François-Guy Thivierge : À la conquête des 7 sommets
L’année 2008 a été chargée pour François-Guy Thivierge : après avoir atteint le sommet du Kilimandjaro et de l’Everest en tant qu’ambassadeur sportif du 400e anniversaire de la ville de Québec, il a sabré le champagne au pôle Sud et sur le mont Vinson. L’année 2009 s’annonce aussi bien remplie avec le McKinley, l’Elbruz et la pyramide de Carstensz. Le but avoué : la couronne des sept sommets.
Qu'est-ce qui vous pousse à faire tout cela?
L’année 2008 a été très chargée avec 150 jours d’expédition. Le Kilimandjaro, c’était pour me réchauffer : le but de la saison, c’était l’Everest. En rentrant de Tanzanie, j’ai continué mon entraînement en montant le Mont-Sainte-Anne trois à quatre fois par semaine pour finalement gravir l’Everest en 53 jours. Après un été tranquille, je me demandais ce que je voulais faire après. Et là, mon nouvel objectif m’est apparu : faire les sept sommets. En août, j’ai pris la décision de gravir le mont Vinson (4892 mètres) à la fin de l’année, pendant l’hiver austral. Sur place, j’ai profité de ma présence pour aller aussi au pôle Sud en ski (120 km en sept jours). Ça, c’était plus dur que de monter le mont Vinson! C’était dix heures de ski par jour, sans aucune distraction : juste le désert blanc. Ce qui me pousse à faire tout ça, ce sont les rencontres humaines, l’équipe et les gens que j’ai rencontrés. Ces rencontres sont tellement enrichissantes et formatrices. La montagne me sert à en apprendre sur moi-même. Et c’est tellement beau! Je veux transmettre cette passion aux médias, pendant des conférences ou dans mon centre d’escalade.
Quelle expédition a été la plus marquante?
Sans hésitation : l’Everest. Le manque d’oxygène, la hauteur, les conditions, la durée de l’expédition, c’est vraiment ce qui est le plus exigeant. J’ai quand même eu des déceptions sur cette montagne. D’abord, voir que 50 % des gens n’ont rien à faire là. Certains ne savaient même pas comment mettre des crampons! C’est déplorable que l’Everest soit devenu une affaire commerciale. Il faudrait qu’il y ait un minimum d’expérience exigée pour gravir cette montagne. Certains novices ont besoin de deux ou trois sherpas! Et ils n’utilisent pas deux ou trois bouteilles d’oxygène, mais 18! Ce qui me dérange aussi, c’est la pollution. On en voit même à 8000 mètres au camp IV avec ces bonbonnes d’oxygène laissées un peu partout. Mais vraiment, l’Everest, c’est quand même une superbe expérience et je suis tellement content de l’avoir fait!
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