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  • Crédit: IAKOBCHUK VIACHESLAV, Shutterstock

Endurance dans les Laurentides : programme double

C’est l’automne, la forme est au rendez-vous, bref, le moment idéal pour une sortie à la dure qui mettra à profit l’entraînement estival. Le vélo est un sport de souffrance ou un sport de paresseux, selon la pratique que l’on adopte. Voici une proposition de parcours (d’environ 125 km) pour les adeptes de la première façon; un itinéraire difficile, comportant quelques montées à ravir les masochistes! Un parcours varié, longeant une multitude de lacs et faisant alterner coins reculés et hauts lieux touristiques. Pour une fin de semaine bien remplie, enchaînez le lendemain avec un combo randonnée/vélo, canot/vélo ou canot/randonnée…  

Jour 1 : Les plaisirs de la souffrance
L’idée d’un départ au pied du mont Blanc, à Saint-Faustin, incitera peut-être certains à installer leurs pénates la veille, au parc national du Mont-Tremblant; le soir venu, en cas de retour sur les genoux, la tente sera montée!

Attention, le départ est fulgurant! S’étirer un minimum à la sortie de la voiture n’est pas une mauvaise idée, car la petite côte qui ouvre Le Chemin des Lacs (direction Sainte-Agathe), tout de suite à la sortie du stationnement, a la personnalité abrupte d’un réveille-matin. Consolez-vous cependant, cette section très vallonnée (et très tranquille) est magnifique, enserrée par une forêt mixte d’où surgissent les petits lacs qui jalonnent le parcours.

À la hauteur du Centre éducatif forestier, vos talents de grimpeur seront pour la première fois mis à l’épreuve. Les lacs Manitou et Caribou défilent à votre gauche, puis voici Sainte-Agathe; le chemin du Tour du Lac vous mène à la 329, qui plonge au sud; un parcours agréable (invariablement vallonné) qui nous fait contourner le lac, à Saint-Adolphe-d’Howard. On peut se baigner à la (très) petite plage (les Laurentides cèdent avec parcimonie au public les accès aux lacs), puis repartir vers Morin-Heights. À l’intersection de la 364, tournez à droite.

Commence une longue section, où les paysages donnent l’impression de respirer; on est loin ici des lieux touristiques! La montée insistante qui précède le village de Lac-des-Seize-Îles sera payée de retour : la descente est grisante, et nous fait atteindre plus de 80 km/h! Soyez plus prudent dans celle de Weir, quelques kilomètres plus loin, la courbe est dangereuse. Le milieu agricole et fort beau entre Weir et Arundel est l’occasion de souffler un peu sur les quelques km de plat du parcours. À Arundel, dirigez-vous vers Huberdeau, où commence la merveilleuse route épousant les sinuosités de la rivière Rouge. Un parcours vallonné éminemment charmant et tranquille. (Des signes d’essoufflement? Coupez quelques kilomètres en continuant tout droit sur la route de Crystal-Falls (327 N), c’est un délice d’un autre genre). De Brébeuf (très belle plage), la 323 vous mène à Saint-Jovite. De là, mieux vaut éviter la 117 et faire le petit détour par le rang 6 (sortie de la ville, après le Tim Hortons) et passer devant la pisciculture. En principe, de retour au stationnement, vous avez votre dose de montées!
Si vous craignez d’en manquer, sachez que le circuit en sens inverse, qui vous fait affronter les côtes de Weir et de Lac-des-Seize-Îles, est passablement plus difficile! Avis aux intéressés!

Jour 2 : Les plaisirs du repos actif
Rien de tel que la variété. Ce matin en sortant de votre tente, la perspective du programme double canot/randonnée est réjouissante… À moins que canot/vélo?... Pour vous dégourdir les bras, commencez donc par une descente paisible de la belle rivière du Diable. Une navette vous prend à l’accueil du lac Monroe et vous dépose au lac Chat. De là, on glisse sur les eaux tranquilles, au gré des très nombreux méandres, on contemple, on admire, on flâne si l’on veut sur les nombreuses plages de sable fin, on se baigne si la journée est clémente, on longe enfin les belles parois rocheuses de la Vache Noire et on attend la navette retour à La Sablonnière. Et voilà une demi-journée fort agréablement occupée. (Comptez 40 $ pour la navette et la location du canot. Offert jusqu’au 10 octobre.)

Et pour finir…
Le parc national du Mont-Tremblant regorge de sentiers de randonnée pédestre. Aux alentours du lac Monroe, plusieurs courtes randonnées (de 1,6 à 5 km) vous permettent de goûter le calme des bois et d’observer la nature.
Mais peut-être avez-vous encore le vélo dans les jambes et dans la tête? Dans ce cas, récidivez! On peut rouler dans le parc, bien sûr; et se rendre par exemple au magnifique Lac-Supérieur, en faire le tour et revenir; on peut encore prendre la voiture, se stationner à la sortie du parc et longer le mont Tremblant, sur le chemin Duplessis. C’est un fort beau parcours, très tranquille, vallonné à souhait mais sans réelle difficulté. Le dénuement progressif des arbres à l’automne permet au regard de percer l’orée du bois et, à l’occasion, d’apercevoir la rivière du Diable qui coule le long de la route, en contrebas. On se rend ainsi jusqu’au village de Tremblant où l’on peut casser la croûte (un beau parc donne sur le lac Mercier, au bout du village) et revenir par le même chemin pour un itinéraire total d’environ 40 km. En principe, vous avez dépensé pour la fin de semaine un nombre de calories réglementaire! Et le souper, au retour, devrait être apprécié.

Guide de départ
Accès au parc national du Mont-Tremblant, secteur La Diable : la 15 Nord devient la 117 après Sainte-Agathe. Si l’on décide, le jour 1, de partir directement du mont Blanc, il suffit de tourner à gauche au feu clignotant, à Saint-Faustin. Pour le parc, suivre les indications à partir du même village.
Information, parc national du Mont-Tremblant : (819) 688-2281
Réservations : 1 800 665-6527
 

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