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Boot camp extérieur : le parcours du combattant

Il fait beau dehors et l’idée de s’enfermer dans un gym vous fait grimacer? Pour allier beau temps et exercices intenses, le boot camp extérieur est tout indiqué. L’activité est pratiquée sur un espace vert qui stimule tous les muscles possibles et inimaginables.

Véritable mélange de course, de sauts et de piste d’hébertisme, le boot camp est un cours qui combine des intervalles d’exercices cardiovasculaires et de la musculation selon un parcours. Dans une ambiance de camaraderie, l’objectif est de transpirer, de brûler des calories, d’acquérir du tonus musculaire et surtout de vivre une heure de plaisir à bouger en groupe. Ici, on est loin des gymnases : on est dehors et l’on profite de l’été. C’est une belle façon de dépasser ses limites personnelles, tant physiques que mentales, en étant encadré par un entraîneur qualifié.

Un entraînement musclé

L’entraînement débute par un réchauffement, question de préparer ses muscles aux exercices à venir. Ensuite, tout fonctionne à la manière d’un circuit qui renferme différentes stations. À chacune des stations, un exercice est indiqué. Que ce soit du jogging, des sauts, des exercices de jambes ou encore du stop and go, tout se fait dans un enchaînement continu pour faire monter vos fréquences cardiaques.

Certaines stations proposent un exercice qui cible un groupe musculaire en particulier, par exemple : 15 tractions, suivis de 15 flexions des jambes et de 10 redressements assis. À cela peuvent s’ajouter des poids de quelques livres, des élastiques, ou une planche de step. Le parcours change à chaque cours pour diversifier les mouvements. On complète l’entraînement par une série globale d’étirements.

Bref, pendant près d’une heure, on n’arrête pas : « C’est un entraînement très exigeant, indique Éric Czerniecki, coordonnateur des programmes sportifs et instigateur du cours de boot camp à Sports Montréal. Et tout ça se fait dehors, beau temps mauvais temps. Pour prendre part au cours, il faut avoir un minimum de forme physique. Au début, on fait une évaluation de la santé globale de la personne. Si le participant possède une base en jogging ou en aérobie ou tout sport qui exige une certaine force, ça peut marcher. L’activité s’adresse à ceux qui ont envie de travailler fort. »

À la base, le cours était adressé aux hommes de 18 à 35 ans qui avaient l’habitude de très peu participer aux cours de groupe. Mais aujourd’hui, le cours est ouvert à tous. De nombreuses femmes y trouvent d’ailleurs leur compte comme Carolyn Hass, une passionnée de boot camp, qui en fait un véritable mode de vie. « Je suis littéralement accro! s’exclame la fille de 25 ans. J’ai toujours détesté faire du sport à l’intérieur. Le boot camp fait bouger tous les muscles. On travaille tellement et on se sent rapidement plus forte. » Cette dernière a longtemps porté une blessure à un genou et évitait ce genre d’entraînement de peur de l’aggraver. Après plusieurs séances de boot camp, elle a cessé de porter sa genouillère.


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« Oui chef! Non chef! »

À l’origine, le boot camp consistait en un entraînement militaire américain utilisé pour les recrues. Les instructeurs étaient là pour leur en faire baver. Une façon de renforcer les qualités physiques et morales en les amenant à puiser dans les ressources profondes, à l'aide d'exercices enchaînés. C’est à la fin des années 1990 que la méthode boot camp adaptée pour tous est née. C’est le sergent américain Ken Weichert, revenu de la guerre d’Irak, qui a eu l’idée de lancer ce type d’entraînement inspiré de l’entraînement des Marines. Le succès a été immédiat.

Ici, la méthode employée se tient loin du style soldat et pantalons à motif camouflage. L’entraîneur donne ses directives, mais ne crie pas et n’insulte pas les participants qui ont peinent à compléter la série de pompes. Oui, vous suerez à grosses gouttes. Par contre, on privilégie la motivation positive et c’est le plaisir qui prime. Marie-Soleil Harvey est entraîneur en chef chez Be Training depuis trois ans où les cours se donnent à l’extérieur du mois d’avril jusqu’à la mi-octobre. Elle a travaillé quelque temps à l’entraînement des Forces canadiennes à Kingston en Ontario, mais n’aime pas l’approche trop directive. Et c’est ce qu’elle tente d’éviter dans ses cours de boot camp : « Les gens sont déjà assez stressés dans la vie, ils n’ont pas besoin en plus de l’être lors d’une activité physique, mentionne celle qui a une formation comme thérapeute de sport. Je ne sors mon sifflet qu’à quelques occasions, pour ne pas avoir à crier si les participants sont dispersés. Oui, je reprends des éléments de l’armée dans certains exercices, mais les similitudes s’arrêtent là. »

Même constat du côté d’Éric Czerniecki. « Oui, on s’inspire de l’entraînement des militaires, et même si les entraîneurs sont très motivés, ils ne crient pas après les participants. Si une personne ne complète pas l’exercice, elle ne sera pas punie! Les entraîneurs sont qualifiés. Ils savent donner le goût aux participants de se surpasser sans se blesser. »

Avec le boot camp, tous les muscles sont sollicités. Jambes, bras, buste, fessier, on fait tout bouger, des doigts jusqu’aux orteils. Et les bénéfices physiques sont tangibles après quelques séances. De 500 à 600 calories peuvent être dépensées en une heure. En plus d’être un entraînement complet, c’est une façon d’améliorer sa souplesse. Idéalement, il faut le pratiquer deux fois par semaine pour ressentir une meilleure forme physique.

L’effet de groupe

Basé sur la solidarité, le boot camp est aussi une histoire de groupe qui évolue dans un esprit de cohésion. Si quelqu’un flanche, tout le monde flanche. C’est un sport qui se pratique en équipe, même si chacun fait ses exercices pour soi.

« Ça créé un groupe social, il y a un lien d’appartenance qui se forme, indique Marie-Soleil Harvey, dont les cours peuvent atteindre 30 personnes. Tout le monde s’encourage. Il n’y a aucune compétition entre les membres. » L’effet de groupe aidant, la plupart des participants ont tendance à se motiver davantage. Personne ne veut passer pour le maillon faible, après tout!

Andréa Clarke fait partie elle aussi de ces personnes qui ont trouvé, dans le boot camp extérieur, une source d’énergie insoupçonnée. Elle suit des cours depuis près d’un an et pour elle, c’est une véritable révélation. « Je n’ai jamais été aussi en forme, lance la participante de 29 ans. J’ai même commencé à sortir tous les jours dehors pour faire de l’exercice en raison de la grande énergie que j’ai dorénavant. »

Et l’avantage d’accomplir le tout à l’extérieur, c’est la possibilité d’utiliser toutes les ressources qui se trouvent naturellement à portée de main. « Dans les parcs où l’on va, je peux leur faire monter une côte en courant ou encore accrocher une sorte d’anneaux de gym aux arbres pour travailler en suspension », ajoute Marie-Soleil Harvey, qui donne des cours dans certains parcs dans l’est et l’ouest de Montréal.

Il en coûte en moyenne entre 80 $ et 100 $ pour s’inscrire à une activité de boot camp extérieur, tout dépendant de l’endroit choisi. Et l’équipement nécessaire est simple : une serviette, une bouteille d’eau, des espadrilles et une tenue de sport.

Encore plus

comeandtrain.com

extraentrainement.com

cardiopleinair.ca

bootcampmontreal.com


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