Himalaya : Au cœur de la tempête meurtrière
En octobre dernier, une énorme tempête a frappé la région himalayenne et causé plusieurs morts. Richard Rémy, président de l’agence Karavaniers était sur place pour guider un groupe. Voici son récit, une vue de l’intérieur dans l’une des tempêtes les plus meurtrières de cette magnifique région et d’un mécontentement sur qui paiera la facture finale du rapatriement de ceux qui ont réussit à échapper à cet incident.
Précisons d’entrée de jeu que j’ai 25 ans d’expérience comme guide de montagne (Pérou, Équateur, Colombie, Bolivie, Tanzanie, Ouganda, Arctique, Terre de Baffin, Groenland, etc.) Ma plus grande expérience est cependant en Himalaya, où je me rends plusieurs fois par année depuis 20 ans. Durant toutes ces années, j’ai pu observer beaucoup de choses : des tempêtes de neige, des blizzards, des tempêtes de vent, des orages, des tempêtes de sable, des vagues gigantesques sur l’océan, des éruptions volcaniques, un tremblement de terre, des troubles politiques, etc. Malgré tout cela, je n’ai jamais observé une telle tempête que celle qui nous a frappé au Népal. Nous étions clairement en danger de mort. Je peux dire, sans fausse modestie et sans l’ombre d’un doute, que les décisions prises avec mon sirdar* Tendee (guide local avec qui je travaille depuis 15 ans) ont sauvé la vie de plusieurs personnes.
Voici ce qui est survenu entre le 13 et 16 octobre dernier.
13 octobre 2014
16 heures / Nous traversons un glacier à 5 600 mètres d’altitude et établissons le camp sur une moraine un peu plus haute (environ à 5 800 m). Je fais les vérifications usuelles sur la sécurité de l’emplacement. Pas de risque d’avalanche apparent. À cette altitude, c’est le plus grand danger qui nous guette. Malgré la fatigue, le groupe se porte bien, considérant l’altitude. Cependant, Annie est plus fatiguée que le reste des voyageurs. Il y a aussi Stéphane qui a eu des problèmes quelques jours plus tôt, mais qui va bien. À cette altitude, des problèmes légers peuvent rapidement se transformer en catastrophe s’ils ne sont pas traités. Les membres de notre équipe locale se portent également bien.
En fin de journée, le ciel (qui est bleu depuis plus de 10 jours) se voile légèrement. Je ne constate rien d’alarmant (il est normal d’avoir des chutes de neige raisonnables à ce temps de l’année). La pression atmosphérique est stable (baisse légère) et il n’y a pas de hausse de température soudaine qui annoncerait une dépression majeure. Le plan est donc de nous lever demain matin à quatre heures pour entreprendre le passage du col puis l’ascension de la montagne vers 05h30. Je prévois une longue journée de 12 heures.
Vers 20 heures, de légers flocons tombent. Au pire, ce sera joli sur les montagnes, toutes blanches! Je m’endors paisiblement.
14 octobre
À minuit, un violent coup de vent me réveille en sursaut : il neige très fort et je constate qu’il y a des accumulations de près d’un pied de neige. Je ne fermerai plus l’œil pendant 48 heures!
Déjà, je n’aime pas cela à cause des possibilités d’avalanche plus haut sur le col. Je décide aussitôt que, quoiqu’il arrive, nous ne tenterons pas le sommet de la montagne. Mais un pied de neige n’est pas suffisant pour nous empêcher de passer le col. Je remets donc la décision de partir ou non à plus tard, s’il s’arrête de neiger. Déjà, je sais que c’est la plus forte tempête (vent et neige) que j’ai pu observer dans ma longue carrière de guide. Je suis toutefois convaincu que, comme toutes les grosses tempêtes, cela se calmera dans deux ou trois heures au maximum.
2 heures du matin / La tente cuisine où nous prenons nos repas cède sous le vent et la neige. Les murs sont déchirés. Comme elle n’est pas vitale, nous décidons de la laisser aller. La tente toilette subit le même sort.
3 heures du matin / Le vent devient plus fort. J’estime qu’il atteint 100 km/heure avec des rafales encore plus fortes. Je me rends dans la tente de mon sirdar. Tendee Sherpa a mon âge, 48 ans, et beaucoup d’expérience en montagne (plusieurs ascensions de l’Everest). Surtout, nous formons, lui et moi, une excellente équipe, car nous travaillons ensemble depuis 15 ans. Avec Tendee, nous convenons que nous ne bougerons pas avant midi. La tempête fait rage depuis environ trois heures, ça ne peut pas durer encore longtemps!
Je décide d’aller rencontrer mes voyageurs répartis dans six tentes pour leur expliquer la situation : nous ne partirons pas tout de suite, pas d’ascension de la montagne et surtout, que cette tempête ne peut durer encore longtemps. Évidemment, personne ne dort, mais tous sont calmes. Je fais de mon mieux pour les rassurer, mais au fond de moi, je sais que je n’ai jamais vu rien de tel! Je précise que la hauteur de la neige atteint environ deux pieds. Je solidifie les attaches des tentes. À près de 6 000 mètres, me déplacer contre le vent en ne voyant absolument rien demande un effort immense. Pour vous donner une idée : les tentes sont situées à environ 20 pieds de distances entre elles, il y en a six à visiter plus celle de Tendee. Cela me prend plus d’une heure, puisque je dois reprendre mon souffle tous les cinq pas.
Vers cinq heures, le jour se lève. La neige continue de s’accumuler et le vent s’intensifie. On ne voit pas les tentes orange au-delà de 20 pieds. Je décide de faire une tournée des tentes aux deux heures. Comme ce trajet me prend une heure, il me reste une heure pour me reposer avant de recommencer, mais le bruit du vent dans la tente est angoissant… Se reposer est un grand mot!
À six heures, nous décidons Tendee et moi, à cause des dangers d’avalanche, de ne pas bouger de la journée. Si la tempête s’arrête bientôt (il neige depuis maintenant six heures), peut-être que les pentes de neige se seront stabilisées demain et que nous pourrons redescendre. Six heures pour une tempête de cette intensité, c’est déjà beaucoup! La décision est donc prise : nous ne passerons pas le col et nous redescendrons aux lacs de Damodar (à 5 000 m). Nous ne pourrons descendre plus bas, car cela nous ferait franchir des zones propices aux avalanches. Un autre problème se pointe : nous sommes lancés dans un trek de 30 jours et nous avions planifié un ravitaillement de l’autre côté du col (13 porteurs sont donc sur place avec la nourriture). Arrivés à notre endroit actuel, nous avions prévu trois jours de nourriture supplémentaire, ce qui est amplement suffisant! Nous devons aussi faire fondre la glace pour obtenir de l’eau, ce qui demande 10 fois plus de carburant. Nous prenons donc la décision de rationner le groupe à une demi-portion de nourriture pour les porteurs et les voyageurs ne mangeront que des barres énergétiques. À ce moment, je ne prévois aucune évacuation. Le village le plus proche est à trois jours de randonnée, mais nous devrons laisser au moins deux jours pour laisser le temps à la neige de se stabiliser. Il nous faut donc des réserves pour tenir le coup. Même avec ce rationnement, ce sera serré. Le groupe n’est pas encore au courant de cette situation, inutile de les inquiéter pour le moment.
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10 heures / Je poursuis mes rondes dans les tentes. L’accumulation de neige dépasse maintenant un mètre. Toutes les heures, la neige s’accumule et ensevelit nos tentes, si bien qu’il est impossible d’en sortir. Il faut toutefois le faire en cas d’urgence…! Nous devons donc dégager régulièrement à genoux les vestibules. Je précise aux randonneurs qu’il faut faire pipi dans ce vestibule et qu’il n’est pas question de sortir (à moins d’extrême urgence!) pour faire un numéro 2! Ce n’est juste pas possible. Il faut également s’assoir contre les murs de la tente et pousser sur la neige qui s’accumule. Ils doivent tenir les pôles des tentes lors des rafales. Les tentes que nous avons sont des Trango de Mountain Hardwear. Six sont neuves et elles sont conçues pour la haute montagne. Elles se détaillent 1 000 $ chacune et il ne se fait rien de mieux! Pourtant quelques tentes cèderont.
Midi / Tendee, en fervent bouddhiste, prend le téléphone et avec ma connaissance partielle de la langue népalaise, je comprends qu’il demande à notre collaborateur à Katmandou, Babu Sherpa, de se rendre dans un monastère et de faire une puja (cérémonie) pour notre survie. Je n’ai jamais vu Tendee dans cet état!
16 heures / Le vent souffle encore plus fort et aucun ralentissement dans les chutes de neige. Nous en sommes à quatre pieds. Se rendre à la tente voisine demande maintenant un effort considérable. J’annonce aux voyageurs (même si c’est une évidence!) que les hélicoptères ne viendront pas aujourd’hui et qu’il faut se préparer à une autre nuit à près de 6 000 mètres. Je leur demande de faire un effort pour manger et boire, car je commence à craindre l’hypothermie (à ces altitudes, elle peut entrainer une mort rapide, car l’organisme dispose de peu d’oxygène). Des engelures sont aussi possibles.
17 heures / Je prends la décision d’évacuer les tentes les plus vieilles qui ont commencé à montrer des signes de fatigue (en fait, elles tiennent en place uniquement parce que les gens les supportent de l’intérieur). Nous nous regroupons à trois personnes par tente pour les voyageurs et à cinq personnes par tente pour les porteurs. Immédiatement, cinq tentes cèdent complètement, les arceaux se brisent et les toiles déchirent.
22 heures / Entre 22 heures et minuit, le vent augmente et les rafales sont de plus en plus fortes. L’intérieur de la tente est aussi bruyant qu’un cockpit d’hélicoptère. Je suis complètement crevé et incrédule devant la violence et la durée de cette tempête. Il neige depuis 24 heures maintenant! Depuis environ midi la veille, nous entendons régulièrement des avalanches. Comme nous sommes sur un éperon de moraine, je n’ai pas de crainte à ce sujet. Je crains toutefois le vent qui pourrait déchirer les tentes qui sont encore debout et qui nous priverait de nos minces abris. Si cela arrivait, il serait difficile de tous s’en sortir en un seul morceau. Je sais que certains membres du groupe sont moins forts, il nous faut donc à tout prix maintenir nos tentes intactes. Ce mince morceau de tissu fait la différence entre la vie et la mort.
15 octobre 2014
2 heures / Je ne dors toujours pas et je guette désespérément un signe de diminution de la tempête. Coup sur coup surviennent les plus fortes rafales, un son retentissant comme un coup de tonnerre, puis une gigantesque avalanche! Cette fois, je ne suis plus du tout certain que nous sommes assez loin pour l’éviter. Quelques secondes plus tard, le souffle de cette avalanche qui amène des vents de 200 km/h nous atteint et couche complètement notre tente en l'ensevelissant d’une couche de neige heureusement assez mince pour pouvoir la chasser de l’intérieur. Deux des nouvelles tentes ont cependant des arceaux endommagés. Je sais qu’elles ne résisteront pas à un autre événement du genre. Je décide donc de refaire une tournée générale, mais cette fois, ce sera pour prévenir notre groupe d’une évacuation imminente possible. Les consignes sont de s’habiller complètement, avec tout le linge disponible, lunettes de ski et bottes, mais de rester à l’intérieur de son sac de couchage pour ne pas perdre de chaleur. À mon commandement, tous devront sortir le plus rapidement possible et se rendre vers la tente de notre équipe locale. Ce sera notre dernière chance de nous protéger, mais je commence à ne plus avoir de plan B, C ou D! À ce moment, je me rappelle, j’étais seul dehors et parce que personne ne pouvait m’entendre avec ce vent, d’avoir crié aussi fort que possible que je ne la trouvais plus drôle du tout! Puis en fervent athée que je suis, je propose aux gens croyants qu’il est venu le temps de demander des faveurs…
Je sens un certain sentiment de panique (bien contrôlé) s’installer. Je perçois ce sentiment encore plus intensément chez nos porteurs. Ce qui peut devenir dramatique, car nous avons besoin d’eux pour transporter éventuellement nos choses. Heureusement, les tentes qui nous restent résisteront et je n’aurai pas à faire appel à cette évacuation d’urgence.
5 heures / Le vent diminue considérablement et la neige s’arrête. J’estime qu’il est tombé entre quatre et cinq pieds de neige en 30 heures de tempête. Je respire enfin.
8 heures / Il fait très beau. Notre évacuation pourra avoir lieu. J’appelle donc Babu (mon contact à Katmandou) pour qu’il accélère les procédures. La compagnie d’assurance de Karavaniers (Globetrek) est prévenue. Il n’est évidemment pas question de se déplacer, ce qui semble contre nature puisqu’il fait maintenant très beau, mais il faut être ferme, car les voyageurs et les porteurs pourraient insister pour bouger. Cela aurait constitué une erreur : les pentes de neige sont instables. Malgré l’inconfort de notre situation et surtout le froid et l’altitude, nous sommes quand même à l’endroit le plus sécuritaire. Je dis même à un voyageur qu’il faudra trois jours avant que la neige se soit un peu stabilisée. Ce que je sais, et qu’eux ne savent pas, c’est que nous manquerons de nourriture et de combustible (pour faire fondre la neige et avoir de l’eau) avant!
9 heures / Babu me rappelle en me disant que tout est beau, les permis de survoler la zone interdite du Mustang sont délivrés et un hélicoptère de l’armée qui peut embarquer environ 20 personnes devrait arriver en avant-midi. Nous aménageons une piste d’atterrissage sommaire.
12 heures / Nous apprenons que l’hélicoptère ne peut se poser à notre altitude, ce sera donc trois hélicoptères (de cinq passagers) qui viendront nous chercher. Ils sont déjà en route! La bonne humeur revient, mais il fait froid. Deux ou trois personnes commencent à avoir sérieusement froid et il faut réchauffer les pieds d’une personne qui ne les sent plus. Il était à prévoir que des engelures allaient survenir…
Les heures passent et… rien! J’appelle Babu régulièrement et il me dit que les hélicos arrivent. Mais je sens dans sa voix que même lui ne sait pas trop ce qui arrive. J’apprendrai le lendemain que le District Officer de l’aéroport de Jomosom (le village le plus près de notre position) n’avait pas reçu les papiers pour autoriser un survol du Mustang. Et malgré l’urgence de la situation (encore tenable à ce moment), l’officier ne donnera pas l’autorisation. Nous apprendrons dans les jours suivants que le ministre n’avait pas encore jugé la situation assez urgente! Or nous savons maintenant de que cette tempête a couté la vie a près de 50 personnes dont trois Québécoises et plusieurs Canadiens.
17 heures / Avec le soleil qui se couche, je dois me résoudre à remonter le campement, que nous avions démonté devant l’imminence de l’arrivée des hélicoptères. Le moral des troupes en prend un coup. De plus, nous ne mangerons qu’une soupe ce soir, car nous laissons la nourriture aux porteurs. J’explique aux voyageurs qu’il y a une situation administrative qui nous échappe, mais que j’ai confiance en Babu (avec qui je travaille depuis 20 ans) et que demain matin, tout devrait rentrer dans l’ordre. Nous en sommes à notre troisième nuit à 5 800 mètres. Pour ma part, avec près de 48 heures sans sommeil, une situation (disons) stressante et peu de nourriture, je sais que je ne suis plus en mesure de prendre des décisions. L’altitude renforce ce sentiment. J'annonce à mon groupe que je dois dormir. Avec la fatigue, je m’endors rapidement. Je me réveille quelquefois durant la nuit, mais tout est calme.
16 octobre 2014
5 heures / Je me réveille et j’appelle Babu. Il me dit que les hélicoptères ont décollé de Katmandou et qu’ils sont à Jomosom, donc à 20 minutes de vol de notre position. Je réveille donc les gens en catastrophe en leur disant que notre départ se fera dans 10 minutes! Il faut faire les bagages et démonter les tentes! Encore une fois, le temps passe et passe…
8 heures / Je réussis à parler au District Officer en lui disant que c’est maintenant une question de vie ou de mort. Je ne connais toujours pas l’ampleur de la catastrophe ailleurs à ce moment, notamment les victimes québécoises, mais je sais qu’il vaut mieux sauver des vivants (dans l’urgence) que de trouver des cadavres dans une avalanche. Entre temps, Babu réussit à parler directement à un ministre et le gouvernement proclame enfin un état d’urgence.
9 heures / Un hélicoptère se pose à notre campement et le pilote en sort furieux en m’expliquant qu’ils sont en position de nous sortir depuis hier, mais que les tracas administratifs les ont empêchés de voler! En même temps, je dois coordonner l’évacuation et j’apprends (quoique je m’en doutais) qu’à cette haute altitude, l’hélicoptère ne peut prendre que deux passagers sans les bagages. Le copilote sort de l’hélico avec sa bouteille d’oxygène (à 5 800 m, sans l’acclimatation, il mourrait rapidement). Il faudra donc organiser plusieurs voyages et ce sera long. L’évacuation se fait par palier. D’abord, nous descendons un peu plus bas pour être en sécurité à 5 000 m (Damodar Kundo) où un employé nous attend avec de la nourriture. Il y a aussi de l’eau disponible d’un ruisseau. Dans le pire des cas (problème mécanique avec l’hélico ou détérioration de la température), nous pourrons attendre ici en sécurité une ou deux journées. Ensuite, direction Tsarang à 4 200 m pour éviter toutes les zones d’avalanche et nous sortir de la neige. Il s’agit encore une fois d’une zone où nous pourrions attendre si nécessaire. Puis, déplacement vers l’aéroport de Jomosom pour un compte-rendu aux autorités. Finalement, transfert à Pokhara en fin d’après midi. Il faut ajouter qu’à ces altitudes, l’hélico consomme beaucoup de carburant et ne peut transporter que peu de poids. Il y aura donc, en plus du transport des personnes et des bagages, des aller-retour pour remplir son réservoir. Nous avons eu droit à un service très professionnel et efficace.
18 heures / Nous sommes enfin tous en sécurité à Pokhara.
Épilogue
Quelques jours plus tard, nous avons repris la route des sentiers de montagne pour aller visiter le pays sherpa. Un trek plus calme qui a permis à tous de se réconcilier avec la montagne. Reinhold Messner, le plus grand alpiniste du 20e siècle disait : « La montagne n’est ni juste ou injuste, elle est dangereuse! » Pour les alpinistes oui, mais pour les marcheurs ce jour-là, elle a été injuste. Surtout pour les trois Québécoises décédées ainsi que pour la compagnie qui les guidait.
Je retiens ici les points principaux :
• Tempête d’une rare violence. L’année 2014 sera, depuis l’ouverture du Népal dans les années 50, l’année la plus meurtrière et de loin. Et ç’aurait pu être pire…!
• La compagnie privée d’hélicoptère, faisant confiance à Babu (et c’est inestimable) a envoyé deux hélicos et six personnes durant près de 10 heures sans aucune garantie de paiement par les assurances. La facture s’élève à plus de 53 000 $. La réputation de Babu et celle de Karavaniers, en plus des décisions prises sur le terrain, nous ont sauvé la vie.
• Si les hélicoptères n’étaient pas venus après la troisième nuit, nous aurions manqué de carburant et de nourriture. S’en serait suivi des engelures et, rapidement, des morts.
Le point sur la controverse de l'assurance :
• Avalanche au Népal : l'assureur des survivants refuse de payer leur évacuation
• Nepal avalanche: Insurance company won't pay for airlift
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