3 questions à… Serge Arsenault
Les 10 et 12 septembre prochains, les meilleurs cyclistes au monde seront à Québec et à Montréal lors du Grand Prix Cycliste : la première étape du circuit ProTour de l'Union Cycliste Internationale (UCI) en Amérique du Nord. Après les belles années du Grand Prix des Amériques, c’est Serge Arsenault qui est le maître d'oeuvre de ce spectacle sportif.
fComment avez-vous réussi à obtenir la venue du circuit ProTour au Québec?
Après avoir organisé le Grand Prix des Amériques, de 1988 à 1992, j’ai continué à entretenir des relations privilégiées avec le milieu cycliste international. Bien souvent, les coureurs que nous côtoyions hier sont devenus les dirigeants d’aujourd’hui. Quand nous avons fait une proposition à l'UCI pour obtenir une étape du ProTour, la demande n’est pas passée inaperçue. Malgré le fait que plus d’une centaine de promoteurs à travers le monde désirent obtenir une telle étape, je crois que l’UCI a fait confiance à notre expertise passée.
Quelles sont les particularités des épreuves qui seront disputées à Québec et Montréal ?
Ce sont deux parcours sélectifs qui ne permettront qu’aux meilleurs de se démarquer. Celui de Québec a été créé pour l'occasion et promet d'être un véritable « casse-jambes » avec peu d’espace pour la récupération. À Montréal, le parcours est celui de la Coupe du Monde qui a été dessiné par l’ancien coureur français Charly Mottet. Dans les deux cas, ce n’est pas tant la longueur qui devrait poser problème, mais la répétition des boucles. Je m’attends à ne voir que trois coureurs par équipe capables de rallier le fil d'arrivée!
Quels seront les cyclistes ou les équipes à surveiller?
La liste des engagés ne sera dévoilée que trois semaines avant la course, mais certains cyclistes comme le Canadien Ryder Hesjedal (Garmin Transitions) et Thomas Voeckler (BBox Bouygues Telecom) ont déjà confirmé leur participation. Du côté de l’équipe nationale, dirigée par Steve Bauer et invitée par notre organisation, les noms restent aussi à confirmer. Il est néanmoins certain que des coureurs de l'équipe professionnelle SpiderTech (sous la direction de Bauer) feront partie de l’équipe canadienne. Cette dernière est d'ailleurs la seule équipe qui aura le loisir de choisir une sélection de coureurs différente pour Québec puis Montréal. Il a été convenu que quatre coureurs seront de la première épreuve puis quatre autres pour la seconde, alors que quatre feront les deux épreuves.
Les parcours du Grand Prix en chiffres :
Québec (10 septembre) :
Longueur : 189 km (15 boucles de 12,6 km)
Dénivelé cumulé : 2790 mètres
Côte de la Montagne : 375 mètres pour une pente entre 10 et 13 %
Côte de la Potasse : 420 mètres à 9 %
Montée de la Fabrique : 190 mètres à 7 %
Montréal (12 septembre) :
Longueur : 193,6 km (16 boucles de 12,1 km)
Dénivelé cumulé : 3664 mètres
Côte Camilien-Houde : 1,8 km à 8 %
Côte de la Polytechnique : 780 mètres entre 6 et 11 %
