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  • Source: DeVinci

Québec (plein air) inc.

Fondé en 1987, Devinci (devinci.com) a connu des débuts modestes avec la confection artisanale de vélos. Grâce à la vision de son président Félix Gauthier, l’entreprise basée à Chicoutimi est devenue un leader canadien dans la fabrication de vélos. Et Devinci ne compte pas s’arrêter là. La firme fabrique une centaine de modèles de vélos de route, de montagne et hybrides variant de 459 $ à 8 399 $. Sa mission : produire des vélos de qualité pour les cyclistes enthousiastes et sérieux.

Devinci à la conquête du monde

Félix Gauthier confirme que l’innovation est au cœur de son entreprise qui comprend un département de recherche et développement de cinq ingénieurs et techniciens. Ces as du vélo utilisent des méthodes de conception d’avant-garde, semblables à celles de l’industrie automobile et aéronautique. Les designs, les tests, les pilotes d’essai et toutes les étapes du développement de produits sont faits à l’usine de Saguenay. La compagnie est tellement confiante en ses produits qu’elle offre une garantie à vie sur tous les cadres de vélos.

Les cadres et l’assemblage de toutes les composantes des vélos haut de gamme sont faits au Québec, mais « c’est le marché qui dicte les prix, alors on a du se tourner vers l’Asie pour la fabrication des vélos de moins de 800 $ afin d’entrer en compétition avec les grands joueurs comme Trek, Giant et Specialized », explique David Régnier-Bourque, responsable du marketing. Le président de Devinci, Félix Gauthier, croit qu’il est possible de faire des affaires au Québec et de s’attaquer au marché international, mais il importe de garder une ouverture d’esprit quant à la délocalisation de la production : « Ça prend un dosage entre la fabrication au Québec et ailleurs. On doit trouver l’équilibre pour offrir un bon rapport qualité-prix. »

« Travailler pour Devinci, ce n’est pas vraiment une job. C’est plus une passion. La majeure partie des gens ici tripent sur le vélo! » témoigne David Régnier-Bourque. Plusieurs employés ont même la chance de parcourir la planète afin de développer de nouveaux marchés! Avec des horaires flexibles, de beaux secteurs de vélo de route et 60 km de singletrack à un kilomètre de l’usine, les mordus du vélo ont l’occasion d’aller user leurs pneus sur l’heure du diner.

Comptant entre 60 et 100 employés œuvrant dans les domaines de l’ingénierie, de la vente, du marketing, de la comptabilité, de l’informatique, de la soudure, de la peinture et j’en passe, il y en a pour tous les goûts chez Devinci.

Quand on est dans le vent...

En 1988 au Saguenay, Benoît Tremblay et quelques amis lançaient la compagnie Concept Air (conceptair.com) avec un rêve en tête : être les premiers à commercialiser des cerfs-volants de traction. Presque 25 ans plus tard, leurs voiles terrestres sont parmi les plus performantes au monde!

Les trois modèles de voiles conçus par Concept Air sont connus depuis plusieurs années par les adeptes : « Nous en sommes à la 3e génération de la SMART et de la LEADER », explique Benoît Tremblay. Ces deux types de voiles sont offerts dans des envergures de 1,9 m à 15 m et leur coût varie de 500 à 2 000 $. Pour les débutants, Concept Air vend également des voiles d’entraînement de 1 à 3 m qui peuvent être utilisée dès l’âge de 7 ans sous la supervision d’un adulte.

Au tournaCrédit: Conceptairnt des années 2000, l'entreprise basée à Saint-Fulgence, au Saguenay, employait jusqu'à 15 personnes et vendait des cerfs-volants dans 23 pays. À présent,de trois à cinq personnes y travaillent et s'occupent de la recherche, de la conception, du montage et de la vente des cerfs-volants : « On était toujours à la course et le marché est devenu beaucoup plus compétitif. On a donc décidé de laisser tomber les voiles d'eau et de se concentrer sur les voiles terrestres », expliqueBenoît. Principalement destinées au kiteski, les voiles de Concept Air peuvent également être utilisées en buggy et en mountainboard.

L'hiver est le principal avantage de Concept Air : « L'hiver est long au Québec et le marché est beaucoup plus favorable aux voiles d'hiver. En plus, je peux “kiter juste”en face de l'atelier!C'est un endroit idéal pour ce genre de business. » La pratique a beaucoup évolué au fil des années : « Au début, seulement l’élite pouvait faire du kite. Aujourd’hui, le sport est beaucoup plus sécuritaire et les voiles sont plus facilesà utiliser. Tout le monde peut en faire sans avoir peur », constate l’entrepreneur qui a développé près de 150 prototypes de cerfs-volants traction depuis ses débuts. « Je n'ai aucune formation en physique, mais je connais les vents. Je reconnais instinctivement l'aérodynamisme d'une voile. Au premier coup d'oeil, je peux repérer les défauts », note le fanatique du vent qui souhaite transmettre sa passion à ses enfants.

Skier 100 % québécois

« Fabriquons notre propre paire de skis! » Ce défi lancé entre chums a pris des proportions imprévues et le résultat a été si concluant que deux jeunes entrepreneurs ont lancé la première gamme de skis fabriquée entièrement au Québec depuis près de 30 ans!

Afin de mettre au point leurs skis de haute performance, Jonathan Bourgeois et Sébastien Moquin ont fait de la rétro-ingénierie (reverse engineering) : « On a pris des skis performants connus pour étudier leur géométrie. On les a tronçonnés et on a brulé la fibre de verre pour connaître les matériaux utilisés et on a aussi trouvé beaucoup d'informations sur Internet », raconte Sébastien Moquin, qui a travaillé tous les soirs sur ses skis pendant six mois. Pour donner une rigidité et une torsion maximale aux skis, le duo a utilisé un noyau en bois fait d'érable de première qualité. Carl Grenier, le fondateur de Zoom média, s'est joint à l'équipe pour développer l'aspect marketing et le style épuré des skis Raccoon (raccoonskis.com). Comment reconnaît-on un skieur hors des centres de skis? À son bronzage en forme de lunettes de ski qui lui fait une face de raton, d’où le nom…Crédit: Raccoon

Leur marque de commerce : des skis haut de gamme, 100% fabriqué sau Québec. Pour les deux premières années, une centaine de paires de skis par année étaient disponibles, et elles se sont vendues comme des petits pains chauds. « On a décidé d’offrir un produit exclusif. On aurait pu fabriquer des skis ailleurs pour le tiers du prix, mais on préfère vendre un produit avec une âme,fait ici par des gens d’ici », commente Sébastien, qui pense augmenter la production à 500 paires de skis l’an prochain. « D’ici deux ans, on veut que tous les skieurs du Québec connaissent Raccoon », explique le mordu du ski, également propriétaire de Cycle Régis, le seul endroit où l’on peut acheter des skis Raccoon pour l’instant. Les skis devraient être disponibles dans une dizaine de boutiques à travers le Québec dès l’an prochain.

Les skis sont fabriqués à l'usine Fabritec, l'entreprise familiale de Jonathan Bourgeois, où des employés travaillent à temps partiel pour Raccoon skis. « On a accès à uncentre d’usinage, des machines à 300 000 $, une réceptionniste, le chauffage et presque pas de frais fixes. Sans ces facilités, on n’aurait jamais pu décoller », admet Sébastien Moquin.

L’entrepreneur ne se fait pas d’illusion : « Faire des skis, ce n’est pas super écolo. On veut tout de même redonner à la forêt ce qu’on lui prend, alors on s’est associé avec Arbres Canada et pour chaque paire de skis vendue, on plante un érable. »

Trois modèles de skis à 900 $, fixations incluses, sont sur le marché : deux freeride et un twintip. Raccoon lancera deux autres modèles de freeride l’an prochain. Ils ont aussi une gamme de vêtements fabriqués au Québec.

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