Cabot Trail, ou les fascinantes aventures des cabots coureurs des bois
L’automne dernier, j’ai joué les chiens-reporters et j’ai rencontré plusieurs cabots coureurs des bois. De là m’est venue l’idée de te proposer une série de portraits où je jappe de tout et de rien avec ces chiens qui vivent de croquettes, d’aventure et d’eau fraîche.
Pour commencer cette série baptisée Cabot Trail, voici l’histoire de Goose, le husky canadien de l’explorateur, musher (ou meneur de chiens) et guide de plein air Benoît Havard, qui habite à Iqualuit, au Nunavut. En expédition, Goose vit plutôt d’omble arctique et de chair de loup marin !
Âgé d’environ cinq ans, Goose a commencé sa vie comme chien de traîneau. Un monde de brutes où les bêtes sont placés aux limites de la ville et où chaque membre de la meute est comme entre chien et loup à essayer tant bien que mal de trouver sa place dans la hiérarchie.
Les bagarres sont fréquentes et souvent sanglantes, et Goose a eu de la difficulté à faire sa place. Parce que c’était un bon chien, Benoît Havard l’a adopté comme animal de compagnie et compagnon d’expédition. Goose suit les traces de Misha, la chienne qui a accompagné son maître dans son périple autour du monde nordique, au cours des années 1990, et qui était son idole. Benoît lui en parle d’ailleurs souvent et lui transmet ses enseignements, comme les Inuits le font avec leurs enfants. Mon humaine a connu Misha et elle m’assure que c’était une chienne exceptionnelle. Goose essaie donc d’être à la hauteur des défis que lui propose Benoît et, jusqu’ici, il a l’air bien parti.
En tout cas, ce n’est pas une mauviette, car pendant que je roupille au chaud presque tous les soirs, Goose dort dehors, même à –30 ºC ! C’est un dur à cuire au cœur tendre, doté d’un gros manteau de fourrure pour se protéger. À Iqaluit, il ne reste environ que 400 huskies canadiens comme lui et à peine quelques milliers à travers l’Arctique, après le triste massacre des années 1950 et 1960, alors que des milliers de chiens d’Inuits ont été sacrifiés pour soi-disant assurer la sécurité des villages.
Goose est un fier représentant de sa race et de ses ancêtres. Quand il part en expé avec Benoît, il le prévient de la présence d’autres animaux ou d’humains autour du camp : dans la toundra, tu dois toujours être aux aguets, car ta survie en dépend. C’est un milieu spectaculaire, mais hostile, que les humains et les chiens partagent avec les ours polaires, les loups, les renards et même les hermines, qui sont pas mal bagarreuses pour leur petite taille.
Peut-être que Goose redeviendra un jour un chien de traîneau, car une nouvelle génération de huskies canadiens a récemment vu le jour, et ces petits auront peut-être besoin d’un grand frère comme lui pour les guider. Chose certaine, Goose est prêt à devenir chien de tête si jamais ils ont besoin de sa sagesse et de ses conseils. Autrement, il continuera à veiller sur sa famille et à être le gros toutou de Lily, la fillette de Benoît, ainsi qu’un merveilleux compagnon de jeu pour ses deux fistons Mathis et Youri, qui adorent partir avec lui en ski attelé.
Info: inukpakoutfitting.ca
Pour devenir chien de traîneau d’un jour : manitoumushers.ca
Testé et approuvé par Chaï
*** Gâteries pour chiens, de Wilder & Harrier
On aura tout vu : ces biscuits pour chiens sont faits à base de farine de grillons, et ils font fureur auprès de la gent canine. Riches en protéines, offerts à saveur de beurre d’arachides/banane ou de pommes/canneberges, les humains ont presque le goût de croquer dedans. Mais j’ai vite rappelé à ma maîtresse que ces biscuits – autrefois appelés Bugsbite – étaient pour moi et mes copains.
10 $ le sachet de 80 g
fr.wilderharrier.com
**1/2 Bottillons pour chiens Polar Trex, de Ruff Wear
Durant l’hiver en ville, la glace, la neige et le calcium s’accumulent souvent entre tes coussinets, ce qui rend la marche inconfortable après un certain temps. Des bottillons pour chiens avec une bonne adhérence sont donc un bon investissement. Le hic, c’est que malgré plusieurs essais, ma propension à la vitesse et aux changements rapides de direction sont venus à bout de tous les modèles… sauf les Polar Trex, de Ruff Wear. Enfin presque : après les avoir testés, je crois que j’aurais dû choisir une pointure plus petite pour qu’elles tiennent encore mieux en place. Si me convaincre de mettre des bottes est un défi en soi, l’idée de revenir d’une sortie à l’extérieur les pattes au sec a tout pour me plaire, surtout avec les semelles très adhérentes d’un bottillon doublement attaché par un velcro et une fermeture éclair.
100 $ avec pochette de rangement; possibilité d’acheter le bottillon à l’unité, si on en égare un.
ruffwear.com
**1/2 Clochette à ours
Gros grelots qui rappellent ceux des rennes du père Noël, les clochettes à ours s’attachent autour de ton collier. Ils permettent de te suivre à la trace si tu n’es pas en laisse, et de prévenir les autres animaux sauvages de ta présence, dont les ours qui n’aiment pas être surpris. Tu trouveras ces grelots dans les animaleries et certaines boutiques de plein air. Pas besoin d’utiliser les modèles conçus pour les chiens, car la plupart des clochettes à ours se fixent bien avec un Velcro autour du collier.
De 3 à 5 $