Fanie Lebrun, équi-touriste
Entre Nature et Culture, Fanie Lebrun choisit les deux ! Grâce au programme Jeunes Volontaires, elle a cofondé ÉTAL, un organisme pour la diffusion du tourisme équitable en Amérique latine. À la veille des congés estivaux, son action en faveur du voyage solidaire rappelle chacun d’entre nous à plus de vigilance dans nos choix de « Globe-Conso-Acteur »...
Camp de base : Sherbrooke, avec un bout de son cœur en Haïti, d’où son père est originaire.
Âge: 27 ans
Bagage : En Sciences humaines, en Sciences de l’environnement et en Éducation relative à l’environnement.
Spécialité : Cofondatrice d’Équité Touristique Amérique Latine (É.T.A.L.) et guide interprète en sciences de la nature et de l’environnement.
NAature-au-fil : Je fais du plein air depuis toujours avec ma mère, et je dois ma passion pour l’observation de la faune à mon frère, qui ramenait toutes sortes d’animaux à la maison !
Révèl-action : Les rencontres inoubliables faites en voyage avec des gens et des paysages m’ont permis d’adopter une autre vision du tourisme… En 2000, la découverte du Costa Rica, du Nicaragua, de la République Dominicaine et finalement d’Haïti a véritablement changé mon regard. Au retour, je me suis intéressée à la provenance de l’offre touristique équitable au Sud et celle proposée par Aventure Écotourisme Québec au Nord. J’ai étudié le rapport qualité/prix, les coûts versus les retombées locales et leurs impacts socioéconomiques. Au Guatemala l’année suivante, j’ai porté attention au développement touristique… En rentrant, j’avais envie de chialer contre le gaspillage des ressources, mais j’ai préféré agir contre « ce que je ne voudrais pas que l’on me fasse »…
Co-opérations : Mon compagnon de voyage Simon Staub et moi avons alors eu l’idée « farfelue » de fonder un organisme voué aux pratiques individuelles du tourisme responsable. Après dépôt du projet au Programme Jeunes Volontaires, nous avons obtenu la subvention en janvier 2003 pour sa création officielle.
Alter-natives : J’aspire à un tourisme solidaire, qui soit un atout dans la préservation de la nature et des cultures et rende le respect et la dignité aux hôtes en offrant au milliard de voyageurs prévus en 2010 (Source : OMT) une alternative au tourisme conventionnel.
Éco-quiproquo : Le volet éducatif de la découverte ne garantit pas les retombées positives, ni les bénéfices financiers pour tous, tant au Sud qu’au Nord. Dans la réalité, le terme « Écotourisme » sert trop souvent le marketing et les offres sur Internet. Plusieurs pays proposent des circuits écotouristiques en 4x4 dans des 5 étoiles et désormais l’accès payant au Machu Picchu prive les Péruviens de leurs ancêtres, mais pas les touristes de leur randonnée…
Apprenti-sage : À travers mes voyages, j’ai appris la maîtrise de soi, le sens du dialogue, l'appréciation de la vie au quotidien et les vertus de la patience…
Qué tal ? (« Comment ça va ? » en espagnol) : Nous organisons des événements-bénéfices afin d’interpeller directement les gens dans leur quotidien et leurs comportements de conso-voyageurs. Cela devrait aussi nous permettre de réunir les fonds nécessaires à la légalisation du statut d'ÉTAL. En décembre dernier, nous avons mené à bien une 2e Semaine du Voyageur Responsable, dont le but est d’engager 10 entreprises et 100 individus à faire la promotion du Code de Bonnes pratiques de l’Écotouriste de Tourisme Québec (voir encadré).
Livre culte : Le Guerrier intérieur de Thierry Pasquier.
Un son doux aux oreilles : Une chorale « enchantée » d’oiseaux au crépuscule.
Auto-critique : Souple, mais têtue.
Tendance mystique : Je suis de la planète des Positifs, où les utopistes sont légion et les « négatifs » persécutés !
M'énarve au boute : La mauvaise foi activée par l’inertie (force de ne pas bouger !).
Mon nivarna à moi : L’activité physique à vélo, à pied, en canot ou en ski de fond, combinée à une musicothérapie variée !
Jamais sans mon : Livre (ou un lecteur de disque compact à énergie solaire !).
Définition de la bonne bouffe : Végétarienne de préférence, haute en couleur avec métissage de desserts !
invitation au voyage : Le Guatemala et le Québec, pour les mêmes raisons : l’attrait du paysage et le contact avec les habitants, bercés de peines et de joies !
Boule de cristal : J’imagine quelques employés de plus à ÉTAL (!) et la création d’un Prix spécial qui récompenserait les efforts réalisés pour la préservation des patrimoines culturels et naturels. Possédant une carte d'abonnement de train 3 Amériques, je me vois continuer de partir à la découverte des voisins du Sud…
Proverbe de vie : La force du collectif réside dans l’individu ! (Ugo Monticone).
CODE D’ÉTHIQUE DU TOURISTE RESPONSABLE
1. Préparer son voyage avant de partir.
2. Respecter les règlements.
3. Respecter la faune, la flore et leur habitat.
4. Réduire ses impacts sur l’environnement.
5. Respecter le milieu humain.
(Source : Tourisme Québec et sur tourisme.gouv.qc.ca/francais/idees_vac/bonne_conduite.html/).
Pour aller plus loin :
echoway.org : organisme associatif français pour la promotion du tourisme équitable.
insula.org/tourism/version.htm : charte internationale du tourisme responsable.
tourisme-durable.net : site informatif français.
