3 questions à... Maghalie Rochette
La cycliste québécoise Maghalie Rochette a remporté, en novembre dernier, le championnat panaméricain chez les U23 (catégorie espoirs) et elle s’est classée deuxième dans la catégorie élite. Le tout, une semaine à peine après être devenue la championne canadienne de la discipline, dans cette même catégorie. Des performances pleines de promesses pour cette athlète de 21 ans, membre de l’équipe américaine Luna Pro Team.
Vous attendiez-vous à de tels résultats, après une saison de vélo de montagne que vous qualifiez de « difficile »?
Championne panaméricaine, c’est un beau titre, surtout quand on sait que c’était la première édition! Le plateau était très relevé chez les seniors. Je suis très contente de ma saison de cyclocross. Celle de vélo de montagne fut plus compliquée, c’était ma première chez les pros. Ça m’a beaucoup affectée, mais c’est une période essentielle et nécessaire. En cyclocross, l’objectif était de faire des courses pour prendre du plaisir. Je savais que j’étais en forme. Les résultats l’ont prouvé : huit podiums chez les U23 et cinq chez les seniors! Tout ce que j’ai pu apprendre du cyclocross va me servir pour le vélo de montagne, notamment au niveau de la stratégie de course, de la gestion de la fatigue face à la répétition des efforts et des courses dans un temps réduit.
Qu’est-ce qui vous plait dans la pratique du cyclocross?
L’atmosphère festive et amicale. Sur la ligne de départ, tout le monde veut gagner, mais avant et après la course, ça reste très sympathique et chaleureux. J’aime l’ambiance de course, des épreuves courtes, avec un aspect stratégique très important. Il faut être polyvalent, car même si l’on se sent fort physiquement, il faut être habile techniquement sur la machine et dans le débarquement pour passer les obstacles. On évolue dans des conditions climatiques très variées. En automne, on doit affronter la pluie, le froid, la boue... C’est un défi supplémentaire. Le pilotage est donc plus difficile qu’en vélo de montagne. Et ça donne une dose d’adrénaline assurée quand on perd le contrôle et que l’on glisse dans la bouette!
Quels sont vos objectifs pour les prochaines années?
J’ai toujours voulu participer au circuit de la Coupe du monde de cyclocross et j’y suis parvenue en novembre, en Belgique et en Angleterre. L’année 2015 sera ma dernière année en U23, donc j’aimerais gagner ma place sur les podiums. Je pense aussi aux Jeux olympiques. Pourquoi pas en 2016? Je n’ai pas de date limite! J’ai la chance d’évoluer dans une structure, Luna Chix, qui me permet de participer aux plus grandes compétitions, en côtoyant les meilleures athlètes du monde : Catharine Pendrel, Katerina Nash. J’apprends beaucoup à leurs côtés. Je réalise aussi que ce sont des femmes comme tout le monde et donc je peux, moi aussi, arriver à leur niveau.
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