glisse de vos skis. Résultats? Vous avancerez plus rapidement et vous aurez plus de plaisir.
Selon la qualité des skis que vous possédez (parce qu’il existe des skis à écailles de très bonne qualité), ces zones sont plus ou moins poreuses. Dans le cas de skis de plus grande qualité, elles le seront plus, ce qui assure à vos skis une meilleure glisse, plus longtemps.
Il existe aussi plusieurs produits, comme le fart de glisse de Toko, ou celui de Swix, pour entretenir la zone écaillée de votre ski. Ce sont des cires qui limitent le compactage de la neige dans la zone de poussée de vos skis et évitent que la neige ne s’y colle.
POURQUOI EST-CE QUE J’AI MAL AUX ÉPAULES APRÈS UNE SORTIE DE SKI DE FOND?
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Aviez-vous fait ajuster la longueur de vos bâtons à l’achat de ceux-ci? Les bâtons de ski de fond sont généralement offerts en longueur de 130 à 180 cm à raison d’une grandeur aux 10 cm. Si vous avez sélectionné un bâton légèrement trop grand pour vous et qu’il n’a pas été coupé, c’est probablement le problème. Passez en boutique, les techniciens se feront un plaisir de retrancher quelques centimètres à vos bâtons.
COMMENT DOIS-JE M’HABILLER? J’AI TOUJOURS TROP CHAUD.
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Ah! La grande question de l’habillement.
Évidemment, tout un chacun est différent et toutes les techniques d’habillement ont leur valeur, mais il est tout de même possible de tracer les grandes lignes de l’habillement optimal en ski de fond.
Heureusement pour nous, le ski de fond est un sport plutôt complet. On fait travailler le haut du corps et le bas du corps à la poussée, on engage les abdos pour garder l’équilibre, et comme c’est aérobique, le cœur s’en donne à cœur joie.
Pas surprenant alors qu’on ait aussi chaud lorsqu’on fait du ski de fond.
Donnons-nous le scénario suivant : c’est une journée d’hiver comme il y en a beaucoup, il fait -18 °C, et il y a un léger vent qui pince la peau lorsqu’on se retrouve dans une étendue sans arbres.
Il serait alors préférable de porter un pantalon et un manteau de ski de fond (ou de course à pied, ce sont les mêmes) de type softshell, ou coquille souple. Ce type de vêtement a l’avantage de protéger la personne qui le porte lorsqu’elle est en mouvement. À l’avant, ces vêtements protègent contre le froid, la neige et le vent. À l’arrière, ils sont dotés d’un tissu léger qui laisse la chaleur et l’humidité s’échapper. Dessous, il est conseillé de porter un sous-vêtement en laine de mérinos, par exemple.
Mais, il faut à tout prix éviter le coton qui absorbe l’humidité et garde la personne qui le porte au froid.
Selon votre niveau d’intensité, différents types de coquilles souples sont offerts. Si vous êtes plutôt du genre à faire de la randonnée, La Cordée vous offre des vêtements un peu plus isolés, tandis que si vous vous entraînez pour le marathon canadien de ski de fond, vous voudrez le plus léger de ces vêtements.
Peu importe les vêtements pour lesquels vous opterez, une chose est cependant certaine : lorsque vous ferez une pause, vous aurez froid.
C’est ici que l’habillement multicouche, ou MC3, entre en jeu. Gardez avec vous une veste en duvet (ou en matériaux synthétiques) qui vous gardera au chaud pendant vos moments d’arrêt. Et si le vent est bien présent, soyez équipé de votre coquille imper-respirante, elle vous protégera du froid.
POURQUOI AI-JE FROID AUX ORTEILS OU MAL AUX TALONS?
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Les bottines de ski de fond sont heureusement à mille lieues des vieilles chaussures à trois trous qu’on pouvait trouver, il n’y a encore pas si longtemps, dans certaines boutiques d’occasion.
Grâce aux innovations technologiques de compagnies comme Salomon, Fischer et Rottefella, les fixations de ski de fond ont bien changé dans les 30 dernières années. Et avec elles, les bottes de ski de fond se sont grandement améliorées.
Si vous avez magasiné des bottes de ski de fond dans les dernières années, vous aurez remarqué que les bottes de certaines marques, comme celles de Salomon et de Fischer sont extrêmement confortables, à un tel point qu’on choisit maintenant une fixation, puis une botte compatible avec elle par la suite.
Et pourtant, on se retrouve quand même avec les orteils gelés et les talons endoloris.
Souvent, les orteils gelés sont un signe d’une botte trop serrée. La solution est alors simple, mais contre-intuitive. Il s’agit de porter un bas plus mince et de moins serrer ses bottes. Ceci rétablira la circulation sanguine dans vos orteils et, du coup, la chaleur dans vos extrémités.
Les talons endoloris, quant à eux, sont le résultat du mouvement du talon dans la botte. Une solution peut alors être de bien serrer la botte dans le haut, afin de bien maintenir la cheville. Si ce n’est pas fonctionnel, ou que vous avez froid aux orteils, essayez de porter deux paires de bas dans vos bottes. C’est un truc de randonneur qui se transpose bien dans le ski de fond. La friction se fera plutôt sur la seconde paire de bas que sur la peau de votre talon.
Cet hiver, profitez de la neige et du froid. Faites du ski et ayez du plaisir. Vous avez d’autres questions? Passez dans l’une des boutiques de La Cordée, nos conseillers se feront un plaisir de vous aider avec vos skis et de répondre à vos questions au sujet de votre pratique !