Expédition Transtaïga 2021: 38 jours en vélo-canot pour une traversée du Québec d'est en ouest
Samuel Lalande-Markon et David Désilets ont complété pour la deuxième fois une traversée du Québec en vélo et en canot, après l’avoir déjà fait en 2018.
Parti à vélo de Blanc-Sablon à l’extrême est du Québec le 1er juillet dernier, le premier a pédalé 2 500 km en solo pendant une dizaine de jours jusqu’au nord de Chibougamau où il a rejoint son partenaire.
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À deux d’abord, puis à quatre (ils ont été rejoints par Éric Laforest et Rémi Cloutier), l’équipe a canoté l’intégralité de la rivière Broadback pendant 24 jours jusqu’à la communauté crie de Waskaganish, à l’ouest du Québec, dans la baie James, sur une distance de 532 km.
« Ce fut une très belle expédition qui est passée finalement très vite, confie Samuel Lalande-Markon. La partie vélo fut aussi difficile que je l’imaginais. Sur l’eau, on s’est senti sur notre terrain de jeu. Avec toute l’expérience accumulée avec David, on commence à être de bons pagayeurs de rivières nordiques à gros débit ».
Sa Majesté des mouches
© David Désilets
Pour la première partie de l’expédition, Samuel Lalande- Markon, habitué aux longues distances en solitaire, a pédalé, depuis Blanc-Sablon, l’intégralité de la route Translabradorienne, l’une des plus isolées en Amérique du Nord, avec des arrêts à Churchill Falls et à Labrador City.
« J’ai été surpris par la qualité et l’esthétisme de la route. Les travaux de la chaussée sont presque achevés et donnent accès à un pan du territoire qui serait autrement inaccessible. Ça devrait être un roadtrip obligatoire pour les Québécois et les Terre-Neuviens ! »
© David Désilets
Malgré l’omniprésence des mouches et les températures anormalement chaudes, le cycliste a pu avaler entre 225 à 270 km par jour, le menant sur la route 389, traversant la région du lac Saint-Jean pour atteindre le lac Frotet, à 120 km au nord de Chibougamau, en empruntant la route du Nord.
« Un super trip de canot »
© David Désilets
Une fois la partie vélo terminée, Samuel Lalande-Markon et David Désilets ont navigué la mythique rivière Broadback, un des affluents importants de la baie James.
Si Samuel Lalande-Markon reconnait que ce fut « un super trip de canot », le duo a dû quand même franchir d’importants rapides, obstacles naturels à la navigation en cours de descente.
© David Désilets
Ils ont également fait face à des portages, mais surtout des forts vents, ce qui les a contraints à pagayer de nuit à quelques occasions afin de profiter des accalmies.
« Pagayer la baie de Rupert sous un ciel d’étoiles filantes restera gravé dans nos mémoires comme l’une de nos expériences d’aventuriers les plus marquantes », ajoute Samuel Lalande-Markon.
La suite ?
© David Désilets
De retour à Montréal depuis le 9 août, l’équipe désire maintenant partager les expériences vécues sur le terrain avec le public sous la forme de photoreportages, de capsules vidéo, d’articles et de conférences. Un concert-documentaire est également en préparation en collaboration avec l’ensemble de musique baroque Les Boréades de Montréal.
Rappelons, pour ceux qui ne l’aurait pas encore lu, Samuel Lalande-Markon avait tiré de l’expédition de 2018 un livre, La Quête du retour, publié en mars dernier aux Éditions Les Heures bleues.
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