Une politique du sport et de l'activité physique pour Montréal
Le 12 novembre, la Ville de Montréal, réunie en comité exécutif, a adopté, pour la première fois de son histoire, une politique du sport et de l’activité physique.
Qu’est-ce que cela signifie? « L’idée est de mettre en place un environnement favorable pour inciter les personnes résidant ou se déplaçant sur l'île de Montréal à devenir et à demeurer physiquement actives », explique Dimitrios Jim Beis, responsable notamment des sports et loisirs au sein de ce comité. Dorénavant, chaque projet de la ville et de ses arrondissements devra être pensé et développé sous le prisme de l’activité sportive.
Une politique orientée autour de quatre axes principaux : « L'aménagement des milieux de vie en faveur de l'activité physique; l'accessibilité des déplacements actifs et du plein air urbain; la valorisation de la pratique sportive et de ses événements; la promotion et la communication d'un mode de vie physiquement actif ». Cela traverse ainsi un large spectre des politiques publiques : aménagement du territoire, design urbain, environnement, transport, parcs et espaces verts, mobilisation sociale.
Dimitrios Jim Beis met en avant plusieurs exemples pour illustrer l’apport de cette politique : « Un projet dans l’arrondissement Côte-des-Neiges a été de créer une unité mobile d’entrainement, une plate-forme pour faire de l’exercice physique mise à la disposition des citoyens à des fins éducatives et promotionnelles. Cela passe aussi par le développement des infrastructures. Par exemple, offrir un meilleur accès aux piétons et aux cyclistes quand on refait une route ».
L’ambition de cette politique est aussi d'accueillir plus d’événements sportifs au cœur de la ville. « Montréal est une ville sportive, historiquement olympique. Des promoteurs viennent régulièrement nous voir pour organiser des événements. Ce programme vise aussi à les encourager, en établissant clairement la marche à suivre et ainsi faciliter le processus de demande d’appui ».
« On ne peut pas forcer les gens à faire de l’exercice », confie Dimitrios Beis. « On ne peut que les convaincre avec un message unifié. On en est à cette étape. Il est important que tous les arrondissements, tous les partenaires travaillent dans ce sens ». De nombreux organismes ont apporté leur soutien à cette démarche municipale, comme en témoigne la longue liste mise en ligne sur le site internet de la ville. On en retrouve plus d’une soixantaine : des commissions scolaires aux universités, en passant par des fédérations, des associations ou groupes sportifs comme Vélo Québec ou encore des organismes déjà fortement impliqués dans la lutte contre la sédentarité des jeunes, comme le Grand défi Pierre Lavoie.