Le XC Harricana monte en grade
Le XC Harricana vient à peine de boucler sa première édition, le 8 septembre dernier, qu’elle fait déjà son entrée dans la cour des grands. Cette course à pied en sentier vient d’être confirmée comme course qualificative à la prestigieuse course Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB). Sébastien Côté, directeur de la course renommée pour l’occasion The North Face Ultra-Trail Harricana de Charlevoix (UTHC), nous présente les grandes lignes de l’édition 2013.
The North Face Ultra-Trail Harricana de Charlevoix en quelques chiffres
- 1 parcours au parc des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, situé en pleine nature sauvage dans la réserve mondiale de la Biosphère de Charlevoix. |
Quelles ont été les démarches pour obtenir le "label UTMB" ?
En 2011, nous avions commencé à imaginer avec quelle course de dimension internationale on pouvait s’arrimer. L’UTMB est la plus prestigieuse course d’ultra-trail, un modèle à suivre avec des valeurs qui nous correspondaient bien. Mais un tel partenariat n’était pas envisageable pour la première édition de notre course. Cela pouvait constituer un risque à notre bon développement. Bref, c’était « casse-gueule ». On a donc privilégié une course de 30 kilomètres. L’épreuve a bien fonctionné. On a donc envoyé notre candidature dans la foulée, qui a été acceptée. C’est une excellente nouvelle pour nous. On va pouvoir continuer à développer cette course et montrer que la discipline de l’ultra-trail, encore peu présente au Québec, c’est quelque chose de sérieux.
Concrètement, qu’est-ce que cela va changer ?
Ceux qui veulent participer à l’UTMB doivent engranger sept points pour s’y inscrire. Dorénavant, les coureurs de notre ultra-trail gagneront un point en parcourant les 65 kilomètres, en montagne et en forêt. Le tourisme de course est de plus en plus populaire et venir sur notre course permettra aux Québécois d’engranger de l’expérience et donc des points pour faire en quelque sorte le tour du monde. À l’inverse, on va pouvoir attirer plus facilement une clientèle européenne qui viendra courir au Québec.
Vous vous attendez donc à plus de participants.
Oui. On a déjà 50 personnes d’inscrits, dont la majorité pour les 65 kilomètres, car les coureurs d’ultra-trail planifient et préparent leur saison longtemps à l’avance. Pour la première édition, 250 athlètes se sont inscrits. On en attend environ 400 pour la deuxième édition. Mais on en veut limiter le nombre pour être capable d’assurer pleinement la sécurité de tous. Moi et toute l’équipe, on est conscient de l’enjeu et de la pression, forcément plus importante maintenant. On veut livrer une bonne marchandise et ne pas décevoir ceux qui nous font confiance, l’UTMB, nos partenaires et bien sûr les coureurs.
Quel est l’état du trail running au Québec ?
Depuis les trois dernières années, le nombre de compétitions a doublé au Québec. En 2009, On en comptait une vingtaine. Aujourd’hui, il en existe environ 36 et de nouvelles vont voir le jour en 2013, même si certaines régions n’ont pas encore de véritables épreuves de course en sentier.
L’intérêt des Québécois pour cette activité est donc croissant.
Oui. Les gens aiment de plus en plus courir, que ce soit sur route, dans un milieu urbain, ou sur un sentier, en forêt. Nous avons au Québec un beau réseau de sentiers pédestres bien développés. Il est donc naturel qu’ils les empruntent pour marcher ou pour courir. Et, à un niveau plus poussé, je n’ai pas peur de dire que les meilleurs athlètes de course nature au monde sont québécois. Ils sont toujours placés dans les grandes compétitions internationales, en Europe ou aux États-Unis.
A-t-on une idée du profil des coureurs en sentier ?
C’est difficile à dire, car ils viennent de partout. Ce sont autant des femmes que des hommes, de tous les âges. J’ai été surpris de voir, lors du premier XC Harricana, des participants de 60 ans et plus qui n’avaient jamais fait de courses de sentiers avant.
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harricana.info