Raphaël Gagné : Tête de vainqueur!
Raphaël Gagné a fait une entrée remarquée chez les seniors en finissant troisième au classement général. L’athlète de Lac Beauport vise même le top 30 en Coupe du monde dès cet automne!
Âge : 20 ans.
Bagage : Après trois ans au cégep en sciences humaines, je commence le programme d’éducation physique à l’Université Laval.
Avant passe-partout : À partir de mes 12 ans, mes parents, ma sœur et moi avons voyagé dans le Sud, en vélo, chaque hiver pendant le temps des fêtes!
Portrait de famille : Mon père faisait beaucoup de vélo de route et ma mère était une nageuse assidue. Elle m’a d’ailleurs mis à la compétition de natation dès l’âge de 6 ans. Ça m’a mis en forme tôt et cela explique sûrement mes débuts victorieux en cross-country!
Pédaler à deux c’est mieux : J’ai commencé le vélo de montagne avec mon ami Charles Blanchet. Nous faisons encore souvent du covoiturage ensemble pour nous rendre aux compétitions provinciales et étudier le parcours avant la course.
Ego d’ado : À 14 ans, j'ai été suspendu pour avoir participé illégalement à une course senior. Mon père était blessé et il ne pouvait pas se présenter au départ. J’ai pris sa plaque de participant et je me suis faufilé dans le peloton. J'ai fait ça pour le plaisir, le défi et l’envie de me comparer aux « plus vieux ». Finalement, cette suspension a fait beaucoup parler de moi… et majoritairement en bien! J'ai terminé au 30e rang sur 400 participants!
Révèl-action :À la suite de cette « course illégale», j’ai vraiment commencé à croire que je pourrais aller très loin dans ce sport et participer à des Coupes du monde. Ça m'a permis de constater que j'avais un très bon potentiel.
Addictà fond : J’aime me retrouver seul dans les bois en vélo de montagne pour le sentiment de liberté que ça me procure et monter de hautes montagnes. J’aime aussi les difficultés techniques, le pilotage, la vitesse et l’adrénaline lors des compétitions.
Apprenti-sage : J’ai appris à très bien m’organiser afin d’être performant à l’école et dans le sport. Et surtout, j’ai compris qu’il n’y a pas de limite, que l’on peut toujours faire mieux, il s’agit juste de travailler fort.
Mental trempé : Le jour précédant une course, je fais le parcours à vitesse modérée, afin de connaître parfaitement toutes les sections techniques. Le soir, je mange des pâtes, je relaxe, je vérifie les derniers détails sur mon vélo et me couche à 21 h.
Go : Pour les olympiques de 2008, mes chances de participation sont minces, car je suis encore jeune. En vélo de montagne, le sommet de forme physique s’atteint vers 28 ans. Je m’intéresse davantage aux Jeux olympiques de 2012 à Londres. Mais tout est possible!
Montagnes russes : Si la pratique du vélo de montagne se porte plutôt bien au Québec, il faudrait investir plus dans le développement de « trails » spécifiques. La majorité des réseaux demeurent des sentiers de ski de fond, de quatre roues, de motocross ou de marche!
Auto-critique : Persévérant et déterminé, je suis aussi très impatient!
M’énerve au boutte : Dans les compétitions, les parents de coureurs qui en veulent plus que leurs enfants.
Passages à vide : Peu de choses me font douter, mais je suis déçu de savoir que certains champions prennent de la drogue pour être les meilleurs.
Mon nirvana à moi : Me baigner dans un lac ou une rivière bien froide, après une séance de vélo!
Invitation au voyage : J’aimerais retourner dans la forêt de Wakarewarewa en Nouvelle-Zélande. J'ai découvert ce paradis du vélo de montagne l'an dernier lors d’une étape des Championnats du monde. Cette forêt tropicale absolument magnifique comporte plus de 100 kilomètres de sentiers!
Un livre culte : Pierre Harvey : L’Athlète des neiges, de Jean Saint-Hilaire, parce qu’il décrit le parcours d’un homme très persévérant que j’aime beaucoup et qui a connu de nombreux succès tant dans sa vie personnelle que dans la compétition de haut niveau.
Jamais sans : Une pomme, j’aime tellement manger ce fruit!
Proverbe de vie : Si tu as du plaisir dans ce que tu fais, tu y trouveras du succès.
