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Ski de fond : une première réussie pour Sprint Québec

La ville de Québec a accueilli cette fin de semaine, une épreuve de sprint en ski de fond, sur un tracé inédit et totalement urbain, devant le Parlement. Chantal Lachance, vice-présidente de Gestev, organisatrice de l’événement Sprint Québec, dresse un bilan très positif de ces 3 jours de compétitions, avec un public au rendez-vous, des athlètes et la Fédération internationale de ski (FIS) enthousiasmés par l’accueil.

Quel bilan faîtes-vous de Sprint-Québec?

Il se résume un mot : fierté. Un événement de cette nature, c’est une première en Amérique du Nord. Au Québec, nous n’avons jamais reçu de manche de Coupe du monde de ski de fond. On était donc un peu dans l’inconnu et les attentes étaient élevées. On espérait pouvoir démontrer aux personnes de la Fédération internationale de ski (FIS), présents sur place, que l’on avait envie de bien faire et d’être là pour longtemps. Je pense pourvoir dire aujourd’hui : mission accomplie. Ils ont apprécié leur passage à Québec. Et comme je dis toujours, un événement a beau être parfaitement bien organisé, avec plein de belles choses, s’il n’y a pas de public qui vient, pas de médias qui couvrent l’événement, il manquera quelque chose d’essentiel dans sa réussite.

Crédit: Steve Deschênes, GestevCertains skieurs interrogés ont confié que Sprint Québec était l’une des meilleures épreuves urbaines sur le circuit mondial, avec un public qui les aidait à se donner à fond.

Oui, c’est vrai que la foule était conséquente, en délire au passage des fondeurs. J’avais un peu peur que cela retombe un peu après l’élimination d’Alex Harvey, pratiquement au premier tour, mais pas du tout. Ça criait beaucoup. Tous les pays, toutes les couleurs, toutes les saveurs… Il y avait un enthousiasme, une chaleur. On n’est pas passé pour des sauvages !

Combien de spectateurs et de téléspectateurs (retransmis sur CBC et TVA Sport) ont pu voir les épreuves ?

On s’était donné un objectif de 50 000 personnes présents sur le site pour l’ensemble des 3 jours d’activités. Nos études d’achalandage sur le terrain ne sont pas encore finalisées mais on pense que c’est largement dépassé.
Concernant les télévisions, nous n’avons pas encore reçu les chiffres des chaines. On devrait les avoir d’ici quelques jours ou semaines. Nous étions également retransmis dans plus d’une vingtaine de pays, une carte postale incroyable pour le Québec !

Comment se sont déroulé les démarches auprès de la FIS pour l’organisation d’un tel événement ?

Chez Gestev, on a beaucoup d’expérience avec la FIS, via le surf des neiges et l’organisation d‘épreuves de Coupe du monde depuis 1997 et bientôt, les Championnats du monde à Stoneham et Québec, en janvier 2013. Nous n’avions jamais organisé d’épreuves de ski de fond, mais grâce à notre expérience du snowboard et nos bonnes relations avec eux depuis plusieurs années, nous avons pu démontrer que nous étions capables de livrer la marchandise. La FIS n’était pas inquiet, mais a été quand même surprise de voir comment le public a répondu présent, avec plus de monde qu’à Stockholm par exemple, qui est une des capitales du ski de fond.
On les a un peu dérangé avec le parcours que l’on a tracé, qui ne respectait pas 100% des exigences petits détails techniques, trop de virages, des endroits pas assez larges... mais rien de bien grave. On a demandé à la FIS de réviser quelque peu leurs exigences. Ils ont accepté et on a même réussi à incorporer un saut, qui ce n’était jamais vu en ski de fond. Les fondeurs ont vraiment tripé avec, ils l’ont adoré !Crédit: Steve Deschênes, Gestev

Tous ces bons échos vous donnent-ils envie de renouveler l’expérience dans les prochaines années ?

Définitivement, nous, on en redemande ! Il existe une possibilité pour que le Canada se retrouve au calendrier FIS pour février 2016. Le lieu n’est pas encore déterminé, mais je suis persuadé que nos chances pour le faire à Québec sont très grandes.

Gestev gère aussi d’autres grands événements sportifs, comme Vélirium (festival International et Coupe du monde de vélo de montagne au Mont-Sainte-Anne), le Red Bull Ice Crashed, la transat Québec-Saint-Malo… En tant qu’organisateur, comment jugez-vous la situation actuelle du ski de fond au Québec ?

Personnellement, je ne suis pas une fille de ski de fond. Je n’en ai jamais vraiment pratiqué. Mais je pense pouvoir me prendre en exemple, car cet événement m’a tellement passionné, c’était tellement intéressant que je suis allé m’équiper en ski de patin. Et je suis convaincu que cela va aussi inspirer d’autres personnes qui sont venus voir les meilleurs mondiaux.  Et pourquoi ne pas aller plus loin en aménagement les pistes cyclables pour le ski de fond ? S’il y a bien un endroit en Amérique du Nord où l’on peut faire et développer cette activité, c’est bien le Québec.

Encore plus
Les images de la course individuelle femme (remportée par l’Américaine Kikkan Randall, également vainqueur de l’épreuve par équipes) retransmis par la chaine de télévision USA Network :

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