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  • Crédit: Patrick St-Martin

Sébastien Sasseville : l'aventure... en courant

Sébastien Sasseville est diabétique (type 1). Cela ne l’a pas empêché de courir pendant neuf mois, entre février et novembre 2014, pour traverser le Canada de Terre-Neuve à Vancouver, sur 7 500 km, soit plus de 170 marathons.

Outre la réalisation de ce défi sportif, quel était l’objectif de cette traversée?

Sébastien Sasseville : Inspirer, sensibiliser, amener un vent positif dans la communauté des diabétiques : trois millions au Canada, dont 10 % du type 1 (NDLR : la forme la plus grave). Montrer qu’il est possible d’aller au bout de leurs rêves. Ce n’était pas juste de la course à pied. Les journées de repos étaient très occupées, avec les médias et les différents événements, des rencontres avec le grand public. On voulait rejoindre le plus de personnes possible.

Que retiendras-tu de ces neuf mois de course?

SS : C’est difficile à dire, il y a tellement de bons souvenirs... L’arrivée fut magique, avec la frénésie et la centaine de personnes présentes. L’impression que le projet signifiait quelque chose pour beaucoup de gens. Je garderais aussi un souvenir fort de toutes les personnes rencontrées sur le parcours, leur générosité, leur envie de nous aider. Enfin, les paysages. Avec mon ami Patrick qui m’a suivi durant toute la traversée, on a vécu les quatre saisons, de février à novembre. On a vu le Canada d’arbre en arbre. On a découvert chaque province, chaque culture... Patrick est devenu un photographe hors du commun en l’espace de neuf mois.

Crédit: Patrick St-Martin
 

Quelles ont été les principales difficultés?

SS : Ce fut très dur physiquement et psychologiquement. Cela a été un combat, un chemin de croix de tous les jours. Il y a eu des hauts et des bas, des journées qui se passaient très bien, d’autres où les 40 km journaliers étaient épouvantables, chaque pas était alors une souffrance, avec la météo qui parfois s’en mêlait, le dénivelé... Chaque saison apportait son lot de défis et de solutions à trouver. Mais la course, c’était le premier quart de travail. Après, on arrivait à l’hôtel et on travaillait plusieurs heures sur le reste : la communication, les partenariats, les événements... Rien ne fut facile.

Qu’as-tu appris sur toi-même?

SS : Le grand apprentissage de cette année, c’est d’avoir constaté à quel point on peut aller loin en faisant un petit peu tous les jours. J’ai pu réaliser concrètement ce que veut dire « un pas à la fois ». Au final, on déplace des montagnes. Avec ce genre d’événement, tu apprends également à mieux revenir. Je pensais que le retour serait plus compliqué à gérer. Pas du tout. Peut-être parce que mon arrivée à Vancouver ne marque pas la fin de cette aventure. J’avais hâte de revenir à la maison pour travailler sur la suite, notamment une nouvelle conférence. C’est tout aussi excitant!

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