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  • Crédit: Cindy Creighton, Shutterstock

Maritimes : plein air… une heure plus tard

En moins de 10 à 15 heures de route, ce sont trois charmantes provinces qui nous accueillent et nous proposent de tester leur terrain de jeu. Au programme : vélo, kayak, rando dans trois parcs nationaux!

Nouvelle-Écosse
Randonnée pédestre au parc des Hautes-Terres-du-Cap-Breton

Saviez-vous que l’ile du Cap-Breton a longtemps été rattachée à l’Écosse avant que la plaque nord-américaine se sépare de celle de l’Europe, il y a de ça cent millions d’années? On comprend ainsi pourquoi les paysages sauvages de cette terre légendaire, située à l’extrême est du Canada, montrent tant de ressemblances avec les Highlands écossais. Kilts et tartans, airs de cornemuse et taches de rousseur font partie des éléments qui finissent de planter le décor celtique lors d’un périple dépaysant à souhait.

Quelle que soit la manière de vous rendre en Nouvelle-Écosse (en auto par le Nouveau-Brunswick ou en avion jusqu’à Halifax), c’est par la route que vous atteindrez l’ile du Cap-Breton, via le détroit de Canso, puis par la fameuse Cabot Trail. Enivrante à parcourir à vélo autant qu’en auto, cette route panoramique de 298 km fait le tour de la pointe nord de l’ile en passant par le superbe parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton. Du nom de Jean Cabot, le découvreur du Canada atlantique, la route suit le littoral accidenté et offre des vues saisissantes sur les reliefs escarpés du parc. On peut la parcourir en intégralité en une journée (en auto), mais il est vivement conseillé de prendre son temps afin de randonner et de camper le long de ses belvédères les plus impressionnants.

De passage seulement quelques heures, il ne faudrait surtout pas manquer le sentier de la Skyline, une boucle de 9,2 km qui traverse la forêt acadienne puis boréale avant d’atteindre un promontoire face au golfe du Saint-Laurent. Des randonnées guidées en soirée permettent de surprendre quelques orignaux et pygargues à l’heure du souper puis d’arriver à temps face au magnifique coucher du soleil qui plonge dans la mer. Parmi les autres sentiers à ne pas manquer, on compte quelques courtes randonnées à l’intérieur d’anses idylliques, notamment dans la partie est du parc. Il ne serait pas rare d’y apercevoir quelques baleines depuis les rives rocheuses de l’ile. Autrement, pour les randonneurs qui souhaitent se plonger corps et âme dans l’atmosphère des Highlands, la randonnée qui mène au belvédère des lacs Glasgow est une invitation au voyage. Les 5,6 km (aller) de sentiers traversent une végétation comparable à celle de la taïga avec ses arbres nains, ses bleuets et ses fougères. On marche à travers des landes balayées par le vent avant d’arriver au sommet d’une colline, en amont de plusieurs beaux lacs totalement sauvages. Sensation d’être seul au monde garantie!

Le soir venu, on plante sa tente face à la mer dans l’un des campings du parc – celui de la rivière à Lazar est un vrai coup de cœur! – à moins de préférer rouler jusqu’à l’extrémité nord du Cap-Breton (en dehors du parc) et passer la nuit à porter son regard en direction de Terre-Neuve, dans le rêve de nouvelles aventures…

Carte d’identité du parc :
Superficie : 950 km²
Décor naturel : hautes terres recouvertes de forêts de type acadienne, boréale et taïga, paysages côtiers donnant sur l’océan Atlantique, falaises abruptes et profondes vallées fluviales.
Autres activités : vélo, baignade, pêche, golf.
Hébergements : six sites de camping faciles d’accès / camping en arrière-pays.
Temps de route depuis Montréal : 15 heures

Autres attraits de la Nouvelle-Écosse 
Observation des baleines, forteresse de Louisbourg, Peggy’s Cove et côte atlantique.

Nouveau-Brunswick
Vélo au parc national de Kouchibouguac

Se familiariser avec la prononciation du nom de Kouchibouguac (prononcez Ku-chi-bu-gwak) demande un certain temps. Mais l’important, ce n’est pas de le dire, c’est d’y aller! En donnant le nom de « rivière aux longues marées » au cours d’eau qui traverse le parc avant de se déverser dans la mer, les Micmacs allaient laisser leur empreinte à jamais dans l’histoire du parc. Tout comme les vacanciers d’aujourd’hui, ces premières tribus algonquines ont été attirées par son caractère à la fois côtier et forestier. Ce territoire de 238 km², semblable à la superficie du parc national Forillon en Gaspésie, est représentatif de l’environnement naturel de la plaine des Maritimes avec ses marais salés, ses tourbières et surtout 25 kilomètres de dunes.

Si les immenses plages et les lagunes d’eau chaude séduisent les familles en quête de baignade et d’activités nautiques en été, ce parc entre terre et mer fait aussi la joie des cyclistes. Le réseau cyclable de Kouchibouguac s’est taillé une place parmi les meilleurs sites du Canada atlantique pour le vélo. Si les 60 km de piste peuvent paraitre restreints pour des cyclistes habitués aux longues distances, c’est la diversité des paysages parcourus qui rend l’expérience unique. Les familles suivront les pistes cyclables qui partent du Centre de services pour sillonner, par un réseau de courts sentiers, la belle forêt mature dans l’arrière-pays du parc. Les deux tronçons qui longent d’un côté et de l’autre la rivière Kouchibouguac sont particulièrement agréables et mènent tous deux à de beaux points de vue sur la lagune. Quel que soit le sentier emprunté, le dénivelé du terrain est dérisoire et facilite la randonnée, si elle est accompagnée de jeunes enfants. Les cyclistes aguerris pourront rouler sur les sentiers plus longs qui bordent la route asphaltée et pourront poursuivre leur chemin au-delà des portes du parc jusqu’à la ville de Miramichi par la Route 117 qui longe la côte par section. Les amateurs de vélo de montagne ne seront pas en reste avec un seul et unique sentier, celui du ruisseau Major Kollock (6,3 km), en direction de la lagune Saint-Louis. Aucune difficulté hormis celle d’être vigilant en raison de la présence de randonneurs pédestres sur le sentier.

Une fois descendu de selle, il est agréable d’emprunter le réseau pédestre du parc. Plusieurs boucles faciles permettent de se rapprocher de la faune et de la flore et ainsi peut-être apercevoir un ours, un orignal, un phoque gris se prélassant au soleil ou encore un pluvier siffleur, petit oiseau des sables dont l’espèce en péril a fait des dunes du parc son habitat préféré. On comprend bien pourquoi!

Carte d’identité du parc :
Superficie : 238 km²
Décor naturel : 25 km de dunes de sables, tourbières, marais salés, anciens champs et forêts aux arbres majestueux.
Autres activités : randonnée pédestre, canot-kayak, rabaska, baignade, observation du pluvier siffleur et de colonies de phoques.
Hébergements : camping / camping en arrière-pays (accessible uniquement à pied, en canot ou à vélo).
Temps de route depuis Montréal : 10 heures en passant par Edmundston (N-B).

Autres attraits du Nouveau-Brunswick

La côte acadienne au nord, le parc national de la Baie de Fundy au sud, les fameux rochers Hopewell Rocks.

Crédit: Tourism PEIIle-du-Prince-Édouard
Kayak de mer au parc national

Terrain de jeu insulaire des Canadiens de l’Atlantique, l’Ile-du-Prince-Édouard se fait petit à petit une place dans le cœur des Québécois. Injustement considérée comme un simple vaste champ de patates, l’ile possède un charme insoupçonné qu’il faut apprendre à découvrir. Le parc national éponyme est un excellent site naturel où commencer son voyage.

Les 27 km² de terres protégées par Parcs Canada longent le nord de l’ile, entre les baies de Cavendish et de North Rustico. Le parc dévoile volontiers plusieurs des plus beaux paysages de l’ile, parmi lesquels on trouve les impressionnantes falaises en grès rouge, des cordons d’iles ainsi que des plages bordées de dunes grandioses.

Si le panorama offert sur la mer depuis les côtes déchiquetées est saisissant, c’est depuis le large que le plus beau décor se révèle. Assis au fond de leur embarcation, les kayakistes découvrent toute une palette de couleurs qui s’étale devant leurs yeux : le vert gazon des champs contraste avec le rouge brique des falaises et le bleu foncé du golfe du Saint-Laurent. Les trois secteurs qui composent le parc sont accessibles en kayak de mer. Dans le secteur de Cavendish, on découvre l’immense baie de New London, à Brackley-Dalvey, c’est toute la côte qu’on longe avec un arrêt immanquable devant le phare Covehead, superbement photogénique. Le secteur de Greenwich est quant à lui le plus sauvage – ou tout du moins, plus sauvage encore que les autres – avec ses kilomètres de plages désertes au sable doré et non rouge! L’attrait de ce secteur, annexé au parc en 1998, est son réseau de dunes côtières majestueuses. Depuis le large, elles ressemblent à de véritables murailles naturelles. Un coup de cœur à découvrir autant en kayak qu’en randonnée pédestre.

Si l’on souhaite profiter du parc pendant plusieurs jours, il est possible d’établir son camp de base dans l’un des deux terrains de camping sur place. Cavendish et Stanhope offrent tous les deux de beaux emplacements face au large ainsi que l’accès à de belles plages sauvages. Déguster un homard frais les pieds dans le sable aura ainsi un petit gout de paradis.

Carte d’identité du parc :
Superficie : 27 km²
Décor naturel : dunes, iles, plages, forêts et falaises en grès rouge.
Autres activités : vélo, randonnée pédestre, baignade, observation d’oiseaux.
Hébergements : deux sites de camping accessibles au public, à proximité des sentiers et des plages.
Temps de route depuis Montréal : 11 h 30 en passant par Edmundston et Moncton (N-B).

Autres attraits de l’Ile-du-Prince-Édouard
Site patrimonial de Green Gables (Anne… la maison aux pignons verts), Charlottetown, traversier à Souris vers les iles de la Madeleine.

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