Ski Hok : le ski-raquette
Hybride entre le ski de randonnée et la raquette, parfait comme ski hors-piste de proximité, le ski Hok permet de se balader dans les champs et bois autour de chez soi, dans son érablière et partout où on utilise des raquettes traditionnelles.
Plus court que le ski de randonnée, avec ses 125 ou 145 cm, le ski Hok, ou ski-raquette, a une peau intégrée qui donne plus de traction dans les montées, ainsi que des fixations universelles comme sur les planches à neige, ou à trois pointes avec talonnières. Il existe aussi en version 162 cm pour le ski Köm, un nouveau modèle qui se rapproche plus du ski de randonnée.
Créé par deux mordus de ski, le Québécois François Sylvain et l’Américain Nils Larsen, le ski Hok s'inspire de skis utilisés par les chasseurs des montagnes de l’Altaï, en Eurasie. Pour se déplacer, ceux-ci utilisaient un ski plus court avec une peau fixée en permanence, ainsi qu’un grand bâton pour se diriger et garder leur équilibre.
La version nord-américaine a été conçue pour assurer un bon équilibre entre la glisse et la peau, afin d’avoir du mordant en montée, tout en permettant de bien contrôler les descentes en hors-piste. À la base, les concepteurs voulaient offrir un produit qui pourrait être utilisé comme une raquette sur le plat, mais qui tirerait avantage de sa glisse pour descendre plus vite. En descente, on utilise la technique du télémark d’un pied devant l’autre, ce qui est très pratique dans les forêts denses où l’espace entre les arbres est souvent étroit.
Quelques commentaires glanés auprès d’utilisateurs permettent d’en savoir un peu plus. Claudie Préfontaine, de Mont-Laurier, s’est procurée des skis Hok parce qu’elle a été séduite par la liberté de pouvoir skier n’importe où, hors des pistes damées et surtout, de ne pas devoir farter ses skis. Autre avantage : la facilité à attacher les fixations universelles sans enlever gants ou mitaines. Le seul bémol dans son cas : la descente. Même sur des pistes faciles, elle n’a pas l’impression d’être toujours en contrôle… tout en sachant qu’elle ne maîtrise pas la technique du télémark.
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De son côté, Olivier Paradis, qui pratique le ski Hok depuis plusieurs années et qui a été guide pendant deux ans à l’Auberge des Chic-Chocs, donne toujours des cours de descente à ses clients qui veulent s’y initier, car sinon, ils n’ont pas autant de plaisir à s’en servir. Ce qu’il aime le plus du ski Hok? Sa polyvalence, même s’il est moins agressif qu’un vrai ski de randonnée.
En plus d’initier des clients au ski Hok, il a aussi fait des expéditions d’un à dix jours à Kujjuaq où il a tiré un traîneau chargé d’équipement. Là-bas, le ski Hok est le seul ski qui lui permette de sortir par temps très froid, car il peut mettre des couvre-bottes doublés par-dessus ses bottes de randonnée et rester bien au chaud. Le seul hic, par temps glacial, c’est que le plastique des fixations a tendance à devenir plus raide.
Envie de les essayer? La location est possible dans plusieurs endroits, surtout dans la région de Québec, ainsi que dans certains parcs de la Sépaq. Pour voir la liste des sites de location ou pour vous procurer ce produit, visitez le site Altaï skis : altaiskis.com.
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