Parc national de la Pointe-Taillon : d’île en île sur le lac Saint-Jean
Envie de partir naviguer et de camper dans un archipel méconnu qui compte près d’une centaine d’îles? Mettez le cap sur Saint-Gédéon, au Lac-Saint-Jean, où le parc national de la Pointe-Taillon a aménagé des sites de camping sur trois îles paisibles.
Partir à la découverte d’un archipel méconnu fait rêver. C’est aussi un prétexte idéal pour décrocher du quotidien et de la civilisation. Depuis très longtemps, seuls les gens de la région profitaient de l’archipel entre Saint-Gédéon et Alma, mais depuis que la Sépaq a repris la gestion des îles, elle souhaite les faire connaitre au plus grand nombre en présentant une nouvelle offre.
© Sépaq
« Ça amène une nouvelle dimension qui fait rêver les gens, commente François Guillot, le directeur du parc national de la Pointe-Taillon. Par exemple, ça va nous permettre d’offrir des circuits pour se déplacer d’île en île, une offre unique dans le réseau de la Sépaq. »
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La Petite île verte est la plus facilement accessible à partir du quai Lindsay, à Saint-Gédéon, car elle se trouve à moins d’un kilomètre du rivage. En pagayant vers cette destination, on croise les premières îles de l’archipel, habitées seulement par des mouettes et d’autres oiseaux nichant sur de petits crans de roche situés sur le Piekouagami, qui signifie «lac au fond plat» en innu.
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C’est sur une vaste plage de petits galets, à l’abri des vents dominants que l’on accoste sur l’île. Et c’est aussi à cet endroit que le parc a aménagé quelques sites de camping, directement sur la plage. On retrouve des installations minimalistes avec une table à pique-nique, un site pour le feu et des toilettes sèches à proximité.
18 sites sur trois îles
En tout et partout, 18 emplacements de camping ont été créés sur trois îles, et lorsqu’ils ne sont pas dans le sable, ils sont situés sur des plateformes de bois.
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En faisant le tour de la Petite île verte, on découvre des baies cachées avec de petites plages intimes. Au nord, on retrouve plutôt de gros crans rocheux. Près des berges, on aperçoit des pins gris et des cèdres qui poussent tant bien que mal sur la roche, avec une vue sur le reste de l’archipel. En bref, ça ressemble à un beau petit coin de paradis pour venir s’exiler et changer de rythme pendant les vacances.
En faisant la découverte des îles, gardez l’œil ouvert, car vous pourriez trouver au passage des espèces végétales qui sont des reliques de la mer de Laflamme — un bras de mer qui recouvrait la région il y a près de 10 000 ans —, comme le pois de mer ou le cerisier des sables.
Situées à environ kilomètre de la rive, les trois îles où il est possible de camper, la Petite île verte, l’île Connely et l’île Beemer, sont facilement accessibles, que ce soit en SUP, en kayak ou en canot. Si on décide de partir du secteur Camp-de-Touage, dans le parc national, il faudra toutefois pagayer un peu plus. C’est à partir du quai Lindsay, à Saint-Gédéon, que l’on peut accéder le plus facilement à la Petite île verte et à l’île Connely. L’île Beemer, pour sa part, se trouve à l’extrémité de l’archipel, près d’Alma, et la mise à l’eau la plus près se trouve à la baie Moïse.
Attention aux vents
Pour parcourir l’archipel d’un bout à l’autre, il faut compter près de huit kilomètres en ligne droite. Pour demeurer près de la rive et suivre le cours des îles, il faudra donc prévoir une distance d’au moins 10 kilomètres, c’est-à-dire une bonne journée déplacement… surtout quand il y a des vents.
Il est d’ailleurs impératif de bien s’informer des conditions météorologiques, car le lac Saint-Jean est parfois une mer d’huile, mais les conditions peuvent aussi changer très rapidement avec des vents qui soufflent à tout rompre et des vagues qui atteignent parfois deux mètres!
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Selon les conditions météorologiques et les aptitudes des pagayeurs, il est aussi possible de prendre un bateau-taxi, le Tax’îles, un partenaire de la Sépaq à Saint-Gédéon. Pour un montant de 25 dollars par personne, on vous amènera sur les îles et on viendra aussi vous chercher. L’entreprise offre aussi un service de location d’embarcation et des excursions guidées.
À terme, le parc souhaite développer 36 sites de camping sur les îles, avec des refuges, des abris cuisine et de jardins de hamacs, mais ces projets ne sont pas encore financés.
- Infos : sepaq.com
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